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Of Holy Virginity
13.
Whence they are marvellously void of wisdom, who think that the good of this continence is not necessary for the sake of the kingdom of heaven, but for the sake of the present world: in that, forsooth, married persons are strained different ways by earthly cares more and more straitened, from which trouble virgins and continent persons are free: as though on this account only it were better not to be married, that the straits of this present time may be escaped, not that it is of any profit unto a future life. And, that they may not seem to have put forth this vain opinion from out the vanity of their own heart, they take the Apostle to witness, where he saith, "But concerning virgins I have not command of the Lord, but I give counsel, as having obtained mercy from God to be faithful. Therefore I think that this is good on account of the present necessity, because it is good for a man so to be." 1 Lo, say they, where the Apostle shows "that this is good on account of the present necessity," not on account of the future eternity. As though the Apostle would have regard for the present necessity, otherwise than as providing and consulting for the future; whereas all his dealing 2 calls not save unto life eternal.
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De la sainte virginité
CHAPITRE XIII. SI LA CONTINENCE N'EST UTILE QUE POUR LA VIE PRÉSENTE.
Ces caractères, toutefois, sont purement humains; tandis que l'intégrité virginale, la continence absolue et l'incorruptibilité perpétuelle dans une chair corruptible, nous élèvent à la dignité des anges. Comment donc comparer à cet état la fécondité de la chair, la pudeur conjugale ? La fécondité est-elle au pouvoir de l'homme, est-elle du domaine de l'éternité? Le libre arbitre n'a aucun pouvoir sur elle, et au ciel il n'est plus question de pudeur conjugale. D'où je conclus que dans ce royaume immortel, quelque grande récompense est spécialement réservée à ceux qui, dans leur chair, ont quelque chose qui n'est pas de la chair.
13. C'est donc une erreur étrange de croire que la continence, si elle est bonne pour le siècle présent, n'est d'aucune utilité pour le royaume des cieux. Le mariage, dit-on, est la source de beaucoup de soucis temporels, dont s'exemptent ceux qui pratiquent la continence; voilà pourquoi il est mieux de ne pas se marier, car on échappe ainsi aux tortures de cette vie; quant à la vie future, la continence n'est pour elle d'aucun avantage. Et pour faire croire que cette vaine opinion n'est pas l'oeuvre de l'imagination, on invoque en sa faveur ce passage de l'Apôtre : « Quant aux vierges, je n'ai aucun précepte à leur imposer au nom du Seigneur ; je ne puis formuler qu'un conseil, moi qui, favorisé de la miséricorde divine, ai pu y rester fidèle. Je pense donc qu'il est bon que l'homme reste continent à cause de la nécessité présente1 ». La conclusion évidente, ajoute-t-on, c'est que la virginité n'est bonne que pour la vie présente, sans relation aucune avec la vie future. Mais l'Apôtre n'envisageait-il pas ces nécessités de la terre au point de vue du ciel, lui dont le ministère tout entier tend vers les biens de la vie future ?
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II Cor. XI, 2. ↩