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Works Augustine of Hippo (354-430) De sancta virginitate

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Of Holy Virginity

20.

Far be it, therefore, that the Apostle so said, unto such as are married or are about to marry, "But I spare you," as if he were unwilling to say what punishment is due to the married in another life. Far be it that she, whom Daniel set free from temporal judgment, be cast by Paul into hell! Far be it that her husband's bed be unto her punishment before the judgment seat of Christ, keeping faith to which she chose, under false charge of adultery, to meet either danger, or death! To what effect that speech, "It is better for me to fall into your hands, than to sin in the sight of God:" 1 if God had been about, not to set her free because she kept married chastity, but to condemn her because she had married? And now so often as married chastity is by truth of holy Scripture justified against such as bring calumnies and charges against marriage, so often is Susanna by the Holy Spirit defended against false witnesses, so often is she set free from a false charge, and with much greater ado. For then against one married woman, now against all; then of hidden and untrue adultery, now of true and open marriage, an accusation is laid. Then one woman, upon what the unjust elders said, now all husbands and wives, upon what the Apostle would not say, are accused. It was, forsooth, your condemnation, say they, that he was silent on, when he said, "But I spare you." Who (saith) this? Surely he, who had said above; "And, if thou shalt have taken a wife, thou hast not sinned; and, if a virgin shall have been married, she sinneth not." 2 Why, therefore, wherein he hath been silent through modesty, suspect ye a charge against marriage; and wherein he hath spoken openly, recognize ye not a defense of marriage? What, doth he condemn by his silence them whom he acquitted by his words? Is it not now a milder charge, to charge Susanna, not with marriage, but with adultery itself, than to charge the doctrine of the Apostle with falsehood? What in so great peril could we do, were it not as sure and plain that chaste marriage ought not to be condemned, as it is sure and plain that holy Scripture cannot lie?


  1. Hist. of Sus. 23 ↩

  2. 1 Cor. vii. 28 ↩

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De la sainte virginité

CHAPITRE XX. L'APOTRE CONDAMNE-T-IL DES NOCES ?

Nous venons de remarquer que les uns, tout de feu pour la virginité, condamnent le mariage à l'égal de l'adultère. D'autres au contraire, pleins d'amour pour le mariage, soutiennent qu'il n'y aura qu'une seule et même récompense pour la virginité perpétuelle et pour la pudeur conjugale. D'après les uns, la gloire de Susanne devient l'humiliation de Marie; et d'après les autres, l'excellence de l'état de Marie est la condamnation de Susanne.

20. La difficulté vient de ces paroles de l'Apôtre : « Quant à moi je vous épargne ». Or il est faux que saint Paul ait voulu, par là, dissimuler la peiné qui attendrait les époux dans le siècle futur. Il est faux qu'il condamne à l'enfer celle que Daniel a sauvée d'une condamnation temporelle. Il est faux que l'union conjugale soit pour elle un droit au châtiment devant le tribunal de Jésus-Christ, quand, pour rester fidèle au Christ elle a préféré exposer sa vie, et serait morte, s'il l'avait fallu, sous le coup d'une fausse accusation d'adultère. « J'aime mieux », dit-elle, « tomber entre vos mains, que de pécher en présente de mon Dieu.1 ». A quoi bon ce noble langage, si Dieu devait, non pas la sauver parce qu'elle conservait sa pudeur conjugale, mais la condamner parce qu'elle était épouse ? Que les calomniateurs du mariage l'avouent donc : Quand la vérité des saintes Ecritures protégé la chasteté conjugale, c'est l'Esprit-Saint qui défend Susanne contre ses faux témoins, et la justifie d'un crime s’opposé. Mais ici il le fait bien plus en grand. Alors il ne s'agissait que d'une épouse, il s'agit aujourd'hui de toutes. Il ne s'agissait alors que d'un adultère occulte et supposé, maintenant il s'agit d'incriminer le mariage véritable et légal. Alors, sur l'attestation de quelques vieillards criminels on accusait une femme; aujourd'hui, ce sont tous les maris et toutes les femmes que l'on accuse sur le silence de l'Apôtre. Croyez-le, disent-ils, c'est votre condamnation qu'il a tué, quand il a dit : « Pour moi je vous épargne ».

Et qui donc a prononcé cette parole ! N'est-ce pas celui qui avait dit un peu plus haut : « Si tu prends une épouse, tu ne pèches pas et si une vierge se marie, elle ne pèche pas ? » Pourquoi, dans sa réticence modeste, entrevoir le crime des époux, tandis que dans son langage manifeste vous refusez de voir leur justification: Condamne-t-il dans son silence ceux qu'il absout dans ses paroles ? Accuser Susanne non du crime de mariage, mais du crime, d'adultère, est-ce une plus grande faute que d'accuser de mensonge la doctrine apostolique ? Comment échapperions-nous à un aussi grand danger, si nous n'avions pas pour nous l'évidence et la certitude que le mariage honnête ne peut pas plus être condamné, que la sainte Écriture ne peut se tromper.


  1. Dan. XIII, 23. ↩

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De la sainte virginité
Of Holy Virginity

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