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Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)
25. [24.]Den Engeln ist keinerlei Schöpfungstätigkeit zuzuschreiben.
Indes in diesem unserm Werk haben wir es nicht mit Leuten zu tun, die nicht glauben, daß der göttliche Geist Derartiges wirke oder sich darum kümmere. Die dagegen, die mit Plato glauben, sämtliche sterbliche Lebewesen und an erster Stelle unter ihnen als das vorzüglichste, den Göttern selbst verwandt, der Mensch, seien nicht von jenem höchsten Gott erschaffen, der die Welt gebildet hat, sondern mit seiner Zulassung oder auf sein Geheiß von anderen geringeren, die allerdings er erschaffen hat, die mögen zunächst einmal den Aberglauben von sich tun, der sie nach einer Rechtfertigung suchen läßt für den Opferdienst, den sie ihren vermeintlichen Schöpfern weihen1, dann wird von selbst auch jene irrige Meinung dahinfallen. Heilige Pflicht ist es, Gott allein als den Schöpfer jeglicher, auch der kleinsten vergänglichen Natur in Glaube und Bekenntnis festzuhalten, auch ehe man ihn mit der Vernunft als solchen zu erkennen vermag. Die Engel dagegen, für die sie die Bezeichnung Götter vorziehen2, widmen zwar auf Band 16, S. 687Geheiß oder durch Zulassung Gottes ihre Dienste den Dingen, welche in der Welt durch Zeugung entstehen, aber wir nennen sie nicht Schöpfer von Lebewesen, so wenig wie den Landmann Schöpfer der Feldfrüchte oder der Bäume.
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La cité de dieu
CHAPITRE XXV.
LES ANGES NE SAURAIENT CRÉER LA MOINDRE CHOSE.
Mais nous n’avons rien à démêler ici avec ceux qui ne croient pas que Dieu ait fait le monde ou qu’il en prenne soin. Quant aux philosophes qui, sur la foi de leur Platon, pensent que la création des animaux mortels, et notamment de l’homme, n’est pas l’ouvrage du Dieu suprême auteur du monde, mais celui d’autres dieux inférieurs qui sont aussi son ouvrage, et dont l’homme est comme le parent1, si nous sommes parvenu à leur persuader que c’est une superstition de sacrifier à ces dieux2, ils renonceront aisément à voir en eux les créateurs du genre humain. C’est un sacrilège de croire ou de dire qu’un autre que Dieu soit le créateur d’un être quelconque, fût-il mortel et le plus chétif qui se puisse concevoir. Et pour ce qui est des anges, que l’école de Platon aime mieux appeler des dieux, il est très-vrai qu’ils concourent au développement des êtres de l’univers, selon l’ordre ou la permission qu’ils en ont reçue; mais ils ne sont pas plus les créateurs des animaux que les laboureurs ne le sont des blés ou des arbres.
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Voyez le Timée, 41 et seq. Le Dieu de Platon y parle en ces termes aux dieux inférieurs, dont il est l’auteur et le père: « Ecoutez mes ordres. Il reste encore à naître trois race, mortelles; sans elles le monde serait imparfait. Si je leur donnais moi-même la naissance et la vie, ils seraient semblables aux dieux. Afin donc qu’ils soient mortels et que cet univers soit réellement un tout achevé, appliquez-vous selon votre nature à former ces animaux, en imitant la puissance que j’ai déployée moi-même dans votre formation. Quant à l’espèce qui doit partager le nom des immortels, être appelée divine et servir de guide à ceux des autres animaux qui voudront suivre la justice, et vous, je vous en donnerai la semence et le principe. Vous ensuite, ajoutant au principe immortel une partie périssable, formez-en des animaux, faites-les croître en leur donnant des aliments, et après leur mort, recevez-les dans votre sein (Tome XII de la traduction française, pages 137, 138). » ↩
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Voyez plus haut, livre VIII, IX et X. ↩