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On the Profit of Believing
9.
Here therefore these men too evil, while they essay to make void the Law, force us to approve these Scriptures. For they mark what is said, that they who are under the Law are in bondage, and they keep flying above the rest that last saying, "Ye are made empty 1 of Christ, as many of you as are justified in the Law; ye have fallen from Grace." 2 We grant that all these things are true, and we say that the Law is not necessary, save for them unto whom bondage is yet profitable: and that the Law was on this account profitably enacted, in that men, who could not be recalled from sins by reason, needed to be restrained by such a Law, that is to say, by the threats and terrors of those punishments which can be seen by fools: from which when the Grace of Christ sets us free, it condemns not that Law, but invites us at length to yield obedience to its love, not to be slaves to the fear of the Law. Itself is Grace, that is free gift, 3 which they understand not to have come to them from God, who still desire to be under the bonds of the Law. Whom Paul deservedly rebukes as unbelievers, because they do not believe that now through our Lord Jesus they have been set free from that bondage, under which they were placed for a certain time by the most just appointment of God. Hence is that saying of the same Apostle, "For the Law was our schoolmaster in Christ." 4 He therefore gave to men a schoolmaster to fear, Who after gave a Master to love. And yet in these precepts and commands of the Law, which now it is not allowed Christians to use, such as either the Sabbath, or Circumcision, or Sacrifices, and if there be any thing of this kind, so great mysteries are contained, as that every pious person may understand, there is nothing more deadly than that whatever is there be understood to the letter, that is, to the word: 5 and nothing more healthful than that it be unveiled in the Spirit. Hence it is: "The letter killeth, but the Spirit quickeneth." 6 Hence it is, "That same veil remaineth in the reading of the Old Testament, which veil is not taken away; since it is made void in Christ." 7 For there is made void in Christ, not the Old Testament, but its veil: that so through Christ that may be understood, and, as it were, laid bare, which without Christ is obscure and covered. Forasmuch as the same Apostle straightway adds, "But when thou shalt have passed over to Christ, the veil shall be taken away." 8 For he saith not, the Law shall be taken away, or, the Old Testament. Not therefore through the Grace of the Lord, as though useless things were there hidden, have they been taken away; but rather the covering whereby useful things were covered. In this manner all they are dealt with, who earnestly and piously, not disorderly and shamelessly, seek the sense of those Scriptures, and they are carefully shown both the order of events, and the causes of deeds and words, and so great agreement of the Old Testament with the New, that there is left no jot 9 that agrees not; and so great secrets of figures, that all the things that are drawn forth by interpretation force them to confess that they are wretched, who will to condemn these before they learn them.
&c.' but I have otherwise explained those words of the Apostle Paul, and as far as I can see, or rather as is apparent from the plain state of the case, much more suitably, in the book entitled De Spiritu et Literâ, though this sense too is not to be utterly rejected." 2 Cor. iii. 6
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De l'utilité de la foi
9.
Ici donc ces hommes pervers, en voulant rendre la Loi inutile, nous obligent à approuver ces Ecritures. Car ils relèvent soigneusement ce qui a été dit, que ceux-là sont dans l'esclavage qui vivent sous la Loi, et ils terminent par ces paroles triomphantes : « Vous qui voulez être justifiés par la Loi, vous n'avez plus de part à Jésus-Christ, vous êtes déchus de la grâce1 ». Tout cela est vrai, nous l'avouons, et cette Loi, nous ne la déclarons nécessaire que pour ceux à qui l'esclavage est encore utile. Ce qui a fait son utilité, c'est que les hommes que la raison ne pouvait détourner du péché, avaient besoin d'être retenus par une pareille loi, c'est-à-dire par la menace et la peur de ces châtiments qui peuvent frapper les yeux des insensés. Le Christ, en nous délivrant de ces terreurs, ne condamne pas cette loi ; il ne fait que nous inviter à obéir à son amour, et à ne pas être esclaves de la crainte de la Loi. C'est là la grâce même, bienfait dont ne comprennent point l'origine céleste ceux qui désirent encore être sous les chaînes de la Loi. L'apôtre Paul les blâme justement comme des infidèles, puisque cette servitude à laquelle ils étaient condamnés à une certaine époque par une juste disposition de Dieu, ils ne croient pas en être délivrés maintenant par Notre-Seigneur Jésus-Christ. De là cette parole du même apôtre : « La Loi nous a servi de conducteur pour nous mener comme des enfants à Jésus-Christ2 ». Ainsi donc Dieu a donné aux hommes un conducteur qu'ils devaient craindre, pour leur donner ensuite un maître qu'ils devaient aimer. Toutefois ces préceptes et ces commandements de la Loi; dont il n'est plus permis aux chrétiens maintenant de faire usage, tels que le sabbat, la circoncision, les sacrifices et autres choses de ce genre, renferment tant de mystères, que tout homme pieux comprend qu'il n'est rien de plus funeste que de prendre à la lettre, c'est-à-dire mot pour mot, tout ce qui s'y trouve, et rien aussi de plus salutaire que d'en saisir l'esprit.
De là cette parole : « La lettre tue et l'esprit donne la vie3 » ; et cette autre parole : « Lorsqu'ils lisent le vieux Testament, ce voile demeuré toujours sur leur cœur, sans être levé, parce qu'il ne s'ôte que par Jésus-Christ4 ». En effet, ce qui s'ôte par Jésus-Christ, ce n'est pas l'Ancien Testament, mais le voile qui le couvre, de sorte que par Jésus-Christ l'on comprend et l'on voit, comme à nu, ce qui sans le Christ est obscur et caché. Aussi le même apôtre ajoute-t-il aussitôt : « Mais quand leur coeur se tournera vers le Seigneur, alors le voile en sera ôté5 ». Il ne dit pas : La Loi, ou bien l'Ancien Testament disparaîtra. Ainsi donc, ce ne sont pas ces livres que la grâce divine a supprimés comme renfermant des choses inutiles, mais bien l'enveloppe qui recouvrait des choses utiles. Voilà ce qu'on peut dire à ceux qui apportent un soin pieux, et non un esprit brouillon et méchant, à la recherche du sens de ces Ecritures; on leur fait toucher du doigt et l'ordre des choses, et les motifs des actes et des paroles, et la conformité entre l'Ancien et le Nouveau Testament, conformité si grande qu'il ne reste pas entre eux la moindre différence, et le secret de toutes ces figures qui, une fois expliquées et comprises, nous forcent de déclarer que ceux-là sont bien malheureux, qui veulent les condamner avant de les connaître.