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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra epistulam fundamenti Manichaeorum Réfutation de l'épître manichéenne appelée Fondamentale

CHAPITRE XL. LA CORRUPTION TEND À LA DESTRUCTION.

46. Hésitez-vous à croire que la corruption vienne du néant? Souffrez alors que j'emprunte une comparaison qui rendra cette vérité plus sensible aux intelligences les plus paresseuses. Mettez donc en regard l'un de l'autre, l'être et le néant; entre les deux, placez, par exemple, un corps animé. Ce corps se forme, il naît, prend du développement selon son espèce, il se nourrit, se fortifie, s'embellit, s'affermit; or, pendant cette période de développement, de quel côté incline-t-il, est-ce vers l'être, ou vers le néant? Dès son origine même, il est; mais plus sa forme, son espèce et sa nature s'affermissent, plus il revêt les conditions de l'être, plus il tend vers l'être. Qu'il commence à se corrompre, que sa nature s'affaiblisse, que ses forces languissent, que sa vigueur s'épuise, que sa forme s'efface, que ses membres se disloquent, que l'harmonie de son corps disparaisse; qu'on se demande alors ou il tend par cette corruption, vers l'être ou vers le néant? La réponse ne saurait être douteuse; l'homme le plus aveugle, le moins intelligent comprend que plus un corps se corrompt, plus il tend vers sa propre destruction. Or, ce qui tend vers la destruction, tend vers le néant. Si donc Dieu est l'être essentiellement immuable et incorruptible, il suit de là que nous appelons néant ce qui n'est pas. Si donc, ayant en face de vous l'être et le néant, vous comprenez que plus un corps développe son espèce, plus il tend vers l'être, tandis que plus la corruption se développe, plus il tend vers le néant, comment hésitez-vous encore à reconnaître ce qui dans chaque nature vient de Dieu et ce qui vient du néant? L'être n'est-il pas selon la nature, et là corruption contre nature? En développant l'espèce, vous développez l'être, et nous avons dit que Dieu est l'être par excellence ; au contraire, la corruption en se développant hâte la destruction, et ce qui n'est pas n'est rien. Pourquoi donc, demanderai-je de nouveau, né pas avouer ce qui vient de Dieu et ce qui vient du néant dans toute nature corruptible, c'est-à-dire, dans tout être que vous appelez nature et que vous appelez corruptible? Pourquoi donc vous obstiner à chercher entre telle nature et Dieu une opposition réelle? Si, pour vous, Dieu est l'être par excellence, l'être peut-il lui être contraire ?

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Translations of this Work
Against the Epistle of Manichaeus Called Fundamental Compare
Réfutation de l'épître manichéenne appelée Fondamentale

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