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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE XIX. CE QU'ON RÉPONDRAIT AU PAÏEN SUR LE REPROCHE DE CRUAUTÉ FAIT À DIEU.

Pour ce qui est de ces milliers d'hommes mis à mort, le païen ne s'en étonnerait pas, si toutefois il admettait le jugement de Dieu. Or, les païens ne le nient pas, puisqu'ils reconnaissent que la Providence divine règle et gouverne l'univers dans toutes ses parties élevées ou infimes. Que s'il n'en convenait pas, on l'en convaincrait facilement par l'autorité des siens, ou un peu plus lentement par la discussion et par des raisons irréfragables ; ou bien on l'abandonnerait comme endurci et idiot à ce même jugement divin auquel il refuserait de croire. Et s'il désignait expressément comme légères ou nulles les fautes que Dieu a punies de mort chez les hommes, nous lui démontrerions qu'elles ne sont ni nulles ni légères; par exemple, pour celle que nous avons déjà mentionnée, de l'homme qui n'avait point la robe nuptiale[^1], nous lui ferions voir que le grand crime, c'était de se présenter aux noces saintes pour y chercher sa propre gloire et non celle de l'époux, ou nous trouverions quelque autre raison meilleure encore, cachée sous le symbole de la robe nuptiale. Pour ce qui est des hommes tués sous les yeux du roi parce qu'ils n'ont pas voulu qu'il régnât sur eux[^2], nous n'aurions peut-être pas besoin de longs discours pour démontrer que s'il n'y a pas de faute à un homme de refuser un homme pour roi, ce n'est pas une faute nulle ou légère, de ne pas reconnaître pour roi celui dans le royaume duquel seulement se trouve la vie sainte, heureuse et éternelle.

  1. Matt. XXII, 11, 13.

  2. Luc, XIX, 27.

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

19.

De interfectis autem hominum milibus non miraretur, si dei iudicium non negaret, quod neque pagani negant, qui dei providentia istam universitatem regi et administrari a summis usque ad ima concedunt. Quodsi et hoc negaret, vel suorum auctoritate facilius vel aliquanto diutius certarum rationum disputatione convinceretur, vel tamquam nimium durus et stolidus ipsi, quod esse non crederet, divino iudicio relinqueretur. Levia porro vel nulla commissa, propter quae deus interfecerit homines, si expresse commemoraret, ostenderemus nec nulla esse nec levia, p. 608,1 velut quod exempli gratia posuimus, de veste nuptiali demonstraremus, quantum esset nefas sacras nuptias adire quaerentem ibi gloriam non sponsi, sed suam, vel si quid forte aliud illa vestis meliore intellectu significare inveniretur; aut quod ante oculos regis interficiuntur, qui eum sibi regnare noluerunt, non in longo forte sermone nostro appareret, non quemadmodum nulla culpa est hominis, si nollet sibi regnare quemquam hominem, ita nullam vel parvam esse culpam eum sibi nolle regnare, in cuius solius regno recte, beate semperque vivitur.

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