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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE V. SACRIFICES DE L'ANCIEN TESTAMENT.

Vous avez encore en exécration les sacrifices de l'Ancien Testament; vous les appelez une idolâtrie, et vous nous associez à cet abominable sacrilège. Je réponds d'abord, pour ce qui nous regarde, que nous ne pratiquons plus ces sacrifices, mais que nous les recevons toujours au nombre des mystères des divines Ecritures, comme étant destinés à nous donner l'intelligence de ceux dont ils étaient les symboles. Car ils ont été pour nous autant de figures, et tous, sous leurs formes diverses, annonçaient le sacrifice unique, dont nous célébrons maintenant la mémoire. Ce grand sacrifice une fois dévoilé et offert en son temps, les premiers ont cessé de faire partie du culte, mais non de faire autorité comme figures prophétiques. Car « ces choses ont été écrites pour nous, qui vivons à la fin des temps[^4] ». Mais voici ce qui vous émeut dans ces sacrifices, c'est l'immolation des animaux, attendu que ces créatures ne servent en quelque sorte que conditionnellement aux usages de l'homme. Oui, vous qui refusez un morceau de pain au pauvre affamé, vous êtes pleins de compassion pour les animaux, en qui, selon vous, habitent des âmes humaines.

Le Seigneur Jésus se montra moins sensible à leur égard, quand, à la prière que les démons lui en firent, il leur permit d'entrer dans un troupeau de pourceaux[^1].

Avant d'avoir accompli dans sa passion le sacrifice de son corps, il dit encore à un lépreux qu'il venait de guérir : « Allez, montrez-vous au prêtre, et offrez votre sacrifice, comme Moïse l'a ordonné, afin que cela leur serve de témoignage[^2]». Dieu a souvent témoigné, par l'organe des Prophètes, qu'il n'avait nul besoin de semblables présents, lui qui n'a besoin de rien, et la raison le conçoit facilement : c'est ce qui force l'esprit de l'homme à rechercher ce qu'il a voulu nous enseigner dans ces sacrifices, car il n'eût pas ordonné en vain de lui offrir ce dont il n'avait nul besoin, s'il n'eût voulu par là nous révéler quelque mystère dont la connaissance nous serait utile, et qui devait être annoncé sous le voile de ces figures. Ne serait-il pas plus convenable et plus honorable pour vous d'adopter la pratique de ces sacrifices, bien qu'ils ne soient plus obligatoires, mais auxquels du moins se rattachent une signification et un enseignement, que de prescrire à vos auditeurs de vous offrir les victimes vivantes de vos aliments, et de croire à de telles extravagances? Si l'Apôtre a pu dire à juste titre de quelques prédicateurs qui annonçaient l'Evangile en vue des festins, «qu'ils font leur Dieu de leur ventre[^3] », quel excès d'orgueil et d'impiété de votre part, vous qui osez regarder votre ventre, non pas comme votre Dieu, mais, ce qui est d'une audace plus criminelle, comme l'instrument purificateur de Dieu ? Quelle folie d'afficher un masque de pitié, en s'abstenant de répandre le sang des animaux, pendant qu'on croit que des âmes de même nature résident dans tous les aliments, et qu'à ces aliments tout vivants on inflige de la main et des dents de si cruelles blessures!

  1. I Cor. X, 11.

  2. Matt. VIII, 32.

  3. Luc, V, 14.

  4. Phil. III, 19.

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Gegen Faustus

5.

Und trotzdem nehmt ihr euch heraus, auch noch die Opfer des Alten Testaments (284,15) zu verfluchen und sie als Götzendienst zu bezeichnen, ja sogar uns als Bundesgenossen für eine solch gotteslästerliche Aussage zu benutzen. So antworten wir darauf zuerst für uns: zwar vollziehen wir jene Opfer nicht mehr im Gottesdienst, wir heissen sie aber weiterhin als Heilsgeheimnisse der Göttlichen Schriften willkommen, um sie daraufhin zu interpretieren, was sie uns für die Zukunft ankündigen; denn auch sie waren ja Modellbilder für uns (I Kor. 10,6), und allesamt wiesen sie in all ihren Varianten sinnbildhaft auf das eine Opfer hin, dessen Gedächtnis wir heute feiern. Nachdem nun dieses Opfer offenbar geworden ist, und zu gegebener Zeit dargebracht wurde, sind jene Opfer aus dem Kalender der Festfeiern gestrichen, doch in ihrer Bedeutung als Sinnbilder erhalten geblieben; denn geschrieben wurde es für uns, die das Ende der Zeiten erreicht hat (I Kor. 10,11). Bei diesen Opfern empört euch natürlich die Tötung von Lebewesen, obwohl doch die gesamte Kreatur gewissermassen von den Bedingungen der Schöpfung her für die Bedürfnisse des Menschen zur Verfügung steht. Ihr aber verweigert zwar einem hungernden Bettler das Brot, zeigt dagegen Mitleid mit dem Vieh, das nach eurem Glauben eine menschliche Seele besitzt. Der Herr Jesus dagegen war grausam zu diesem Vieh, als er den Dämonen auf ihre Bitte hin erlaubte, in eine Schweineherde zu fahren (cf. Mt. 8,32), wie er ja auch, bevor durch sein Leiden das Opfer seines eigenen Leibes offenbart war, einem Aussätzigen, der durch ihn rein geworden war (Lk. 5,14/lev. 14,2 ff.), sagte: Geh und zeige dich dem Priester, und bring für dich das Reinigungsopfer dar, das Moses angeordnet hat, jenen zum Zeugnis! Da nun aber Gott durch die Propheten immer wieder bezeugt ( ), dass ihn nicht nach solchen Opfergaben verlangt, und da zudem kein langes Überlegen nötig ist, um zu erkennen, dass jemand, dem es an nichts mangelt, auch kein Opfer benötigt, drängt sich dem menschlichen Geist umso mehr die Frage auf, was uns Gott mit dieser Anordnung (lev. 14,2) mitteilen wollte; denn ganz gewiss würde er nicht einfach so leichthin verlangen, dass ihm ein Opfer dargebracht wird, das er nicht benötigt, es sei denn, er möchte uns damit etwas vor Augen führen, das zu kennen für uns gut wäre, und das sich mithilfe solcher Zeichen modellhaft darstellen liess. Wie viel redlicher und anständiger wäre es doch, wenn ihr euch diesen Opfern unterziehen würdet, die zwar in unserer Zeit nicht mehr notwendig sind, dafür aber ihre Funktion als Sinnbild und Mitteilung erfüllen, statt euch selber von euren Hörern lebende Opfergaben darbringen zu lassen und auch noch daran zu glauben. Denn wenn der Apostel Paulus über gewisse Verkünder des Evangeliums, die das nur tun, um sich den Bauch zu füllen, sehr passend sagte (Phil. 3,19): Ihr Gott ist der Bauch, wie viel anmassender ist da eure Respektlosigkeit, auf die ihr so stolz seid, wenn ihr bedenkenlos euren Magen – nein, nicht als Gott, sondern, was noch skrupellosere Frechheit beweist – als Reinigungsanlage eures Gottes bezeichnet! Von welcher Sinnesverwirrung zeugt es schliesslich, einerseits als tugendhaft erscheinen zu wollen, weil man sich weigert, Tiere zu töten, anderseits sämtlichen Speisen die gleiche Seele zuzusprechen, ihnen dann aber, obwohl sie angeblich noch leben, mit Händen und Zähnen soviel Wunden zuzufügen!

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