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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE IX. CONCLUSION. AVIS AUX MANICHÉENS.
Ainsi donc, après avoir réfuté toutes les calomnies de Fauste sur ces sujets seulement, et lui avoir, avec l'aide de Dieu, répondu suffisamment, je pense, et avec toute l'étendue nécessaire, il me reste à vous donner en peu de mots un avis, à vous qui partagez cette criminelle et détestable erreur : c'est que si vous voulez suivre l'autorité des Ecritures, la première de toutes, vous devez vous attacher à celle qui date de la présence du Christ sur la terre, et nous est parvenue par l'entremise des Apôtres, et une suite incontestable d'évêques se succédant sur leur sièges, et s'est maintenue, illustrée et glorifiée dans tout l'univers jusqu'à nos jours. Là, en effet, vous verrez s'éclaircir tout ce que l'Ancien Testament renferme d'obscur, et s'accomplir tout ce qu'il a prédit. Que si, au contraire, vous prenez la raison pour guide, songez d'abord à ce que vous êtes, combien vous êtes incapables de comprendre la nature, je ne dis pas de Dieu, mais de votre âme ; de la comprendre, dis-je, comme vous prétendez le vouloir ou l'avoir voulu, d'une vue rationnelle absolument certaine, et non d'après les données de la crédulité la plus absurde. Comme vous ne le pouvez en aucune façon (et vous ne le pourrez certainement jamais tant que vous serez ce que vous êtes), tout au moins tenez-vous-en à ce que la nature a gravé au fond de toute âme humaine que n'a point troublée quelque funeste erreur pensez, croyez que la nature et la substance de Dieu est absolument immuable, absolument incorruptible, et dès lors vous cesserez d'être Manichéens, et vous pourrez un jour devenir catholiques.
Ces vingt-deux derniers livres ont été traduits par M. l’abbé DEVOILLE.
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Gegen Faustus
9.
Nachdem nun also die böswilligen Auslegungen des Faustus samt und sonders widerlegt sind, wenigstens soweit sie in seinen hier vorliegenden Kapitula enthalten sind, auf die ich in meinem Werk, soweit mir Gott zu helfen geruhte, ausreichend, wie ich meine, und ausführlich geantwortet habe, richte ich eine kurze Mahnung an euch, die ihr im Banne jener verfluchten und verabscheuungswürdigen Irrlehre steht: wenn ihr einer Schriftautorität folgen wollt, die allen andern vorzuziehen ist, dann folgt jener, die ihren Ursprung noch in den Zeiten des Auftretens Christi hatte, die sich fortsetzte, während die Apostel das Sachwalteramt ausübten, die über die ganze, von den Apostelsitzen ausgehende, wohlgesicherte Sukzessionsreihe der Bischöfe hinweg andauerte, und, auf dem ganzen Erdkreis behütet, gepriesen und verherrlicht, bis in unsere Zeit gelangte. Ihr werdet sehen, dass darin enthüllt wird, was im Alten Testament noch verhüllt ist, dass in Erfüllung geht, was dort vorhergesagt ist. Wenn ihr euch aber, wie ihr behauptet, durch die Vernunft leiten lässt, denkt zuerst darüber nach, wer ihr seid, wie ungenügend ihr befähigt seid, nur schon die Natur eurer Seele, ganz zu schweigen von der Natur Gottes, zu erfassen, zu erfassen natürlich durch vernünftige Überlegung, die sich auf sicherem Grund bewegt, wie ihr ja behauptet es zu wollen oder gewollt zu haben, nicht durch eine Gläubigkeit, die sich in Phantasien verliert. Da ihr dazu bisher völlig ausserstande wart –und zweifellos solange ausserstande sein werdet, als ihr das bleibt, was ihr seid–, tut wenigstens, was jeder Menschenseele von Natur aus eingepflanzt ist, solange da nicht Verwirrung entstanden ist durch die Verdorbenheit eines irregeleiteten Glaubens: denkt an die ganz und gar unwandelbare, ganz und gar unverderbbare Natur und Substanz Gottes, und glaubt an sie, und ihr werdet augenblicklich nicht mehr Manichäer sein, und somit frei sein, dereinst auch Katholik zu werden! Amen.