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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE PREMIER. PROMESSES TEMPORELLES CONTENUES DANS L'ANCIEN TESTAMENT.
Fauste. Pourquoi ne recevez-vous pas l'Ancien Testament ? — Parce qu'il m'apprend, aussi bien que le Nouveau, à ne pas convoiter le bien d'autrui. — Mais, dites-vous, quel est le bien d'autrui que renferme l'Ancien Testament ? — Dites plutôt ce qu'il renferme qui ne soit pas à autrui. Il promet les richesses, la bonne chère, de nombreux descendants, une longue vie, et avec cela le royaume de Chanaan ; mais ces promesses s'adressent à ceux qui reçoivent la circoncision, qui observent le sabbat, qui offrent des sacrifices, qui s'abstiennent de la chair de porc, etc. Ainsi que tout chrétien laissant de côté toutes ces pratiques ridicules qui n'ont aucune efficacité pour le salut de l'âme, je reconnais que toutes les promesses qui y sont attachées ne me regardent pas, et je me rappelle le commandement : « Vous ne convoiterez pas » le bien d'autrui[^1]. Je laisse volontiers aux Juifs les biens qui leur appartiennent, et je me contente de l'Evangile seul et du splendide héritage du royaume des cieux. Car si je pouvais adresser ce reproche à un juif qui revendiquerait pour lui l'Evangile : Impudent, quel droit avez-vous sur cet Evangile dont vous n'observez pas les commandements? ne dois-je pas craindre que ce même juif ne me fasse le même reproche, si je m'approprie l'Ancien Testament, dont je méprise les préceptes ?
- Exod. XX, 17; Rom. VII, 7.
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Gegen Faustus
1.
Faustus sagte: Warum nimmst du das Alte Testament nicht an? Weil wir ja von ihm selber und auch aus dem Neuen Testament gelernt haben, dass man fremdes Gut nicht begehren soll (cf. Exod. 20,17; Rm. 7,7). Worauf du sagtest: Was ist denn fremdes Gut im Alten Testament? Besser hättest du gesagt, was ist darin nicht fremdes Gut? Es verspricht Reichtümer, Sattheit des Bauches, Söhne und Enkel und ein langes Leben und dazu noch die Herrschaft im Land Kanaan; aber all dies verspricht es nur den Beschnittenen und denen, die den Sabbat beobachten, denen, die seinem Gott opfern und die auf Schweinefleisch verzichten und sich an die andern Vorschriften dieser Art halten. Da ich nun, so wie jeder Christ, all diese Vorschriften nicht befolge, weil ich sie selbstredend als kindisch und ohne Belang für das Seelenheil ansehe, folgere ich, dass auch all das, was das Alte Testament verheisst, mich nicht betrifft, und eingedenk des Gebotes (cf. Exod. 20,17; Rm. 7,7): Du sollst nicht fremdes Gut begehren! habe ich diese Güter freudig und bereitwillig den Juden, die ja darauf Anspruch haben, überlassen, natürlich voll zufrieden mit dem Evangelium und der herrlichen Erbschaft des Himmelreiches. Wie ich nämlich einen Juden, sollte er Anspruch auf das Evangelium erheben, mit Recht anfahren würde: Du dreister Kerl, was geht dich das Evangelium an, da du ja seine Gebote nicht einhältst?, ähnlich, so befürchte ich, würde mich ein Jude anfahren, wenn ich das Alte Testament für mich beanspruchen würde, dessen Gebote ich verachte.