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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE III. TEXTES DE SAINT PAUL; PAROLES DE JÉSUS-CHRIST SUR MOÏSE ET LES PROPHÈTES.

« Je dis la vérité dans le Christ: je ne mens pas, ma conscience me rendant témoignage par l'Esprit-Saint, qu'il y a une grande tristesse en moi, et une continuelle douleur dans mon coeur. Car je désirais ardemment d'être moi-même anathème à l'égard du Christ pour mes frères, qui sont mes proches selon la chair, qui sont les Israélites, auxquels appartiennent l'adoption, et la gloire, et les testaments, et l'établissement de la foi, et le culte et les promesses; dont les pères sont ceux de qui est sorti, selon la chair, le Christ qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni dans les siècles[^1] ». Que peut-on dire de plus explicite, déclarer de plus exprès, recommander de plus saint ? Comment, en effet, les Israélites ont-ils été adoptés, si ce n'est par le Fils de Dieu ? Voilà pourquoi l'Apôtre dit aux Galates: « Mais lorsque est venue la plénitude du temps, Dieu a envoyé son Fils, formé d'une femme, soumis à la loi, pour racheter ceux qui étaient sous la loi, pour que nous reçussions l'adoption des enfants[^2] ». Et quelle est leur gloire, sinon surtout celle dont parle le même Paul aux mêmes Romains : « Qu'est-ce donc que le Juif a de plus? ou de quoi sert la circoncision ? Beaucoup, de toute manière. Premièrement, parce que c'est à eux (aux Juifs) que les oracles de Dieu ont été confiés[^3] ». Que nos adversaires cherchent quels sont ces oracles de Dieu confiés aux Juifs, et qu'ils nous les montrent ailleurs que dans les prophètes hébreux. Ensuite, pourquoi l'Apôtre dit-il que les deux Testaments appartiennent principalement aux Israélites, sinon parce que l'Ancien Testament leur a été accordé et qu'il contient le Nouveau en figure? Quant à l'établissement de la loi qui a été donnée aux Israélites, nos hérétiques ont l'habitude de déchaîner contre elle leur aveugle fureur, parce qu'ils n'en comprennent pas le but providentiel, parce qu'ils ne savent pas que Dieu ne nous veut plus sous le joug de la loi, mais sous l'empire de la grâce. Qu'ils s'inclinent donc devant l'autorité de l'Apôtre, qui, en louant les Israélites et en constatant leur supériorité, compte parmi leurs biens propres l'établissement de la loi. Or, si la loi était mauvaise, il ne leur en ferait pas un honneur. Et si elle n'annonçait pas le Christ, le Seigneur lui-même ne dirait pas : « Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi[^4] » ; et après sa résurrection, il ne lui rendrait pas ce témoignage « Il fallait que fût accompli tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Psaumes[^5] ».

  1. Rom. IX, 1, 5.

  2. Gal. IV, 4, 5.

  3. Rom. III, 1, 2.

  4. Jean, V, 46.

  5. Luc, XXIV, 44.

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Gegen Faustus

3.

Es heisst da (Rm. 9,1 ff.): Ich sage in Christus die Wahrheit und lüge nicht, und mein Gewissen bezeugt es mir im Heiligen Geist, ich habe grosse Trauer und unaufhörlichen Schmerz in meinem Herzen. Ich möchte nämlich selber verflucht sein, fern von Christus, um meiner Brüder willen, meiner Verwandten dem Fleische nach; sie sind die Israeliten, sie besitzen die Kindschaft, die Herrlichkeit, die Bundesordnungen, die Gesetzesordnung, den Gottesdienst und die Verheissungen; sie haben die Väter und aus ihnen stammt Christus dem Fleisch nach, der über allem steht als Gott, er ist gepriesen in Ewigkeit. Was könnte man überschwänglicher ausdrücken, was eindrücklicher verkünden, was einfühlsamer ans Herz legen! Welche Kindschaft besitzen denn die Israeliten ausser jener durch den Sohn Gottes? Deshalb sagt Paulus zu den Galatern (Gal. 4,4): Als aber die Fülle der Zeit kam, sandte Gott seinen Sohn, geboren von einer Frau, dem Gesetz unterstellt, damit er die freikaufe, die unter dem Gesetz standen, und damit wir die Kindschaft erlangen. Und welche Herrlichkeit besitzen sie, als eben jene, über die der gleiche Paulus zu den bereits genannten (331,22) Römern sagt (Rm. 3,1 f.): Was ist nun der Vorzug der Juden? Oder was ist der Nutzen der Beschneidung? Er ist gross in jeder Hinsicht. Als erstes: ihnen sind die Worte Gottes anvertraut. Mögen die Manichäer suchen, was das für Worte Gottes sind, die da den Juden anvertraut wurden, und uns solche zeigen, die nicht von den Hebräischen Propheten stammen! Warum Paulus dann sagte, dass die Bundesordnungen vor allem die Israeliten betrafen, ist ja darin begründet, dass ihnen sowohl das Alte Testament als auch das Neue, das im Alten modellhaft vorgebildet ist, überreicht wurde! An der Gesetzesordnung aber, die den Israeliten überreicht wurde, pflegen die Manichäer in ihrer wahnhaften Ignoranz herumzumäkeln, weil sie deren Funktion im Heilsplan Gottes nicht begreifen, der ja will, dass wir nicht weiter unter dem Gesetz, vielmehr unter der Gnade stehen. So bleibt ihnen nur die Kapitulation vor der Autorität des Apostels, der in seiner Lob- und Preisrede auf die herausragende Stellung der Israeliten (Rm. 9,4) auch miteinbezog, dass ihnen die Gesetzesordnung zugeeignet war. Wenn sie ein Übel wäre, würde sie gewiss nicht zum Lob der Juden verwendet; und wenn sie nicht Christus verkünden würde, hätte der Herr nicht selber gesagt (Joh. 5,46): Wenn ihr dem Moses glauben würdet, müsstet ihr auch mir glauben; denn jener hat über mich geschrieben; und nach seiner Auferstehung hätte er nicht für sie Zeugnis abgelegt, indem er sagte (Lk. 24,44): Es musste alles in Erfüllung gehen, was im Gesetz des Moses, bei den Propheten und in den Psalmen über mich gesagt ist.

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