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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Reply to Faustus the Manichaean

2.

Augustin replied: We do not say that to die without having been born is sorcery; for, as we have said already, this happened in the case of Adam. But, though it had never happened, who will venture to say that Christ could not, if He had so pleased, have come without taking His body from a virgin, and yet appearing in a true body to redeem us by a true death? However, it was better that He should be, as He actually was, born of a virgin, and, by His condescension, do honor to both sexes, for whose deliverance He was to die, by taking a man's body born of a woman. In this He testifies emphatically against you, and refutes your doctrine, which makes the sexes the work of the devil. What we call sorcery in your doctrine is your making Christ's passion and death to have been only in appearance, so that, by a spectral illusion, He seemed to die when He did not. Hence you must also make His resurrection spectral and illusory and false; for if there was no true death, there could not be a real resurrection. Hence also the marks which He showed to His doubting disciples must have been false; and Thomas was not assured by truth, but cheated by a lie, when he exclaimed, "My Lord, and my God." 1 And yet you would have us believe that your tongue utters truth, though Christ's whole body was a falsehood. Our argument against you is, that the Christ you make is such that you cannot be His true disciples unless you too practise deceit. The fact that Christ's body was the only one born of a virgin does not prove that there was sorcery in His birth, any more than there is sorcery in its being the only body to rise again on the third day, never to die any more. Will you say that there was sorcery in all the Lord's miracles because they were unusual? They really happened, and their appearance, as seen by men, was true, and not an illusion; and when they are said to be contrary to nature, it is not that they oppose nature, but that they transcend the method of nature to which we are accustomed. May God keep the minds of His people who are still babes in Christ from being influenced by Faustus, when he recommends as a duty that we should acknowledge Christ's birth to have been illusory and not real, that so we may end our dispute! Nay, verily, rather let us continue to contend for the truth against them, than agree with them in falsehood.


  1. John xx. 28. ↩

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE II. IL N'Y A POINT EU DE MAGIE DANS LA VIE, NI DANS LA MORT, NI DANS LES MIRACLES DU CHRIST.

Augustin. On ne vous dit point qu'il y ait magie à ce qu'un homme meure sans être né,

puisque cela est arrivé pour Adam, comme nous l'avons déjà dit plus haut ; mais quand même cela n'aurait jamais eu lieu, si le Christ Notre-Seigneur eût jugé à propos de venir sur la terre de manière à paraître revêtu d'une vraie chair, quoique non prise dans le sein d'une vierge, et à nous racheter par une mort réelle, qui donc oserait dire qu'il ne l'aurait pas pu ? Mais il était meilleur de faire ce qu'il a fait, de naître d'une vierge, et, en naissant homme d'une femme, de relever ainsi les deux sexes qu'il devait délivrer par sa mort ; vous condamnant, vous surtout, par ce seul fait, renversant par la base votre doctrine qui enseigne que le sexe masculin et le sexe féminin ne sont pas l'oeuvre de Dieu, mais du démon. Ce qui ressemble à la magie, c'est ce que vous affirmez : que la passion et la mort du Christ n'ont existé qu'en apparence, qu'il n'y a eu, là, que mensonge et chimère, qu'il a paru mourir et n'est point mort. D'où il suit que vous déclarez aussi sa résurrection apparente, imaginaire, trompeuse : car, après tout, celui qui n'est pas vraiment mort ne peut ressusciter réellement. D'où il suit encore qu'il n'a montré à ses disciples hésitants que de fausses cicatrices; que Thomas n'était point affermi dans la vérité, mais trompé par une supercherie, quand il s'écriait : « Mon Seigneur et mon Dieu[^1] » ; et néanmoins vous cherchez à faire croire que votre langue est l'organe de la vérité, tout en affirmant que le Christ a menti de tout son corps. Voilà ce qu'on vous objecte, à vous qui vous forgez un Christ dont vous ne pouvez être les vrais disciples, à moins d'être aussi des menteurs. Il n'y a point du tout de magie à ce qu'une chair d'homme soit sortie du sein d'une vierge, parce que celle du Christ est la seule qui ait été ainsi formée; pas plus qu'il n'y en a à ce, que la chair du Christ soit seule ressuscitée le troisième jour, pour ne plus jamais mourir. Autrement, tous les miracles de Dieu auraient été de la magie, puisqu'ils sont uniques; mais ils ont été vrais, réellement opérés ; ils ont servi à prouver la vérité, et non à tromper les regards des hommes par de vains prestiges ; et si on dit ordinairement qu'ils sont contre nature, ce n'est point parce qu'ils lui sont contraires, mais parce qu'ils sont au-dessus de son cours ordinaire. Que le Seigneur écarte donc de l'esprit de ses enfants, l'idée que Fauste cherche à leur insinuer par forme d'avis : à savoir que nous ne reconnaissions dans le Christ qu'une naissance imaginaire et non réelle, et que nous mettions, par là, fin au débat. Non, non ; luttons contre nos adversaires pour les droits de la vérité, plutôt que de tomber d'accord avec eux pour le mensonge.

  1. Jean, XX, 28.
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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres Compare
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Contre Fauste, le manichéen
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Reply to Faustus the Manichaean

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