CHAPITRE XVI. L'ARCHE, FIGURE DE L'ÉGLISE.
Si, l'arche étant achevée, on y pratique en haut une ouverture d'une coudée, c'est que l'Église, qui est le corps du Christ, s'élève et se complète dans l'unité. Aussi lit-on dans l'Évangile : « Celui qui ne rassemble pas avec moi, disperse[^1] ». Si on fait une porte au côté de l'arche, c'est que personne ne peut entrer que par le sacrement de la rémission des péchés, lequel a découlé du côté ouvert du Christ. Si on construit au bas de l'arche des compartiments à deux et à trois divisions, c'est pour indiquer que l'Église recueille, parmi toutes les nations, une multitude divisée en deux, à cause de la circoncision et de l'incirconcision; ou en trois, à cause des trois fils de Noé, dont la postérité remplit l'univers. On parle ici du bas de l'arche, parce que la diversité des nations ne subsiste que dans cette vie terrestre, et qu'en haut, nous sommes tous consommés dans l'unité. Et la variété a disparu, parce que le Christ est tout et dans tous, et que, dans une seule coudée, il nous rassemble tous en haut par l'unité céleste.
- Matt. XII, 30.