XLI.
Mais qu'importe à quelle hérésie il appartienne, lui ou ce Fabricius dont il se fait gloire d'être le disciple ? Quant à son livre, je crois y avoir suffisamment répondu. C'est en effet dans ce volume, qu'il a dû jeter tout le feu de sa fureur, car les blasphèmes y pullulent, les malédictions et les outrages les plus impies y sont lancés contre Dieu avec une abondance qui étonne. Il eût été long de couper tous les rameaux, mais avant tout il fallait enlever les racines. Si donc il vous souvient de ce que j'ai écrit contre le manichéen Faustus et contre Adimantus, qui se flattait d'avoir été le disciple de Manès lui-même, vous devez reconnaître qu'un grand nombre des arguments que j'exposais, peuvent ici encore recevoir leur application immédiate. Peut-être même qu'en relisant ces traités, j'aurais pu me dispenser de composer le présent ouvrage, ou, au moins, de lui donner de si grands développements.