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Works Augustine of Hippo (354-430) De Trinitate

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De la trinité

CHAPITRE XIX.

ÉGALITÉ DU FILS DE DIEU AVEC SON PÈRE.

  1. Voilà quel est l’objet de la mission du Fils de Dieu, ou plutôt quelle est la mission du Fils de Dieu. Et en effet, tous les mystères de la grâce n’ont pour but que d’affermir notre foi, et par cette foi de nous purifier de nos péchés, afin de nous conduire à la contemplation de là vérité. Mais tous ces mystères, soit que nous les considérions arrêtés en Dieu de toute éternité, pour se produire dans le temps, soit que nous les étudiions réalisés dans le temps et par rapport à l’éternité, ne se produisent devant nos yeux que comme autant de faits qui rendent témoignage à cette mission du Fils de Dieu, ou plutôt qui sont cette mission elle-même. De plus, ces faits se divisent en deux classes ceux qui ont annoncé l’avènement du Christ en la chair, et ceux qui prouvent que cet avènement a eu lieu. Il convenait en effet que Celui par qui toute créature a été faite, eût toutes les créatures pour témoins de sa naissance mortelle ; et si le Rédempteur unique du genre humain n’eût été annoncé par un grand nombre d’envoyés, comment eût-il seul brisé les fers d’un si grand nombre de captifs et d’esclaves? Ajoutons encore que s’il ne s’était entouré de témoignages qui par leur évidence et leur sublimité subjuguent nos esprits faibles et infirmes, nous ne croirions pas en lui. Mais parce que nous y croyons, celui qui est grand nous élève jusqu’à sa propre grandeur; et c’est le même Dieu qui s’est fait petit pour descendre jusqu’à la petitesse de l’homme. Sans doute le ciel, la terre et toutes les créatures qui sont l’ouvrage du Fils de Dieu, rendent à sa puissance un témoignage évidemment supérieur à celui des signes et des miracles qui ont prédit ou qui ont attesté son avènement; et toutefois les hommes faibles et petits n’ont considéré ce premier témoignage comme véritablement grand, qu’en estimant le second grand dans son infériorité.

  2. « Lors donc que la plénitude des temps (418) fut arrivée, Dieu envoya son Fils formé d’une femme, et assujetti à la loi (Gal., IV, 4.) ». Ainsi le Fils de Dieu s’est abaissé jusqu’à être formé, et il a été envoyé dans le monde, puisqu’ il a été assujetti à la loi. Mais s’il n’appartient qu’à un supérieur d’envoyer un inférieur, nous devons ici avouer que le Fils de Dieu est inférieur à Dieu le Père. Il lui est même d’autant plus inférieur qu’il a été formé d’une femme et qu’il a été assujetti à la loi. Oui, ce Fils que Dieu a envoyé, et qui a été formé d’une femme, est le même par qui toutes choses ont été faites. Il existait avant que d’être envoyé et formé d’une femme, et nous le reconnaissons égal au Père qui l’envoie. Toutefois sous ce dernier rapport nous n’hésitons pas à dire qu’il lui est inférieur.

Mais comment les patriarches et les prophètes ont-ils pu le voir par le ministère des anges avant que fût arrivée cette plénitude des temps où il devait être envoyé, puisque même après son avènement en la chair, il n’était point connu comme égal à son Père ? Et en effet saint Philippe, comme tous les autres, et comme les bourreaux eux-mêmes qui crucifièrent Jésus-Christ, le voyait en sa chair, et néanmoins il dit à ses apôtres: « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et vous ne me connaissez pas ? Philippe, celui qui me voit, voit aussi mon Père ». Le Fils de Dieu était donc vu, et il n’était pas vu. Il était vu en tant qu’il était envoyé et formé d’une femme, et il n’était pas vu en tant qu’il était le Verbe par qui toutes choses ont été faites. Il disait encore: « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime. Or celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; je l’aimerai aussi, et je me manifesterai à lui (Jean, XIV, 9, 21)». Mais comment eût-il pu tenir ce langage lorsqu’il se montrait comme homme à tous les regards, si sous les dehors de la chair il n’eût présenté

à la foi ce même Verbe qui dans la plénitude des temps avait été formé de la femme ? Quant

à la divinité de ce Verbe par qui toutes choses ont été faites , il la réserve pour être dans

l’éternité la vision de l’âme purifiée par la foi.

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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit

19. Kapitel. Die Sendung des Sohnes. Sie bedingt keine Unterlegenheit des Sohnes gegenüber dem Vater.

25. Siehe, das ist der Zweck, zu dem der Sohn Gottes gesandt ist. Doch müssen wir nicht vorher fragen, was denn seine Sendung überhaupt bedeutet? Alle Geschehnisse nämlich, die um des Glaubens willen, durch den wir für die Schau der Wahrheit entsündigt werden sollen, in der Welt der aus der Ewigkeit ausgezogenen und auf die Ewigkeit bezogenen, gewordenen Dinge zeithaft sich begeben, waren entweder Bezeugungen seiner Sendung oder die Sendung des Sohnes Gottes selbst. Von den Bezeugungen haben manche seine S. 175 zukünftige Ankunft vorherverkündet, manche seine schon erfolgte bezeugt. Von demjenigen nämlich, durch den die ganze Schöpfung wurde, der selbst Geschöpf wurde, sollte die gesamte Schöpfung Zeugnis ablegen. Wenn nämlich der Eine nicht durch viele Gesandte bezeugt würde, dann würde man nicht viele wegsenden, um den Einen zu behalten. Und wenn es nicht solche Bezeugungen wären, daß sie den Kleinen groß erscheinen, dann würde er nicht für groß genug gehalten, um groß zu machen, wo er als Kleiner zu Kleinen gesandt wurde. Unvergleichlich größere Taten des Sohnes Gottes sind Himmel und Erde und alles, was darin ist — all das ist ja durch ihn geschaffen worden —, als die Zeichen und Wunder, welche zu seiner Bezeugung hervorbrachen. Die Menschen aber haben, wie sie jene seine Großtaten für klein hielten, vor seinen kleinen Werken wie vor Großtaten gebebt.

26. „Als daher die Fülle der Zeit kam, sandte Gott seinen Sohn, geboren aus dem Weibe, unterworfen dem Gesetze.“1 So gering war er, daß er unterworfen war; gesandt wurde er, indem er geboren wurde. Wenn nun der Größere den Geringeren sendet, dann bekennen auch wir, daß der Geborene geringer ist und daß er insoweit geringer ist, als er geboren wurde, und insoweit geboren, als er gesandt wurde. „Er sandte“ nämlich „seinen Sohn, geboren aus dem Weibe“. Weil jedoch durch ihn alles geworden ist, deshalb bekennen wir, daß er auch, nicht nur bevor er geboren und gesandt wurde, sondern bevor überhaupt etwas war, dem Sendenden gleich ist, er, von dem wir sagen, er sei gesandt und geringer. Wie läßt sich dann verstehen, daß er vor jener Fülle der Zeit, in welcher er gesandt werden sollte, vor seiner Sendung den Vätern erscheinen konnte, als sie gewisse Engelserscheinungen hatten, wo er doch auch nach seiner Sendung nicht gesehen werden konnte, sofern er dem Vater gleich ist? Wie hätte er sonst zu S. 176 Philippus, von dem er doch ebenso wie von den übrigen, auch von denen, die ihn kreuzigten, in seiner leiblichen Gestalt gesehen wurde, sagen können: „Solange bin ich schon bei euch, und ihr kennt mich noch nicht? Philippus, wer mich sieht, sieht auch den Vater?“2 So konnte er nur sprechen, weil er gesehen und nicht gesehen wurde. Gesehen wurde er, sofern er gesandt und geboren war; nicht wurde er gesehen, sofern durch ihn alles geworden ist. Oder wie sollte er sonst das weitere Wort sprechen: „Wer meine Gebote hat und sie hält, der ist es, der mich liebt. Wer mich liebt, wird von meinem Vater geliebt werden, und ich werde ihn lieben, und ich werde mich ihm offenbaren?“3 Er war doch vor aller Augen offenbar. Das Wort kann doch nur darin begründet sein, daß er das Fleisch, welches das Wort in der Fülle der Zeit wurde, als Gegenstand unserer gläubigen Hingabe darreichte, das Wort selbst aber, durch das alles geworden ist,4 für den durch den Glauben entsündigten Geist als Gegenstand unmittelbaren Anschauens in der Ewigkeit aufbewahrte.


  1. Gal. 4, 4. ↩

  2. Joh. 14, 9. ↩

  3. Joh. 14, 21. ↩

  4. Joh. 1, 3. ↩

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The Fifteen Books of Aurelius Augustinus, Bishop of Hippo, on the Trinity Compare
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