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The Fifteen Books of Aurelius Augustinus, Bishop of Hippo, on the Trinity
Chapter 9.--The Same Argument Continued.
He did not say, I and they are one thing; 1 although, in that He is the head of the church which is His body, 2 He might have said, and they are, not one thing, 3 but one person, 4 because the head and the body is one Christ; but in order to show His own Godhead consubstantial with the Father (for which reason He says in another place, "I and my Father are one" 5 ), in His own kind, that is, in the consubstantial parity of the same nature, He wills His own to be one, 6 but in Himself; since they could not be so in themselves, separated as they are one from another by divers pleasures and desires and uncleannesses of sin; whence they are cleansed through the Mediator, that they may be one 7 in Him, not only through the same nature in which all become from mortal men equal to the angels, but also through the same will most harmoniously conspiring to the same blessedness, and fused in some way by the fire of charity into one spirit. For to this His words come, "That they may be one, even as we are one;" namely, that as the Father and Son are one, not only in equality of substance, but also in will, so those also may be one, between whom and God the Son is mediator, not only in that they are of the same nature, but also through the same union of love. And then He goes on thus to intimate the truth itself, that He is the Mediator, through whom we are reconciled to God, by saying, "I in them, and Thou in me, that they may be made perfect in one." 8
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De la trinité
CHAPITRE IX.
MÊME SUJET.
Observons ici que Jésus-Christ ne dit pas: Je prie, afin qu’eux et moi soyons un, quoiqu’en qualité de chef du corps qui est l’Eglise, il eût pu le dire, parce qu’en effet l’Eglise ne forme qu’un seul corps avec Jésus-Christ, qui en est le chef. Mais il veut nous montrer sa consubstantialité avec son Père; aussi de même que dans un autre endroit il avait dit : « Le Père et moi sommes un ( Id., X, 30 ) », c’est-à-dire qu’il y a entre nous une parfaite égalité de nature, il prie ici pour que ses disciples soient un en lui. Et en effet, ceux-ci ne pouvaient être un en eux-mêmes, parce que les passions, les plaisirs coupables et le péché les éloignaient les uns des autres. C’est pourquoi Jésus, notre divin médiateur, nous purifie d’abord de nos souillures, et puis nous fait un en lui-même. Mais cette admirable unité n’est point seulement une unité de nature qui rendrait tous les hommes égaux entre eux, ainsi que dans le ciel, les anges sont égaux; elle est surtout une unité de volonté qui réunit comme en un faisceau toutes les volontés, et les fait (410) converger toutes ensemble vers la possession du même bonheur, parce qu’un seul et même Esprit embrase tous les coeurs des feux du même amour. Ainsi se réalise cette parole du Sauveur: « Père, qu’ils soient un, comme vous et moi sommes un ». Et en effet, de même que le Père et le Fils sont un par égalité de nature et conformité de volonté, les Chrétiens qui reconnaissent pour leur médiateur auprès de Dieu le Père, Jésus-Christ, Fils de Dieu doivent être unis entre eux bien moins par les liens de la chair et du sang que par les rapports de la charité. Au reste le Sauveur nous indique lui-même cet heureux effet de sa médiation divine et de notre réconciliation avec le Seigneur, quand il dit : « Je suis en eux, et vous en moi, afin qu’ils soient consommés dans l’unité (Jean, XVII, 23 ) ».