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Works Augustine of Hippo (354-430) Du baptême contre les Donatistes
LIVRE QUATRIÈME : Réfutation de Saint Cyprien.
CHAPITRE VI. L’ERREUR DE CYPRIEN NE JUSTIFIERAIT PAS LE MÉPRIS POUR SA PERSONNE.

8.

Cyprien ajoute : « Que parmi eux aucun ne dise : Nous suivons la voie qui nous est tracée par les Apôtres, car les Apôtres n’ont établi qu’une Eglise et qu’un seul baptême qui est la propriété exclusive de cette même Eglise ». Ces paroles tendraient-elles à me convaincre que je dois réprouver le baptême de Jésus-Christ? Quand je le rencontre parmi les hérétiques, je n’ai besoin, pour les réfuter, que de leur opposer l’obligation où je suis d’approuver l’Evangile, toutes les fois que je le rencontre parmi les hérétiques dont cependant je repousse les erreurs. Mais du moins ces mêmes paroles nous apprennent qu’à l’époque de saint Cyprien, certains évêques présentaient comme venant des Apôtres cette coutume contre laquelle protestaient les conciles Africains, contre laquelle aussi le saint martyre s’écriait: « C’est en vain que ceux qui sont vaincus par la raison nous opposent la coutume ». Je ne m’explique pas davantage, pourquoi cette coutume, qui depuis Cyprien fut sanctionnée par un concile général, et que Cyprien lui-même avait trouvée dans toute sa vigueur, fut si vivement attaquée par ce saint évêque, quand pour la condamner et la détruire sa profonde science ne pouvait lui fournir qu’un seul argument, c’est-à-dire un concile africain convoqué et présidé quelques années auparavant par l’évêque Agrippinus. Cyprien comprit facilement qu’un argument aussi faible ne pouvait rien contre une coutume aussi universelle; il eut donc recours à des raisonnements, mais ces raisonnements n’étaient que des vraisemblances et nullement des vérités, comme nous l’avons prouvé en nous fondant sur l’antiquité de cette coutume et sur l’autorité du concile général. Toutefois ces vraisemblances, il les prit pour des réalités sur une question aussi obscure que celle de la rémission des péchés, surtout quand il s’agit de savoir si cette rémission peut ne pas s’opérer dans le baptême de Jésus-Christ, ou si elle peut s’opérer par le ministère des hérétiques. Sur ce point la Providence avait permis qu’il ne fût pas complètement éclairé, afin de faire mieux ressortir cette grande charité qui l’empêcha toujours de se séparer de l’unité. Mais qui donc, s’appuyant sur cette insuffisance de lumières, et sous prétexte qu’il se sent plus éclairé que ne l’était Cyprien, oserait se préférer à ce grand évêque en qui brillèrent d’un si vif éclat les vertus les plus héroïques et les grâces les plus abondantes? Que celui qui aurait cette audace se souvienne qu’il possède aujourd’hui. ce que ne possédait pas alors l’Eglise, c’est-à-dire la sentence infaillible d’un concile universel. Autant vaudrait se préférer à Pierre, qui obligeait les Gentils à judaïser, quand, instruit par les lettres de Paul et mieux appuyé sur la coutume de l’Eglise, on n’impose pas aux Gentils cette obligation (Gal., II, 14).

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Du baptême contre les Donatistes
The Seven Books of Augustin, Bishop of Hippo On Baptism, Against the Donatists Compare

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