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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra litteras Petiliani l. III Contre les lettres de Pétilien
LIVRE TROISIÈME.

CHAPITRE XL. NULLITÉ DES SACREMENTS EN DEHORS DE LA CHARITÉ ET DE L'UNITÉ.

46. Si le baptême donné par Prétextat et par Félicianus dans la secte de Maximien est leur propre baptême, pourquoi donc l'avez-vous reçu comme baptême de Jésus-Christ dans tous ceux qu'ils avaient baptisés? Et si ce baptême, comme on n'en saurait douter, était véritablement le baptême de Jésus-Christ, mais un baptême sans effet, parce qu'ils l'avaient reçu dans le crime du schisme; quel effet pensez-vous qu'il ait pu produire dans ceux que vous avez recueillis avec ce seul baptême, à moins que vous n'admettiez que ce crime du schisme s'est trouvé effacé par le lien de la paix, de, telle sorte que, sans les obliger à recevoir un sacrement qu'ils possédaient, vous avez cru que ce sacrement jusque-là pour eux un titre de châtiment, allait produire tous ses effets de sanctification? Ou bien, si ce précieux résultat n'a pas été produit dans votre communion, ce serait donc parce que toute réconciliation de schismatiques avec des schismatiques serait impuissante à le produire; sachez seulement qu'il est toujours produit dans la communion catholique, dans le sein de laquelle vous n'avez pas à recevoir le baptême, comme si ce sacrement ne vous avait pas été conféré, mais dans le sein de laquelle vous pouvez enfin recueillir les effets jusque-là suspendus de ce même sacrement. En dehors de la charité et de l'unité de Jésus-Christ les sacrements sont un titre, non point au salut, mais à la condamnation. Enfin, comme vous continuez à soutenir ce principe erroné : « Le baptême de Jésus-Christ a péri sur toute la terre par le fait du baptême de je ne sais quels traditeurs », il est de toute évidence que vous ne pouvez vous justifier d'avoir ratifié le baptême des Maximianistes.

47. Comprenez donc et n'oubliez jamais que Pétilien reste sans réponse sur la question même qu'il se proposait de traiter, et qu'il se voit réduit au plus honteux silence. Dès le début de ma lettre il signale tel passage qu'il promet de réfuter, et ce passage il l'oublie entièrement, il n'en dit plus rien, parce qu'il ne peut rien en dire, et je cherche, mais en vain, cette réfutation jusqu'à la fin de son volume. Deux mots qu'il m'accuse d'avoir retranchés de son texte lui fournissent l'occasion de jeter feu et flamme, mais il succombe aussitôt sous le poids de son invincibilité prétendue et reste forcément sans réponse devant cette simple question : « Si la conscience du sujet est purifiée par la conscience de celui qui administre saintement, par qui donc sera-t-elle purifiée lorsque, sans le savoir, le néophyte s'adresse à un ministre pécheur? Et si ce même néophyte reçoit, non point la foi, mais une véritable culpabilité lorsqu'il demande sciemment la foi à un ministre perfide, de qui recevra-t-il la foi et non point la culpabilité lorsque, sans le savoir, il est baptisé par un ministre perfide? » Malgré l'abondance et la longueur de ses écrits il est certain qu'il a toujours laissé cette question sans réponse.

48. Il préfère lancer l'outrage et la calomnie contre les monastères et les moines, me reprochant à moi-même d'avoir fondé un ordre de religieux. Pourtant il ignore entièrement le genre de vie que l'on mène dans ces maisons religieuses, ou plutôt il feint de ne rien savoir de ce qui est connu de l'univers tout entier. M'accusant d'avoir dit que le véritable ministre du baptême c'est Jésus-Christ, il emprunte à ma lettre certaines paroles pour prouver que c'est bien là ma doctrine, tandis que cette doctrine est aussi la vôtre, puis il se livre contre moi à tous les excès de la haine, pour me punir d'avoir émis,une semblable doctrine. Il affecte donc de ne pas savoir que mes enseignements sont les vôtres, que ma foi c'est la vôtre, comme je le prouverai tout à l'heure avec la dernière évidence. Puis il se jette dans de longs et inutiles développements pour essayer de montrer que, d'après nous, ce n'est point Jésus-Christ qui baptise, mais que le baptême est seulement conféré en son nom comme au nom du Père et du Saint-Esprit; et à cette occasion il dit de la Trinité tout ce qu'il veut ou tout ce qu'il peut, affirmant entre autres choses que « le Christ est le moyen terme de la Trinité ». De là il passe aux magiciens Simon et Barjésu, et trouve dans leurs noms un prétexte pour se livrer contre nous aux plus violents outrages. C'est ainsi qu'insensiblement il laisse de côté la cause d'Optat de Thamugade, pour s'épargner la honte de s'entendre dire que ni lui ni les siens n'ont pu se prononcer dans une cause de cette importance. Il n'oublie pas toutefois d'insinuer que ce malheureux s'est senti violenté par mes nombreuses suggestions.

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Translations of this Work
Contre les lettres de Pétilien
The Three Books of Augustin, Bishop of Hippo in answer to The Letters of Petilian, the Donatist, Bishop of cirta Compare

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