XIII.
Vous me direz peut-être que ces passages que je viens d'emprunter à la sainte Ecriture doivent être entendus dans ce sens, si bien mis en pratique par les vôtres, ce dont vous les louez hautement, à savoir que les préceptes de la loi ne doivent être enseignés au peuple que dans l'Eglise. C'est là, pensez-vous, que l'on doit corriger et convaincre ceux qui sont dans l'erreur, de manière que chaque docteur ne s'occupe exclusivement que des fidèles confiés à sa sollicitude. Quant à celui qui voudrait agir de même à l'égard de ceux qui sont hors de l'Eglise, il faudrait le regarder comme un partisan de la dispute et de la chicane; car, dites-vous, « Ezéchiel lui-même et les autres Prophètes n'ont reçu mission d'annoncer la parole de Dieu qu'au peuple même dont ils étaient les enfants » ; étant israélites, ils ne devaient parler qu'aux Israélites.