29.
Ainsi, quelques personnes ont voulu sauvegarder le texte précité de l'Apôtre, en l'interprétant au sens que voici : « C'est à Dieu qu'il faut attribuer tout ce que l'homme peut avoir de bonne volonté, parce que le mérite même ne pourrait être dans l'homme, si l'homme lui-même n'existait pas. Puis donc qu'il tient de Dieu seul et son existence et sa nature humaine, pourquoi ne pas regarder Dieu aussi comme l'auteur en lui de cette bonne volonté qui n'existerait pas, en effet; si le sujet où elle se trouve n'existait pas lui-même ? » — Avec ce raisonnement on est en droit de dire qu'il faut rapporter à Dieu, comme cause et auteur, notre mauvaise volonté aussi; car elle-même ne pourrait exister en l'homme, si l'homme où elle se rencontre n'existait pas lui-même; or, Dieu est le créateur de- l'homme ; donc il le serait également de sa mauvaise volonté, puisque si elle ne trouvait pas un homme pour se poser ainsi, elle ne pourrait absolument exister. Une telle affirmation serait un crime.