3.
Il faut bien, en dernier ressort, que les vérités où notre intelligence, si pénétrante qu'elle soit, ne peut atteindre, se fassent admettre de nous par la seule autorité de bien. On nous fait remarquer, et l'on a raison, que la justice de Jésus-Christ ne peut servir qu'à des croyants, et en même temps l'on avoue qu'elle sert toutefois aux petits enfants. Sans doute ; mais il suit de là nécessairement qu'il vous faut placer ces petits baptisés au nombre même des- croyants, comme aussi, logiquement, s'ils ne sont pas baptisés, ils se trouveront parmi les non-croyants, et par suite ils n'auront pas la vie, et sur eux, au contraire, demeure toujours la colère de Dieu, puisque, « qui ne croit au Fils, n'aura pas la vie; mais la colère de Dieu demeure sur lui1 »; par suite encore, ils sont déjà jugés, puisque « Qui ne croit pas est déjà jugé2 » ; enfin, ils seront condamnés, puisque « celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, et celui qui ne croira pas sera condamné3». — A nos adversaires maintenant de voir ou non de quelle justice ils essaient ou s'efforcent ne prétendre que, sans aucun péché, des hommes n'appartiennent pas à la vie éternelle, mais à la colère de Dieu, dont l'arrêt souverain les juge et les condamné, lorsqu'ils n'auraient pas plus de péché originel que de péché personnel.