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Works Augustine of Hippo (354-430) De peccatorum meritis et remissione et de baptismo paruulorum Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants
LIVRE PREMIER. LA MORT VIENT DU PÉCHÉ.
CHAPITRE XIX. LE TITRE DE PÉNITENTS PEUT S'APPLIQUER AUX ENFANTS AUTANT QUE CELUI DE FIDÈLES. LES PÉCHÉS SEULS SÉPARENT L'HOMME D'AVEC DIEU.

24.

Voudrait-on s'imaginer qu'il faut apporter les petits enfants au baptême. par la raison que, sans être aucunement pécheurs, ils ne sont, pas non plus du nombre des justes? Mais alors, pourquoi certains partisans de cette idée nous rappellent-ils eux-mêmes que le Seigneur a loué les vertus de ce premier âge, en disant: « Laissez venir à moi les petits enfants; car le royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent1? » Si dans cette parole, en effet, Notre-Seigneur n'a pas eu seulement en vue de nous proposer le modèle de l'humilité, de cette vertu qui, de fait, nous rabaisse au niveau de ces petits enfants ; s'il a voulu, au contraire, faire l'éloge de leur vie et de leur conduite même, les voilà du même coup déclarés justes. Autrement il n'aurait pu dire avec raison: « Le royaume du ciel est à ceux qui leur ressemblent » ; car ce royaume ne peut appartenir qu'à des justes.

Mais, d'une part, il se petit qu'on ait tort de raisonner ainsi, et de prétendre que les paroles du Seigneur: « Le royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent », fassent l'éloge de la conduite des petits enfants. Le sens précité est le véritable, c'est-à-dire que Jésus-Christ a simplement proposé le premier âge comme modèle d'humilité. D'autre part, voudrait-on maintenir encore l'affirmation que j'ai signalée, à savoir que l'on doit baptiser les petits enfants parce que, sans être pécheurs, ils ne sont point des justes? Mais Notre-Seigneur ne s'est pas contenté de dire: « Je ne suis pas venu appeler les justes » ; continuant au contraire, comme s'il avait dû répondre à cette question : « Qui donc êtes-vous venu appeler? » il a aussitôt ajouté : « Mais bien les pécheurs à la pénitence2 ». Concluez: Si les petits enfants sont des justes, si même ils ne sont pas des pécheurs, dans tous les cas Notre-Seigneur n'est pas venu les appeler, puisqu'il a dit: « Je ne suis pas venu, appeler les justes, mais bien les pécheurs à la pénitence ». Et par suite c'est en vain, disons même, c'est avec une sorte d'insolence et de crime qu'ils se précipitent au baptême de celui qui ne les appelle pas ... Loin de nous une telle pensée ! Au contraire ils sont appelés par le médecin dont les malades et non les personnes saines ont besoin, et qui n'est pas venu appeler les justes; mais bien les pécheurs à la pénitence. Et par suite, comme ils ne sont entachés encore d'aucun péché de leur vie personnelle, c'est seulement la maladie originelle que guérit en eux la grâce de celui qui les sauve par le bain de la régénération.


  1. Matt. XIX, 14.  ↩

  2. Luc, V, 32. ↩

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Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants

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