102.
Jul. Si, au contraire, la volonté n'a point, avant le baptême, la liberté de faire le bien, et qu'apièi le baptême elle soit tellement libre à cet égard qu'elle n'ait plus le pouvoir de faire le mal, l'homme n'a donc jamais possédé le libre arbitre , et par là même il est incontestable que, avant le baptême, il a commis le péché sans être coupable, et qu'ensuite il possède la gloire sans s'être appliqué à vivre dans la sainteté.
Aug. Le libre arbitre n'existe donc pas non plus en Dieu, puisqu'il ne peut faire le mal comme il ne peut se nier lui-même[^1] ; en Dieu, dis-je, dont nous recevrons comme récompense suprême de devenir semblables, non pas à lui-même, il est vrai, mais à ses anges, et d'être, à notre tour, dans l'impuissance de commettre le péché. Car on doit croire que, après la chute du démon, Dieu accorda aux anges, en récompense de la bonne volonté par laquelle ils étaient demeurés dans la vérité, cette faveur que nul d'entre eux ne deviendrait dans la suite, par son libre arbitre, un nouveau démon.
- II Tim. II, 13.