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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE TROISIÈME. LE TROISIÈME LIVRE DE JULIEN.

11.

Jul. Mais revenons au sujet dont nous nous sommes écartés. Il demeurait établi que celui à qui nous reconnaissons le titre de vrai Dieu, ne saurait prononcer aucun jugement qui soit en opposition avec les règles de la justice ; et par là même, qu'il ne saurait por. ter contre qui que ce soit une sentence de condamnation pour des péchés commis par d'autres personnes : d'où il suit que l'innocence des petits enfants ne peut en aucune manière être condamnée à cause de l'iniquité de leurs parents ; car il serait injuste que la culpabilité fût transmise avec le sang.

Aug. Pourquoi donc a-t-il été dit : « Leur race était maudite dès le commencement? » Car, l'Ecriture ne parle pas ici comme au livre de Daniel : « Race de Chanaan, et non pas de Juda[^3] » ; le Prophète, en s'exprimant ainsi, fit voir à qui les vieillards étaient devenus semblables et de quels ancêtres ils étaient les enfants dégénérés : le sage, au cor. traire, employant l'expression de race man. dite, voulait désigner des hommes mauvais par nature, comme le sont tous les enfants d'Adam que la grâce a pour mission de transformer en enfants eue Dieu. Quand il dit : « Vous n'ignoriez pas que leur nation était une nation méchante, que la malice leur était naturelle et que leur esprit pervers ne pourrait jamais être changé ; car leur race était maudite dès le commencement[^1] » ; il me semble que cette accusation s'adresse à la nature de ces hommes, et non point aux actes d'imitation accomplis par eux ; or, comment la nature humaine peut-elle être l'objet d'une telle accusation, sinon en tant que cette nature a été corrompue par le péché, non pas en tant qu'elle a été créée intègre dans la personne du premier homme ? Par là même, qu'est-ce à dire : Leur race était maudite dès le commencement, sinon, dès le jour où le péché est entré dans le monde par un seul homme ? Ils ne pourraient par eux-mêmes changer leur perversité naturelle; ce changement n'était possible qu'à la toute-puissance divine ; et cependant, par un jugement aussi juste qu'impénétrable , Dieu n'opérait pas réellement ce changement. L'Apôtre savait en effet qu'il était redevable, non pas à son libre arbitre, mais à la grâce de Dieu, d'avoir été lui-même changé et tiré de cette masse de corruption, quand il disait: « Nous avons été, nous aussi, enfants de colère par nature, comme tous les autres[^2] ».

  1. Dan. XIII, 56.

  2. Sag. XII, 10, 11.

  3. Ephés. II, 3.

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Contre la seconde réponse de Julien

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