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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE PREMIER. LES TROIS PREMIERS ARGUMENTS DE JULIEN.

39.

Jul. La justice mérite, non-seulement de la. part de celui de qui elle tire son origine, mais aussi de la part soit des gens de bien, soit des gens sans probité, ce témoignage, qu'elle a usé de son droit en élevant les uns et en condamnant les autres. Quand elle laisse là miséricorde distribuer ses libéralités à des hommes qui personnellement n'ont mérité ni récompense, ni châtiment, elle n'en ressent aucune atteinte dans ses droits ; car la justice de Dieu consiste en grande partie à user de clémence à l'égard de son oeuvre, tant que la sévérité ne devient pas pour lui une nécessité.

Aug. Considère du moins le nom de la miséricorde, et vois d'où il lui vient. Qu'est-il donc besoin de miséricorde, là où il n'y a aucune misère? Si vous dites qu'il n'y a an. tune misère dans les enfants, vous niez par, là même que la miséricorde doive leur être accordée ; si vous dites qu'il y a en eux quelque misère, vous déclarez implicitement qu'ils ont mérité un châtiment. Car, sois un Dieu juste, personne ne peut être malheureux sans l'avoir mérité. Voici deux enfants que la maladie a frappés : l'un expire après avoir reçu le baptême, l'autre sans l'avoir reçu : en faveur duquel diras-tu que Dieu a usé de clémence? Si tu réponds qu'il a été démenti l'égard d'un seul, montre comment l'autre a mérité d'être puni, toi qui nies l'existence du péché originel : si tu réponds qu'il a été clément à l'égard de tous deux, montre coin. ment celui qui a reçu le baptême a mérité une récompense quelconque, toi qui nies la réalité de la grâce là où il n'y a aucune acception de personnes ; dis-nous ensuite, si tu le peux, pour quelle raison il n'a pas voulu les adopter tous deux, après les avoir incontestablement créés l'un et l'autre à son image. Ou bien, s'il a voulu et qu'il n'ait pas pu, la justice n'est donc pas en lui unie à la toute-puissance? Et ici (de peur que vous ne prétendiez rendre la volonté humaine responsable de l'obstacle rencontré par la puissance divine), il est certain que ai l'un ni l'autre n'ont refusé leur consentement: il est certain que Dieu ne peut dire à aucun d'eux : J'ai voulu, et tu n'as pas voulu. Ou bien, si un petit enfant refuse son consentement, parce qu'il pleure quand on le baptise, tous deux doivent donc être délaissés, car tous deux refusent leur consentement; et cependant l'un est choisi et l'autre délaissé, parce que la grâce de Dieu est grande, et que sa justice est véritable. Mais pourquoi celui-ci plutôt que celui-là? les jugements de Dieu sont impénétrables.

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Contre la seconde réponse de Julien

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