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Works Augustine of Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE QUATRIÈME. LE QUATRIÈME LIVRE DE JULIEN.

54.

Jul. Je déclare hautement que toutes ses vertus étaient le.fruit de la force de son âme, non point de l'intégrité de sa chair. De cette manière, en effet, la nature humaine se trouve justifiée, non-seulement parce qu'elle est l'oeuvre de Dieu, mais aussi parce que le Fils de Dieu en a été revêtu réellement, et les hommes trouvent une règle de.conduite infaillible dans les exemples de vertu que Jésus-Christ leur a donnés. Il est impossible d'exalter l'une de ces deux choses sans affirmer la vérité de l'autre : les actions saintes de Jésus-Christ ne sauraient mériter notre admiration et notre respect, qu'autant que son corps est un corps humain véritable ; et la chasteté de sa chair ne saurait être proclamée, qu'autant que sa conduite a été réellement sainte. Par une raison contraire, tout blâme infligé à l'une de ces deux choses retombe nécessairement sur l'autre; porter atteinte à l'intégrité du corps de Jésus-Christ, c'est porter atteinte à l’intégrité de ses vertus; retrancher quelque chose de sa nature, c'est ôter à ses moeurs toute leur beauté, et le mérite de ses souffrances se trouve amoindri par. chacune des calomnies qu'on dirige contre sa naissance enfin si l'on refuse à sa chair quelqu'une des propriétés naturelles du corps humain, tout l'éclat de ses vertus s'évanouit par le fait même. Je ne contesterai donc aux membres du Médiateur né de la femme, aucune de leurs propriétés naturelles. Et vois combien les enseignements de la raison spéculative sont différents des enseignements pratiques du sentiment de la pudeur : la foi des chrétiens ne rougit pas de dire que les organes charnels subsistaient dans le corps de Jésus-Christ; quoique nous nous fassions un devoir de couvrir en nous-mêmes ces organes, et que nos soins à cet égard soient portés jusqu'au scrupule.

Aug. Il est vrai, la foi des Chrétiens ne rougit point de dire que les organes charnels subsistaient dans le corps de Jésus-Christ mais le sentiment de la pudeur la plus vulgaire, ou plutôt un sentiment de profonde terreur aurait dû t'empêcher toi-même de dire que Jésus-Christ a senti parfois s'élever dans sa chair des, mouvements contraires à sa volonté (car puisqu'il a vécu en dehors du mariage, il n'a jamais dû avoir la volonté de ressentir en lui-même des mouvements de ce genre) et que la sainteté de son corps a été troublée par des désordres matériels auxquels il eût souhaité de n'être point assujetti. Sans doute, tous les saints ont subi ces mouvements charnels que tu prétends attribuer au Saint des saints. Mais si tu n'oses dire que ces mêmes mouvements s'élevaient fréquemment et malgré lui dans la chair de Jésus-Christ; comment, ô le plus malheureux de tous les hommes ! comment oses-tu croire, comment oses-tu dire que la nature humaine était assujettie dans la personne du Médiateur à la convoitise déréglée dont ces mouvements sont le fruit nécessaire? tes lecteurs ne sont-ils pas contraints par le fait même de penser à ce que tu n'oses dire?

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Contre la seconde réponse de Julien

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