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A Démétrien
XIV.
Ou bien, puisque vos dieux ont tant de puissance, qu’ils se vengent eux-mômes, qu’ils défendent leur propre majesté: s’ils ne peuvent punir ceux qui refusent de les adorer, comment protégeront-ils leurs adorateurs?
Si l’homme qui venge un de ses semblables est au-dessus de lui, vous êtes au-dessus de vos dieux. Si vous êtes au-dessus d’eux, cessez de leur rendre hommage; ce sont eux qui doivent vous adorer et vous craindre comme un maître. Mais non, quand on les offense, vous les vengez; il est vrai que vous les enfermez (261) aussi et que vous les entourez de soins pour les empêcher de périr. Rougissez d’adorer des êtres qui ne peuvent vous défendre; n’espérez aucune protection de ces dieux que vous protégez vous-mêmes.
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Ad Demetrianum [PL]
XIV.
Quid te ad infirmitatem corporis vertis? quid cum terrenae carnis imbecillitate contendis? Cum animi vigore congredere, virtutem mentis infringe, fidem destrue, disceptatione, si potes, vince, vince ratione: vel si quid diis tuis numinis et potestatis est, ipsi in ultionem suam surgant, 221 ipsi se sua majestate [Col. 0554C]
defendant; aut quid praestare se colentibus possunt qui se de non colentibus vindicare non possunt. Nam si eo qui vindicatur pluris est ille qui vindicat, tu diis tuis major es. Si autem iis quos colis major es, non tu illos colere, sed ab ipsis potius coli debes et timeri [Col. 0555A]
ut dominus. Sic illos laesos ultio vestra defendit, quomodo et clausos, ne pereant, tutela vestra custodit. Pudeat te eos colere quos ipse defendis, pudeat tutelam de iis sperare quos tu ipse tueris.