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Works John Cassian (360-435) Collationes patrum Conférences de Cassien sur la perfection religieuse
DIX-NEUVIÈME CONFÉRENCE DE CASSIEN AVEC L'ABBÉ JEAN : DE LA VIE DE COMMUNAUTÉ ET DE LA SOLITUDE

12.

L'ABBÉ JEAN. Dieu, le véritable médecin des âmes, ne peut refuser les remèdes efficaces à ceux qui cherchent sincèrement leur guérison, surtout lorsqu'ils ne se laissent point aller au désespoir ou à la négligence, lorsqu'ils ne cachent pas leurs plaies, qu'ils se soumettent de bon coeur au traitement de la pénitence, et qu'ils recourent humblement au céleste Médecin, pour toutes les maladies causées par l'ignorance, l'erreur ou des circonstances malheureuses. Nous devons donc être bien persuadés que si nous nous retirons au fond des déserts avant de nous être guéris de nos vices, nous en arrêterons les effets, mais nous n'en étoufferons pas les principes Nous conserverons en nous les racines, et tant qu'elles ne seront pas arrachées, nous aurons à chaque instant des preuves qu'elles sont encore vivantes. Ainsi lorsque nous sommes dans la solitude, et que l'arrivée et la courte visite de nos frères nous agitent et nous troublent l'esprit, il est évident que l'impatience est toujours vivace dans notre coeur. Lorsque nous attendons quelqu'un qui tarde à venir pour une cause quelconque, si nous nous irritons de ce retard, si bous nous en tourmentons, nous aurons la preuve que nous sommes toujours enclins à la mauvaise humeur et à la colère. Lorsqu'un frère nous demande un livre ou quelque chose pour son usage, si sa demande nous contriste, et si nous refusons, c'est une preuve que nous ne sommes pas dégagés des liens de l'avarice.

Si un souvenir, une pensée rapide, une lecture réveille nos sens et nous agite, nous comprendrons que l'ardeur de la concupiscence n'est pas encore éteinte en nous. Si nous comparons notre austérité au relâchement des autres, et si nous ressentons quelque mouvement secret, c'est que nous sommes infectés par l'orgueil. Dès que nous reconnaissons en notre coeur ces traces de tous les vices, il est manifeste que nous conservons le principe du péché, et que nous en arrêtons seulement les effets. Et lorsque, dans le commerce de nos semblables, toutes ces passions sortent de nos sens, comme des serpents de leurs cavernes, nous devons bien penser qu'elles ne naissent point alors, mais qu'elles paraissent après s'y être longtemps cachées. C'est à ces preuves certaines , qu'un solitaire verra qu'il a déraciné les vices de son coeur. Surtout qu'il ne cherche pas à paraître pur aux yeux des hommes, mais qu'il travaille à l'être véritablement devant Celui qui pénètre tous les secrets de l'âme.

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Conférences de Cassien sur la perfection religieuse
Vierundzwanzig Unterredungen mit den Vätern (BKV) Compare
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Avant-Propos des Conférences de Cassien sur la perfection religieuse
Einleitung: Vierundzwanzig Unterredungen mit den Vätern

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