13.
L'ABBÉ GERMAIN. Vous nous avez parfaitement fait comprendre les moyens de reconnaître les maladies de nos âmes et les vices qui se cachent en nous. L'expérience de chaque jour nous montre la vérité de tout ce que vous nous avez dit. Il reste maintenant, après nous avoir si bien exposé les causes du mal, à nous indiquer les remèdes pour en guérir. Car sans aucun doute celui-là doit les connaître, qui pénètre si habilement le principe du mal , de l'aveu même des malades. Aussi, quelles que soient les plaies que votre sagesse nous ait fait découvrir, nous osons en espérer la guérison; la science que vous nous avez montrée nous la promet. Cependant comme vous nous avez dit que le commencement de la sainteté s'acquérait dans les communautés, et qu'il fallait s'y purifier, avant de pouvoir profiter de la solitude, je vous avoue que nous sommes tentés de découragement. En quittant notre monastère, nous étions si imparfaits que nous craignions de ne jamais acquérir la perfection dans le désert.