6.
L'Évangile, en élevant les forts aux vertus les plus sublimes, ne laisse pas cependant tomber les faibles dans le dernier relâchement. Il accorde aux parfaits la plénitude du bonheur, et aux autres le pardon de leur faiblesse. La loi ancienne, au contraire, place ceux qui l'observent dans un certain mi-lieu, entre la punition de ceux qui la violent, et la gloire des parfaits. C'est là une position basse et misérable. Ne trouveriez-vous pas bien malheureux en ce monde, un homme qui travaillerait beaucoup pour éviter d'être mis au rang des criminels, sans pouvoir jamais partager les richesses, les honneurs et la gloire de ceux qu'on estime.