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Works Tertullian (160-220) De spectaculis

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Contre les spectacles

XVI.

Nous interdire la fureur, c'était donc nous interdire toute espèce de spectacles, et le Cirque surtout, dans lequel règne particulièrement la fureur. Voyez le peuple se poussant vers ces représentations! Quelle agitation! quel tumulte! quel aveuglement! Quelle anxiété sur le vainqueur! Le préteur est trop lent au gré de son impatience: ses yeux roulent, pour ainsi dire, dans l'urne, remués avec les sorts. On attend en suspens le signal du préteur. Une même extravagance arrache mille cris extravagants. Je reconnais leur démence à la démence de leurs discours, « Il l'a jetée! » s'écrient-ils. Et tous de s'annoncer réciproquement ce que tous ont vu à la fois. J'ai en main le témoignage de leur aveuglement: ils ne voient pas ce qui est tombé, ils le prennent pour une serviette1; mais ce n'est rien moins que l'image du démon précipité du ciel dans l'enfer. Puis les fureurs, les animosités, les discordes et tout ce qui est interdit aux pontifes de la paix. De là tant d'imprécations et d'injures, sans haine qui les justifie; tant de suffrages sans amour qui les provoque. Quel profit peuvent espérer pour eux-mêmes des spectateurs qui ne sont pas à eux-mêmes, si ce n'est peut-être qu'ils gagnent de n'être plus à eux-mêmes! Ils s'attristent du malheur d'autrui; ils se réjouissent du bonheur d'autrui. Tout ce qu'ils souhaitent, tout ce qu'ils maudissent leur est étranger. Leur affection est aussi vaine que leur haine est injuste. Peut-être serait-il plus permis d'aimer sans motif que de haïr injustement? Du moins Dieu nous défend-il de haïr même avec raison, puisqu'il nous a ordonne d'aimer nos ennemis. » Il nous défend également de maudire qui que ce soit, même avec raison: « Tu béniras ceux qui te maudissent, » dit-il. Mais quoi de plus amer que le Cirque, où les spectateurs n'épargnent ni princes, ni concitoyens! Si quelqu'un de ces emportements du Cirque est permis au Chrétien, assurément ils lui sont permis également dans le Cirque: lui sont-ils interdits partout? ils le sont aussi dans le Cirque.


  1. On donnait le signal des jeux avec une serviette. Cassiodore nous apprend l'origine de cet usage. Un jour que Néron prolongeait son dîner, le peuple sollicitait à grands cris l'ouverture du spectacle. L'empereur voulant satisfaire cette impatience, jeta la serviette qu'il tenait à la main, pour indiquer que l'on pouvait commencer. La coutume s'en conserva depuis. Il paraît néanmoins, par des vers d'Ennius, que nous devons à une citation de Tertullien, que cet usage est bien plus ancien que Néron. ↩

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Über die Schauspiele (BKV)

16. Durch die Spiele werden wütende Leidenschaffen erregt.

S. 122Da rasende Wut uns untersagt wird, so hält uns das von jedem Schauspiele fern, auch vom Zirkus, wo recht eigentlich die Wut die Herrschaft führt. Sieh nur das Volk, wie es schon in Wut und Raserei zum Schauspiel herbeikommt; es ist schon im Tumult, schon verblendet, schon durch die Wetten aufgeregt. Der Prätor macht ihm zu lange, beständig richten sich die Blicke nach der Urne mit den Losen; sodann geben sie ängstlich auf das Zeichen acht. Man hört nur eine Stimme eines und desselben Wahnsinns, Man erkennt den Wahnsinn auch an seinem unnötigen Tun. „Er hat es geworfen"1, rufen sie und benachrichtigen einander von dem, was sie allzumal gesehen haben. Ich greife das als einen Beweis für ihre Verblendung auf: sie sehen nicht, was geworfen wurde. Sie meinen, es sei ein Tuch, aber es ist das Sinnbild des aus der Höhe herabgestürzten Teufels, Von diesem Augenblicke an beginnt nun die Raserei, die Aufregung, der Hader und was sonst Priestern des Friedens nicht erlaubt ist. Nun beginnen die Flüche, die Beschimpfungen ohne gerechten Anlass, sowie die Zeichen des Wohlgefallens ohne ein Verdienst der Liebe, Was werden die Leute, die da tätig sind, für sich davon profitieren, sie, die sich nicht einmal selbst angehören? Höchstens, dass sie der Macht über sich selbst beraubt werden: sie betrüben sich über fremdes Unglück und freuen sich über fremdes Glück. Was sie wünschen und was sie nicht wünschen, ist etwas außerhalb ihrer selbst Befindliches, und so ist die Liebe bei ihnen gegenstandslos und der Hass ungerecht. Oder ist es vielleicht erlaubt, ohne Grund zu lieben und ohne Grund zu hassen? Gott verbietet sogar, begründeten Hass zu hegen, indem er es ist, der befiehlt, die Feinde zu lieben, Gott erlaubt nicht einmal, jemandem mit Grund zu fluchen, da er die Fluchenden zu segnen vorschreibt. Aber was ist so voll Bitterkeit als der Zirkus, wo man nicht einmal die Fürsten und Mitbürger verschont?! Wenn von allem dem, S. 123worüber der Zirkus rasend ist, den Heiligen auch nur irgend etwas und irgendwo ansteht, dann wird es auch im Zirkus erlaubt sein; wofern aber nirgendwo, dann auch nicht im Zirkus.


  1. Wenn alle Vorbereitungen getroffen waren, so warf der Kaiser oder eine Magistratsperson ein weißes Tuch in die Luft, zum Zeichen, dass das rennen beginnen sollte. ↩

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Contre les spectacles
The Shows Compare
Über die Schauspiele (BKV)
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Einleitung: Kathechteische Schriften (Über die Schauspiele, Über die Idolatrie, über den weiblichen Putz, An die Märtyrer, Zeugnis der Seele, über die Busse, über das Gebet, über die Taufe, gegen die Juden, Aufforderung zur Keuschheit)

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