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Works Jerome (347-420) Vita Pauli

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Vita Pauli

8.

Stupens itaque Antonius et de eo quod uiderat secum uoluens ulterius progrediebatur. Nec mora, inter saxosam conuallem haud grandem homunculum uidet aduncis naribus, fronte cornibus asperata, cuius extrema pars corporis in caprarum pedes desinebat. Et hoc adtonitus expectaculo scutum fidei et loricam spei bonus praeliator arripuit. Nihilominus memoratum animal palmarum fructus ad uiaticum, quasi pacis obsides, offerebat. Quo cognito gradum pressit Antonius, et quisnam esset interrogans hoc ab eo responsum accepit:

'Mortalis ego sum et unus ex accolis eremi, quos uario delusa errore gentilitas Faunos Satyrosque et Incubos colit. Legatione fungor gregis mei. Precamur ut pro nobis communem Dominum depreceris; salutem mundi olim uenisse cognouimus, et "in uniuersam terram exiit sonus eius."'

Talia eo loquente longaeuus uiator ubertim faciem lacrimis rigabat, quas magnitudo laetitiae indices cordis effuderat. Gaudebat quippe de Christi gloria, de interitu Satanae, simulque admirans, quod eius posset intellegere sermonem et baculo humum percutiens aiebat: 'Vae tibi, Alexandria, quae pro Deo portenta ueneraris. Vae tibi, ciuitas meretrix, in qua totius orbis daemonia confluxere. Quid nunc dictura es? Bestiae Christum loquuntur, et tu pro Deo portenta ueneraris!'

Necdum uerba compleuerat et quasi pennigero uolatu petulcum animal aufugit.

Hoc ne cui ad incredulitatem scrupulum moueat, sub rege Constantio, uniuerso mundo teste, defenditur. Nam Alexandriam istiusmodi homo uiuus perductus magnum populo spectaculum praebuit, et postea cadauer exanime, ne calore aestatis dissiparetur, sale infusum et Antiochiam, ut ab Imperatore uideretur, adlatum est.

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Vie de Saint Paul ermite

8.

Antoine, pensant tout étonné à ce qu'il venait de voir, ne laissa pas de continuer son chemin ; et à peine avait-il commencé à marcher qu'il aperçut dans un vallon pierreux un fort petit homme qui avait les narines crochues, des cornes au front et des pieds de chèvre. Ce nouveau spectacle ayant augmenté son admiration, il eut recours, comme un vaillant soldat de Jésus-Christ, aux armes de la foi et de l'espérance; mais cet animal, pour gage de son affection, lui offrit des dattes pour le nourrir durant son voyage. Le saint s'arrêta et lui demanda qui il était. Il répondit : « Je suis mortel et l'un des habitants des déserts que les païens, qui se laissent emporter à tant de diverses erreurs, adorent sous le nom de Faunes, de Satyres et d'Incubes. Je suis envoyé vers vous comme ambassadeur par ceux de mon espèce, et nous Vous supplions tous de prier pour nous celui qui est également notre Dieu, lequel nous avons su être venu pour le salut du monde, et dont le nom et la réputation se sont répandus par toute la terre. »

A ces paroles ce sage vieillard et cet heureux pèlerin trempa son visage des larmes que l’excès de sa joie lui. faisait répandre, en abondance, et qui étaient des marques évidentes de ce qui se passait dans son coeur; car il se réjouissait de la gloire de Jésus-Christ et de la destruction de celle du diable, et admirait en même temps comment il avait pu entendre le langage de cet animal et être entendu de lui. En cet état, frappant la terre de son bâton, il disait: « Malheur à toi, Alexandrie, qui adores des monstres en qualité de dieux ! malheur à toi, ville adultère qui es devenue la retraite des démons répandus en toutes les parties du monde. De quelle sorte t'excuseras-tu maintenant? Les bêtes parlent des grandeurs de Jésus-Christ, et tu rends à des bêtes les honneurs et les hommages qui ne sont dus qu'à Dieu seul! » A peine avait-il achevé ces paroles , que cet animal si léger s'enfuit avec autant de vitesse que s'il avait eu des ailes. Et s'il se trouve quelqu'un à qui cela semple si incroyable qu'il fasse difficulté d'y ajouter foi, il en pourra voir un exemple dont tout le monde a été témoin et qui est arrivé sous le règne. de Constance; car un homme de cette sorte, ayant été mené vivant à Alexandrie, l'ut vu avec admiration de tout le peuple ; et, étant mort, son corps, après avoir été salé de crainte que la chaleur de l'été ne le corrompit, fut,porté à Antioche pour le faire voir à l'empereur.

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The Life of Paulus the First Hermit Compare
Vie de Saint Paul ermite

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