Translation
Hide
Vie de Saint Hilarion
12.
Lorsque Hilarion demeurait encore dans sa cabane, n'étant lors âgé que de dix-huit ans, les voleurs vinrent le chercher la nuit , soit qu'ils crussent qu'il eût quelque chose qu'ils laissent dérober, ou qu'ils estimassent qu'il leur fût honteux qu'un jeune homme seul ne craignit point leurs violences. Ainsi courant de tous côtés, entre la mer et les marais depuis le soir jusqu'au lever du soleil, ils tic purent jamais trouver le lieu où il se retirait; mais l'ayant rencontre, lorsque le jour était déjà fort grand, ils lui dirent en riant : « Que ferais-tu si des voleurs venaient à loi? » Il répondit: « Un homme qui n'a rien n'a point de peur des voleurs; » et sur ce qu' ils repartirent : « Mais ils te peuvent tuer.» — « Ils le peuvent sans doute, » répliqua- t-il, « mais cela ne t'ait pas que je les craigne, parce que je suis tout préparé à la mort; » sur quoi ces voleurs admirant sa foi et sa constance, ils lui contèrent leur égarement de la nuit précédente, de quelle sorte leurs yeux avaient été obscurcis, et lui promirent de mieux vivre à l'avenir.
Translation
Hide
Leben des hl. Einsiedlers Hilarion (BKV)
12.
Als er achtzehn Jahre alt war und noch in seinem Hüttlein wohnte, zogen nachts Räuber gegen ihn aus. Vielleicht meinten sie, etwas zu finden, was sie hätten mitnehmen können, vielleicht faßten sie es als Geringschätzung auf, wenn ein im Knabenalter stehender Einsiedler ihre Überfälle nicht fürchtete. Obwohl S. 41 sie vom Abend bis gegen Sonnenaufgang zwischen Meer und Sumpf hin- und herschweiften, konnten sie doch seine Ruhestätte nicht ausfindig machen. Erst am hellen Tage stießen sie auf den Knaben und fragten ihn scherzhaft: „Was würdest du tun, wenn Räuber zu dir kämen?„ Er gab zur Antwort: „Wer nichts hat, braucht sich vor Räubern nicht zu fürchten“. „Gewiß„, erwiderten sie, „aber du kannst getötet werden“. „Freilich kann ich das„, antwortete er, „aber ich fürchte keinen Räuber, weil ich zu sterben bereit bin“. Da wunderten sie sich über seine Standhaftigkeit und seinen Glauben und versprachen Besserung ihres Lebens, nachdem sie ihm noch Mitteilung gemacht hatten von ihrem nächtlichen Irrgang und ihren mit Blindheit geschlagenen Augen.