A SAINT AUGUSTIN.
Jérôme lui recommande le diacre Présidius. — Il parle des chagrins qu'il éprouve.
Écrite en 397.
Je vous écrivis l'année dernière par notre frère le sous-diacre Astérius, profitant avec joie d'une occasion si favorable pour vous assurer de mon respect1. Je vous écris aujourd'hui cette lettre par notre saint frère le diacre Présidius, pour me rappeler à votre souvenir et en même temps pour vous recommander le porteur, qui est mon intime ami. Je vous supplie de vouloir bien lui rendre toutes sortes de bons offices, et l'aider dans tous ses besoins. Grâce à Dieu, il ne lui manque rien; mais il souhaite avec passion de se lier avec tous les gens de bien. On ne saurait lui faire un plaisir plus sensible que de lui procurer de pareils amis. Vous pouvez apprendre de lui-même le sujet de son voyage.
Pour moi, quoique retiré dans un monastère, j'ai à supporter divers chagrins et toutes les incommodités d'un long exil; mais je me repose sur celui qui a dit : « Ayez confiance, j'ai vaincu le monde. » C'est par sa grâce et sous sa divine protection que j'espère triompher de la malice du démon. Je vous prie d'assurer le saint évêque Alipius de ma bonne volonté et de mon obéissance. Tous nos frères qui servent ici le Seigneur avec moi vous présentent leurs respects. Je prie Jésus-Christ, notre Dieu, qu'il vous maintienne en bonne santé, et qu'il me conserve toujours une place dans votre souvenir.
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Cette première lettre de saint Jérôme à saint Augustin n'est pas venue jusqu'à nous. ↩