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Œuvres Athénagoras d'Athènes (133-190) Supplicatio pro Christianis

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Apologie des Chrétiens

XXXVI.

Je vous le demande encore, quel homme, croyant à la résurrection, consentirait à se faire le tombeau vivant d'un corps qui doit ressusciter? Est-il possible, en effet, qu'avec une semblable conviction il eût le courage de dévorer ce cadavre, comme s'il ne devait point revivre ? Est-il possible qu'il agisse, comme si Dieu ne devait point lui redemander ce corps qu'il aura enseveli dans ses entrailles, puisqu'il sait bien que la terre elle-même doit rendre un jour les morts qu'elle a reçus? N'est-il pas plus vraisemblable que des hommes qui ne croient ni à la résurrection, ni au jugement der- nier, de quelque manière qu'on ait vécu; qui pensent, au contraire, que l'âme meurt avec le corps, n'est-il pas plus vraisemblable qu'affranchis de tout frein, ils se portent à toutes sortes de crimes ? Par une raison contraire, n'éviteront-ils pas avec tout le soin possible les fautes même les plus légères, ceux qui sont persuadés que rien ne doit échapper au jugement de Dieu, et que le corps partagera le châtiment de l'âme, après avoir été l'instrument de ses désordres et de ses passions. S'il paraît chimérique que des corps réduits en pourriture et en poussière soient rendus un jour à leur premier état, on pourrait peut-être nous accuser de faiblesse d'esprit, mais non de méchanceté; car si nous nous trompons, notre erreur ne nuit à personne.

Je pourrais vous prouver que nous ne sommes point les seuls à reconnaître la résurrection des morts, et que la plupart des philosophes pensent comme nous sur ce point ; mais cette démonstration serait hors de saison. Je ne veux pas qu'on me reproche de mêler à mon sujet des discussions qui lui seraient étrangères ; je dirai seulement que ceux qui ont écrit sur la nature des choses sensibles, matérielles ou immatérielles, ont toujours reconnu que les esprits existent avant les corps, et que tout ce qui tombe sous les sens a été fait après les créatures spirituelles, bien que ce soient les objets sensibles qui nous frappent d'abord. Ces philosophes prétendent que ces objets corporels ont été formés de l'assemblage des premiers, c'est-à-dire que ceux qui tombent sous les sens naissent de ceux qui ne sont conçus que par l'esprit; d'où il suit, comme l'ont pensé Platon et Pythagore, que rien n'empêche que les corps après leur dissolution ne se recomposent avec les éléments subtils qui servirent à leur formation première; mais bornons-nous à ces mots sur la résurrection.

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Bittschrift für die Christen (BKV)

36.

Und wer erst, der an eine Auferstehung glaubt, wird sich für Leiber, die einst auferstehen sollen, zur Grabstätte darbieten? Denn es wäre wieder nicht konsequent, eine Auferstehung unserer Leiber zu erwarten und Leiber zu verzehren, wie wenn sie nicht zur Auferstehung bestimmt wären, oder zu glauben, daß zwar die Erde ihre Toten wieder herausgebe, daß aber die nicht zurückgefordert werden, die einer in sich selbst vergraben hat. Umgekehrt. Wer da glaubt, er brauche keine Rechenschaft zu geben, ob sein Leben in dieser Welt gut oder schlecht war, und es gebe keine Auferstehung, ja mit dem Leibe vergehe auch die Seele in der Weise eines Erlöschens, von einem solchen Menschen ist zu erwarten, daß er sich wohl keines Frevels enthält. Wir dagegen, die überzeugt sind, daß bei Gott nichts ungeprüft bleibt und daß der Leib, wenn er den unvernünftigen Trieben und Begierden der Seele gedient hat, auch an der Strafe teilnehmen muß, wir haben allen Grund, auch die kleinste Sünde zu verabscheuen. Wenn es aber dem einen oder andern eine S. 325 gar törichte Rede dünkt, daß der verweste, aufgelöste und zerstörte Leib wieder zusammenkommt, so dürfte dieser Umstand, nämlich daß es Ungläubige gibt, noch kein genügender Grund sein, uns der Schlechtigkeit zu zeihen; man könnte uns höchstens Torheit vorwerfen. Denn wären unsere Grundsätze auch ein Werk der Selbsttäuschung, so würden sie doch niemand wehe tun. Da aber nicht nur nach unserer Lehre, sondern auch nach der Meinung vieler Philosophen die Leiber auferstehen werden, so ist hier nicht der Ort, Beweise hiefür beizubringen, damit wir nicht Dinge hereinziehen, die außerhalb unseres Programms liegen, indem wir etwa reden würden von dem Geistigen und von dem Sinnlichen und von der Zusammensetzung dieser beiden, oder davon, daß das Unkörperliche älter ist als das Körperliche und das Geistige früher als das Sinnliche, obwohl wir auf das Sinnliche zuerst stoßen; die Leiber aber bestehen teils aus dem Unkörperlichen, insofern das Geistige erst hinzutritt, teils aus dem Sinnlichen. Nach Pythagoras und Plato steht nämlich nichts im Wege, daß die Leiber, wenn sie sich aufgelöst haben, aus denselben Prinzipien, aus denen sie ursprünglich entstanden sind, abermals entstehen. Der Beweis für die Auferstehung sei jedoch zurückgestellt.

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Bittschrift für die Christen (BKV)
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Einleitung zu Athenagoras' Bittschrift für die Christen
Introductory Note to the Writings of Athenagoras

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