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Dialog mit dem Juden Trypho (BKV)
63.
1. Tryphon: „Mein Freund! Du hast viele starke Beweise für deine These. Es erübrigt nun der Nachweis, daß dieser Gott es auf sich nahm, durch die Jungfrau gemäß dem Willen seines Vaters als Mensch geboren zu werden, sich kreuzigen zu lassen und zu sterben. Beweise aber auch, daß er sodann auferstanden und in den Himmel aufgefahren ist!“
2. Ich antwortete: „Ihr Männer, bereits wäre der Beweis auch hierfür von mir erbracht in den oben S. 102 zitierten Worten der Prophetien. Euretwegen werde ich sie noch einmal erwähnen und sie erklären, um zu versuchen, euch auch in dieser Beziehung auf meine Seite zu bringen. Wenn nun Isaias sagte1 : ‚Wer wird sein Geschlecht aufzählen? Denn von der Erde ist sein Leben entrückt’, glaubst du nicht, das heiße: der, von dem Gott gesagt hat, daß er um der Sünden des Volkes willen in den Tod hingegeben worden ist2, stammt nicht von Menschen ab? Da er sein Blut nicht durch menschlichen Samen, sondern durch den Willen Gottes empfing, so sagte von demselben - wie oben erwähnt3 - Moses4 in einem Bilde, er würde im Blute der Traube sein Gewand waschen. 3. Und wenn David erklärte5 : ‚Im Glanze deiner Heiligen habe ich dich aus dem Schoße vor Luzifer erzeugt. Der Herr hat es geschworen, und nicht wird er es bereuen: Du bist der Priester ewig nach der Ordnung des Melchisedech’, deutet er euch nicht an, daß Gott, der Vater des Weltalls, von ihm wollte, daß er in der Vorzeit6 und von menschlichem Schoße geboren werde? 4. Und an anderer ebenfalls bereits oben zitierten Stelle sagte er7 : ‚Dein Thron, o Gott, ist in Ewigkeit der Ewigkeit. Ein Szepter der Gerechtigkeit ist das Szepter Deines Reiches. Du liebst Gerechtigkeit und hassest das Unrecht; darum hat Dich, o Gott, Dein Gott mit Öl der Freude zur Auszeichnung vor Deinen Genossen gesalbt. Myrrhe, Aloe und Kasia strömen aus von Deinen Gewändern, aus Elfenbeinpalästen, aus welchen Dich Königstöchter erfreuen in Deiner Majestät. Die Königin steht zu Deiner Rechten im golddurchwirkten Gewande, in bunter Pracht. Höre Tochter, sieh und leihe mir dein Ohr und vergiß dein Volk und das Haus deines Vaters! Der König begehrt nach deiner Schönheit; denn er ist dein Herr, und du sollst ihn anbeten.’ 5. Ausdrücklich erklären nun auch diese Worte, S. 103 daß er angebetet wird und daß er von dem Weltschöpfer als Gott und Christus (Gesalbter) bezeugt wird. Daß der Logos Gottes seine Gläubigen, welche eine Seele, eine Versammlung, eine Gemeinde bilden, die Gemeinde, welche aus seinem Namen geworden ist und seinen Namen erhielt - denn Christen werden wir alle genannt, - als Tochter anredet, verkünden die Worte ebenfalls deutlich; auch lehren sie uns, wir sollen die alten väterlichen Bräuche vergessen. Denn sie lauten: ‚Höre, Tochter, sieh und leihe mir dein Ohr und vergiß dein Volk und das Haus deines Vaters! Der König begehrt nach deiner Schönheit; denn er ist dein Herr, und du sollst ihn anbeten.’“
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Dialogue de Saint Justin avec le juif Tryphon
LXIII.
1 — Rien de plus fort que tous ces témoignages, me dit Tryphon. Il reste un point à établir, c'est que ce fils de Dieu ait bien voulu naître d'une vierge selon la volonté de son père, se faire homme, souffrir le supplice de la croix et mourir, pour ressusciter ensuite et remonter aux cieux. Veuillez maintenant nous le prouver.
2 — Ce que vous voulez de moi, mes amis, leur répondis-je, je l'ai déjà fait par toutes les prophéties que j'ai citées et que je vais rappeler et développer de nouveau pour votre instruction. Puissé-je faire passer dans vos esprits toute la conviction du mien I Je l'essaierai.
Ces paroles d'Isaïe :
« Qui racontera sa génération ? Il a été retranché de la terre des vivants, »
ne signifient-elles pas que celui que Dieu a livré à la mort pour les iniquités du peuple n'est pas né de l'homme ? Moïse, parlant de son sang, dit d'une manière mystérieuse qu'il lavera sa robe dans le sang du raisin ; n'est-ce pas nous faire entendre que ce sang lui viendra, non de l'homme, mais de la volonté de Dieu ? 3 Et dans ces paroles de David :
« Je vous ai engendré par ma pensée d'un sein mortel avant l'aurore dans la splendeur des cieux. L'Éternel l'a juré, il ne révoquera jamais son serment, vous êtes le prêtre éternel selon l'ordre de Melchisédech, ne comprenez-vous pas que Dieu annonce qu'il avait résolu de le faire naître un jour du sein d'une femme. »
Dans un autre passage déjà cité, le Dieu créateur de toutes choses parle de lui en ces termes :
« Votre trône, ô Dieu, est on trône éternel; le sceptre de l'équité est le sceptre de votre empire. Vous aimez la justice et vous haïssez l'iniquité; c'est pourquoi, ô Dieu, votre Dieu vous a sacré d'une onction de joie, au-dessus de tous ceux qui doivent y participer. La myrrhe, l'ambre et le sandal s'exhalent de vos vêtements et des palais d'ivoire où les filles des rois font vos délices et votre gloire. La reine, votre épouse, est restée à votre droite, revêtue de l'or d'Ophir. Écoutez, ô ma fille ! prêtez une oreille attentive, oubliez votre peuple et la maison de votre père, et le roi sera épris de votre beauté. C'est lui qui est votre Dieu, prosternez-vous devant lui. »
5 D'après tous ces passages des Écritures, il est évident qu'il faut l'adorer, qu'il est déclaré Dieu et son Christ par le témoignage même de celui qui a fait toutes ces merveilles. Tous ceux qui croient en lui n'ont qu'une âme, ne forment qu'une même synagogue, une même Église ; et cette Église, qui s'est établie en son nom, qui a pris son nom même, car nous sommes tous appelés Chrétiens, nous est présentée sous le nom de fille par l'Écriture, ainsi que les paroles que nous venons de citer vous l'apprennent en même temps qu'elles invitent à laisser dans l'oubli les anciennes pratiques de nos pères.
« Écoutez, ô ma fille, nous dit le Seigneur par son prophète, et prêtez une oreille attentive; oubliez votre peuple et la maison de votre père, et le roi sera épris de votre bonté. C'est lui qui est votre Dieu. Présentez-vous devant lui.»