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Leben des heiligen Antonius (BKV)
26. Kapitel.
S. 716 Der vom Herrn gesandte Prophet meinte sie, wenn er spricht: "Weh über den, der seinen Nächsten tränkt mit schmutziger Vernichtung".1 Denn solche Handlungen und Gedanken sind die Vernichtung des Weges, der zur Tugend leitet. Der Herr selbst verschloß ihnen den Mund, wenn auch die Dämonen die Wahrheit sagten - und sie sprachen die Wahrheit, als sie verkündeten: "Du bist der Sohn Gottes"2 - und hinderte sie zu sprechen, damit sie nicht etwa mit der Wahrheit ihre eigene Sünde ausstreuten und damit er auch uns daran gewöhne, niemals auf sie zu hören, auch wenn sie die Wahrheit zu sagen scheinen; denn es ziemt sich nicht, daß wir, die wir die Heilige Schrift und die Erlösung durch den Heiland besitzen, vom Teufel belehrt werden, der seine eigene Ordnung nicht einhält, sondern bald dies, bald jenes sinnt. Daher hindert er ihn auch, wenn er die Worte der Schrift verwendet, indem er sagt: "Zum Sünder aber spricht Gott: Warum verkündest du meine Gerechtigkeit und nimmst mein Gesetz in deinen Mund?"3 Denn jegliches tun sie, sie sprechen und lärmen und verstellen sich und verwirren zur Verführung der Reinen. Sie bringen ein Getöse hervor und lachen töricht und pfeifen; wenn man aber nicht auf sie achtet, dann weinen sie und jammern wie Besiegte.
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La vie de sainte Antoine
Chapitre XXVI
C’est pourquoi le Prophète envoyé de Dieu prononce une malédiction contre ceux qui font des choses semblables en disant : Malheur à celui qui est cause de la perte de son prochain, par le trouble qu’il met dans son âme (Ha 2, 15). Car ces discours et ces exhortations ne tendent qu’à nous détourner du chemin de la vertu. Et ainsi, bien que les démons disent la vérité, lorsqu’ils disaient à Jésus-Christ : Tu es le Fils de Dieu (Lc 4, 41), il leur commanda de se taire, de peur qu’ils me mêlent leur malice à la vérité, et pour nous apprendre que nous ne devons jamais les écouter, même s’ils semblent la dire. Il ne convient pas qu’ayant les Ecritures saintes et jouissant de la liberté que Dieu nous a donnée, nous soyons instruits par le démon qui n’a pas gardé les commandements qui lui avaient été donnés à lui-même, et qui a maintenant des pensées toutes contraires à celles qu’il avait lorsqu’il était en grâce. C’est pourquoi Dieu lui défend de se servir du langage de l’Ecriture, lorsqu’il lui dit par la bouche de David :
Le Seigneur a dit au pécheur :
Pourquoi racontes-tu mes justices
et te mêles-tu de parler de ma Loi ? (Ps 49, 16).
Il n’y a rien que les démons ne fassent et ne feignent pour tromper les simples. Ils provoquent de grands bruits, ils éclatent de rire, ils sifflent ; et si l’on ne s’arrête point à tout cela, ils pleurent et se plaignent, comme se reconnaissant vaincus.