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Œuvres Basile de Césarée (330-379) Homiliae in Hexaemeron

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Homélies sur l'Hexaeméron

5.

Pourrais-je vous détailler exactement tous les instincts particuliers des oiseaux continent les grues font alternativement il garde pendant la nuit. Les unes dorment; les autres faisant la ronde, leur procurent toute sûreté pendant le sommeil. Ensuite, lorsque le temps de la sentinelle est rempli , celle qui veillait va dormir, avertissant par le bruit de ses ailes une autre qui vient prendre sa place, et lui rendre la sûreté qu'elle en a reçue. Le même ordre est observé dans les voyages. Chacune à son tour marche à la tête ; et lorsqu'elle a conduit la troupe un temps marqué, elle se retire en arrière et laisse à une autre cette fonction. L’instinct des cigognes approche beaucoup d'une raison intelligente. Elles arrivent toutes ensemble dans nos contrées, elles partent toutes ensemble au même signal. Elles sont accompagnées dans leur départ par nos corneilles1 , qui les escortent, pour ainsi dire, et qui leur prêtent du secours contre des oiseaux ennemis. Ce qui atteste ce fait, c'est que dans le temps où partent les cigognes, on ne voit nulle part aucune corneille, et qu'elles reviennent avec des blessures, qui sont des témoignages sensibles de leur attention à escorter et à défendre des volatiles étrangères. Qui est-ce qui leur a prescrit les lois de l'hospitalité ? qui est-ce qui les a menacées de les accuser de désertion de service, pour qu'aucune ne se dispense de cette escorte ? Que cet exemple instruise ces hommes durs qui ferment leurs portes aux étrangers, et qui refusent de les mettre à l'abri même dans les nuits de l’hiver. Les soins que donnent les cigognes à leur père âgé suffiraient pour engager nos enfants, s'il voulaient y faire attention, à chérir leurs parents. Car il n'est personne assez peu sensé pour ne pas rougir d'être surpassé en vertu par des oiseaux destitués d'intelligence. Lorsque leur père voit les plumes de ses ailes tomber par la vieillesse, elles l’entourent, l'échauffent de leurs propres ailes, et lui fournissent abondamment de la nourriture. Dans les voyages, elles le secourent de tout leur pouvoir, en volant à ses côtés et en le soutenant le plus doucement qu'elles peuvent. Ce fait est si connu et si célèbre, que plusieurs, pour exprimer le mot2 de reconnaissance, se servent d'un nom pris de celui des cigognes.

Que personne ne déplore sa pauvreté et ne désespère d’avoir de quoi se nourrir, parce qu'il n'a laissé dans sa maison aucune ressource ; qu'il ne craigne pas de manquer en considérant l’industrie de l’hirondelle. Pour construire son nid, elle apporte des pailles dans son bec : mais comme ses pieds ne peuvent enlever de l'argile , elle mouille dans l'eau l'extrémité de ses ailes, s'enveloppe d'une menue poussière , et imagine ainsi de former une argile, avec laquelle, comme avec un ciment, elle lie peu à peu les pailles toutes ensemble. C'est dans ce nid qu'elle nourrit ses petits3. Apprenez de là à ne jamais vous permettre de vols par pauvreté, à ne point perdre espérance dans les conjonctures les plus fâcheuses, à ne point vous livrer à l'inaction , mais à recourir à Dieu, qui a tant fait pour l'hirondelle, et qui fera beaucoup plus encore pour ceux qui l'invoquent de tout leur coeur.

L'alcyon4 est un oiseau maritime. Il dépose ses oeufs le long des rivages, et les fait éclore vers le milieu de l'hiver, lorsque la mer agitée par la violence des vents vient se briser sur la terre. Cependant tous les vents s'assoupissent et les flots s'apaisent durant les sept jours que l'alcyon couve ses oeufs ; car il ne met que ce temps à faire éclore ses petits. Lorsque ces petits ont besoin de nourriture, un Dieu magnifique accorde, pour les laisser croître, sept autres jours à ce faible animal. C'est ce que savent tous les marins, qui appellent ces quatorze jours, jours alcyonides. Tout cela a été réglé par une providence divine, qui s'étend. sur les animaux mêmes pour vous engager à demander à Dieu ce qui vous est salutaire. Quels prodiges ne s'opèreront pas pour vous qui avez été créé a l'image de Dieu, puisque pour un si petit animal un élément aussi étendu que terrible reste calme et tranquille au milieu des rigueurs de l'hiver ?


  1. M. Valmont de Bomare paraît loin d'adopter ce fait : il compte les corneilles parmi les ennemis des cigognes. ↩

  2. Ce mot est antipelargorsis, formé du nom que les cigognes ont en grec. ↩

  3. J'ai supprimé après ce mot une petite phrase qui m'a paru une recette un peu cruelle , et rompre la liaison des idées : Si on leur crève les yeux , on aura un remède naturel pour guérir la vue de ses enfants. ↩

  4. Comme on ne sait pas au juste quel était l'alcyon des anciens , on ne peut savoir si les merveilles qu'ils en rapportent sont véritables. ↩

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Homilien über das Hexaemeron (BKV)

5.

Wie könnte ich dir alle die Eigenheiten der Vögel in ihrer Lebensweise genau aufzählen? Wie die Kraniche bei Nacht abwechselnd Wachen aufstellen; während die einen schlafen, umkreisen sie die andern und gewähren ihnen während des Schlafes volle Sicherheit. Ist die Zeit der Wache vorüber, so schreit der Wächter und legt sich zum Schlafen; ein anderer übernimmt den Posten und gewährt ihm seinerseits dieselbe Sicherheit, die ihm zuteil geworden1. Eine gleiche Ordnung beobachtet man bei ihrem Fluge. Da übernimmt einer die Führung, und wenn er eine bestimmte Zeit lang den Zug geführt hat, zieht er sich zurück und übergibt die Führung dem, der hinter ihm kommt. - Der Störche Verhalten verrät fast vernünftige Überlegung: Wie sie alle um dieselbe Zeit in unsere Gegenden kommen, so ziehen sie auch alle wie auf ein verabredetes Zeichen wieder fort. Unsere Krähen aber geben ihnen wie Trabanten das Geleite und leisten ihnen, wie mir scheinen will, eine gewisse Hilfe im Kampfe gegen die feindlichen Vögel. Anzeichen dafür ist mir erstens, daß um diese Zeit herum nirgends eine Krähe zu sehen ist, sodann, daß sie Wunden zurückbringen als sichere Merkmale des S. 131 Schutz- und Trutzbündnisses. Wer hat ihnen die Gesetze solcher Gastfreundschaft gegeben? Wer hat ihnen für ein Desertieren eine Strafe angedroht, so daß keine vom Geleite zurückbleibt? - Das mögen die sich gesagt sein lassen, die hart gegen Fremde sind, ihnen die Türen verschließen, ihnen selbst im Winter und bei Nacht kein Obdach geben. Und die Fürsorge der Störche für ihre Alten sollte unseren Kindern, wenn sie darauf achten wollten, genug Ansporn sein, ihre Kindesliebe zu bezeugen. Es ist doch jedenfalls kein Mensch so unvernünftig, daß er es nicht beschämend fände, an Tugend den unvernünftigsten Vögeln nachzustehen. Die Störche umstellen nämlich im Kreise den Vater, wenn ihm im Alter die Federn ausfallen, wärmen ihn mit ihren Flügeln und besorgen ihm reichlich Futter, und sogar beim Fluge geben sie ihm alle mögliche Hilfe, indem sie ihn auf beiden Seiten mit den Flügeln sanft emporheben. Das ist so allgemein bekannt, daß man bereits die Wiedervergeltung von Wohltaten als „Storchendank2” bezeichnet.

Niemand klage über Armut, noch verzweifle er an seinem Leben, wenn er auch zu Hause keinen Vorrat hat, sondern er schaue auf die Geschicklichkeit der Schwalbe. Wenn sie nämlich ihr Nest baut, trägt sie mit dem Schnabel dünnes Reisig zusammen. Weil sie aber mit den Füßen den Kot nicht aufheben kann, benetzt sie die Spitzen ihrer Flügel mit Wasser, taucht sie dann in feinsten Staub und weiß so den Kot nutzbar zu machen, indem sie damit wie mit Leim das dünne Reisig allmählich verbindet3. In diesem Neste zieht sie nun ihre Jungen groß. Verletzt sich eines am Auge, so hat sie ein natürliches Heilmittel, womit sie das Gesicht der Jungen wieder gesund macht4. Dies soll dich mahnen, nicht aus Armut dem Laster dich zu ergeben, noch in den drückendsten Heimsuchungen alle Hoffnung zu S. 132 verlieren und untätig und energielos hinzuliegen, sondern zu Gott deine Zuflucht zu nehmen, der, wenn er die Schwalbe mit solchen Wohltaten überhäuft, noch weit größere Gaben denen verleihen wird, die ihn von ganzem Herzen anrufen.

Der Eisvogel ist ein Seevogel. Er pflegt unmittelbar an den Gestaden zu brüten und legt seine Eier in den Sand. Er brütet etwa mitten im Winter5, wenn das Meer von vielen heftigen Winden gegen das Land getrieben wird. Doch schweigen alle Winde und ruht die Meereswoge während der sieben Tage, die der Eisvogel über den Eiern sitzt. Denn in soviel Tagen brütet er die Jungen aus. Weil sie aber auch Futter brauchen, so hat der gütigste Gott den winzigen Tierchen noch weitere sieben Tage zur Aufziehung der Jungen gegeben. Das wissen die Seeleute allgemein und nennen daher diese Tage die Halkyonischen („Eisvogelbruttage”)6. Diese Vorsehung Gottes für die unvernünftige Kreatur soll dich ermahnen, von Gott zu erbitten, was zu deinem Heile dient. Welches Wunder sollte nicht geschehen deinetwegen, der du ja nach Gottes Ebenbild erschaffen bist, wenn er sogar einem winzigen Vogel zuliebe das gewaltige, schreckliche Meer bändigt und ihm gebietet, mitten im Winter sich ruhig zu verhalten?


  1. vgl. Arist., hist. anim. IX,10 ↩

  2. ἀντιπελάϱγωσις (von πελαϱγός = Storch). Vgl. Arist. hist. anim. IX,13; Aelian, de nat. anim. III,23; X,16; Plinius, hist. nat. X,32 ↩

  3. Arist., hist. anim. IX,7; Plin. 1. c. X,49 ↩

  4. vgl. Arist., de gen. anim. IV,16 und Plinius 1. c. VIII,41; Aelian, 1. c. III,25 ↩

  5. in Wirklichkeit im Frühlinge ↩

  6. vgl. Arist., hist. anim. V,8; Plinius, 1. c. X,47; Aelian, 1. c. I,36 ↩

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