• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Basile de Césarée (330-379) Homiliae in Hexaemeron

Traduction Masquer
Homélies sur l'Hexaeméron

4.

Il existe en nous des qualités innées, avec lesquelles notre âme a des rapports qui viennent, non de l’instruction , mais de la nature. Car de même qu'aucun discours ne nous apprend à haïr la maladie, mais que nous fuyons de nous-mêmes ce qui nous incommode; ainsi, sans étude, l’âme est portée à fuir le vice. Or le vice est la maladie de l’âme, comme la vertu en est la santé. Quelques-uns ont très-bien défini la santé, le meilleur état des fonctions naturelles. Cette définition peut être justement appliquée à la santé de l’âme, qui sans le secours de [instruction, désire ce qui lui est propre et convenable. C'est pour cela que tout le monde loue la tempérance, approuve la justice, admire le courage, recherche la prudence; vertus qui sont plus propres à l’âme que la santé ne l'est au corps. Enfants, aimez vos pères: Pères, n'irritez point vos enfants. (Eph. 6. 1. 4. ). La nature ne le dit-elle pas ? Paul ne prescrit rien de nouveau, il ne fait que resserrer le lien de la nature. Si la lionne chérit ses petits, si le loup combat pour les siens, que dira l’homme qui désobéit au précepte, et qui altère en lui la nature, lorsqu'un enfant déshonore la vieillesse de son père, ou qu'un père, volant à un second mariage, oublie ses premiers enfants? On voit dans les bêtes l'amour le plus fort entre les pères et les enfants, parce que Dieu qui les a créées à compensé en elles le défaut de raison par la vivacité du sentiment. Pourquoi , entre mille brebis, l'agneau, au sortir de l'étable, reconnaît-il la couleur et la voix de sa mère ? pourquoi court-il après elle et recherche-t-il les sources de lait qui lui appartiennent ? Quand les mamelles de sa mère auraient très-peu de lait, il s'en contente, et passe devant d’autres qui en sont pleines. Pourquoi la mère, au milieu de mille agneaux, reconnaît-elle le sien ? La couleur et la voix dans tous paraissent les mêmes, l'odeur est semblable, à en juger par notre odorat: mais il est dans ces animaux un sentiment plus subtil et plus vif que notre conception, d'après lequel chaque animal reconnaît ce qui est à lui. Le petit du loup n'a pas encore de dents ; et c'est néanmoins par la bouche qu'il se venge quand on lui fait du mal. Le veau n'a pas encore de cornes; et il sait où lui naîtront des armes. Cela prouve que dans tous les êtres vivants il est une nature qui n'a pas besoin d'étude ; que tout en eux a été réglé et déterminé ; qu'ils présentent tous des traces de la sagesse du Créateur, en montrant qu'ils ont été créés avec tout ce qu'il faut pour veiller à leur conservation.

Le chien n'a pas la raison en partage , mais il a un sentiment qui tient lieu de la raison. Ce que les sages du siècle ont trouvé avec peine et après de longues études , je veux dire les détours du raisonnement, le chien l'a appris de la nature. Lorsqu'il cherche les traces de la bête et qu'il trouve plusieurs voies , il les examine , et par sa conduite il semble faire tout haut ce raisonnement syllogistique Voici trois endroits par où a pu tourner la bête; elle n'a tourné ni par celui-ci , ni par celui-là : il reste donc qu'elle se soit élancée de ce côté. C'est ainsi qu'en écartant le faux il trouve le vrai. Que font de plus ces géomètres qui sont gravement assis pour démontrer un théorême, qui tracent des lignes sur la poussière, qui, de trois propositions en écartant deux, trouvent la vérité dans celle qui reste ? Quels hommes ingrats envers leurs bienfaiteurs ne doit pas faire rougir la reconnaissance de ce même animal ? On prétend que plusieurs chiens ont été trouvés morts avec leurs maîtres qui avaient été assassinés dans un lieu désert. Quelques-uns , lorsque le meurtre était récent, ont servi de guide à ceux qui cherchaient les meurtriers, et ont fait tram er au supplice les coupables. Que diront ces hommes qui non-seulement ne chérissent pas le Dieu qui les a créés et qui les nourrit, mais qui encore ont pour amis ceux qui outragent par leurs discours ce souverain Maître, qui partagent avec eux leur table., et qui, eu prenant de la nourriture, écoutent tranquillement les blasphèmes vomis contre celui auquel ils la doivent ?

Traduction Masquer
Homilien über das Hexaemeron (BKV)

4.

Auch wir haben von Natur die Tugenden, zu denen die Seele nicht auf Grund menschlicher Belehrung, sondern von Natur sich hingezogen fühlt. Wie kein Unterricht uns die Krankheit hassen lehrt, vielmehr wir schon einen natürlichen Widerwillen vor allem Schmerzlichen haben, so hat auch die Seele eine nicht bloß anerlernte Abneigung gegen das Böse. Jedes Böse ist eine Krankheit der Seele, Tugend aber bedeutet Gesundheit. Treffend haben ja einige Gesundheit als das Wohlbefinden der natürlichen Kräfte definiert. Wer daher auch das Wohlbefinden der Seele so1 nennt, wird nicht fehlgehen. Daher verlangt die Seele nach dem, was ihr angemessen ist, von Natur aus, nicht auf Grund von Belehrung. Deshalb scheint allen lobenswert die Keuschheit, S. 146 empfehlenswert die Gerechtigkeit, bewundernswert der Mut, begehrenswert die Klugheit. Diese Tugenden gehören noch wesentlicher zur Seele als zum Leibe die Gesundheit. Ihr Kinder, liebet die Eltern2! „Ihr Eltern, reizt eure Kinder nicht zum Zorne3!” Sagt dies nicht auch die Natur? Nichts Neues verlangt Paulus, er zieht nur die Bande der Natur straffer an. Wenn die Löwin ihre Jungen liebt und der Wolf für seine Jungen kämpft, was will dann der Mensch sagen, der das Gebot überhört und die Natur verzerrt, wenn z. B. ein Sohn seinen greisen Vater nicht ehrt, oder der Vater infolge einer zweiten Ehe die Kinder aus erster Ehe vergißt? Unbegreiflich groß ist bei den Tieren die gegenseitige Liebe der Eltern und Jungen, weil Gott, ihr Schöpfer, den Mangel an Vernunft durch ein Übermaß sinnlicher Gefühle ersetzt hat. Woher kommt es denn, daß das Lamm, das aus dem Stalle hüpft, unter tausend Schafen sogar Farbe und Stimme seiner Mutter erkennt, zu ihr eilt und seine Milchquellen sucht? Und selbst wenn es das Euter seiner Mutter fast leer findet, so gibt es sich mit ihm zufrieden und springt an vielen strotzenden und vollen Eutern vorbei. Und woher kennt die Mutter unter tausend Lämmern ihr eigenes? Die Stimme ist eine, die Farbe dieselbe, der Geruch bei allen gleich, soweit unser Geruchsinn zu urteilen vermag; aber gleichwohl haben sie einen Sinn, der schärfer ist, als wir zu beurteilen vermögen, (einen Sinn,) mit dem jedes das seinige zu unterscheiden vermag. Solange der junge Hund noch keine Zähne hat, verteidigt er sich mit dem Maule gegen seinen Angreifer. Noch hat das Kalb keine Hörner und weiß doch, wo ihm seine Waffen wachsen werden. Das beweist, daß keine (Tier-)Natur einer Belehrung bedarf, daß in der Kreatur nichts ungeordnet und zwecklos ist, sondern alle Geschöpfe die Spuren der Weisheit des Schöpfers an sich tragen und an sich zeigen, daß sie mit den Mitteln zum Schütze ihrer eigenen Wohlfahrt versehen geschaffen worden sind. - Hat der Hund auch keinen Verstand, so hat er doch den Sinn, der ihm den S. 147 gleichen Dienst tut wie der Verstand. Was die Weltweisen nach langen Jahren des Studiums kaum gefunden haben, nämlich die Kettenschlüsse, das weiß, wie man sieht, der Hund, nur von der Natur belehrt. Wenn er nämlich ein Wild aufspürt und dabei auf verschiedene Fährten stößt, dann den überallhin führenden Spuren nachgeht, so spricht er doch mit solchem Verhalten nur den Syllogismus aus: „Das Wild hat sich dahin oder dorthin oder nach einer dritten Seite hin gewendet; aber es ist weder dahin noch dorthin gelaufen; folglich muß es nach dieser Seite hin gelaufen sein.” So findet er nach Ablehnung des Unrichtigen das Richtige. Was leisten die mehr, die gravitätisch vor mathematischen Aufgaben sitzen, Linien in den Sand zeichnen, von drei Annahmen zwei verwerfen und in der restierenden die Wahrheit finden4? - Wo ist sodann der gegen Wohltäter Undankbare, den nicht dieses Tieres stete Dankbarkeit für empfangene Wohltaten beschämt? Man erzählt ja von vielen Hunden, daß sie bei ihren ermordeten Herren an einsamem Orte starben5. Ja, bei frischer Missetat wurden Hunde schon Wegweiser beim Fahnden nach den Mördern und bewirkten so, daß die Missetäter zur Strafe gezogen wurden. Was wollen die dazu sagen, die den Herrn, ihren Schöpfer und Ernährer, nicht bloß nicht lieben, sondern die zu Freunden haben, die gegen Gott lästern, mit solchen sogar am gleichen Tische sitzen und selbst während der Mahlzeit die Lästerungen gegen den Ernährer dulden?


  1. nämlich: Gesundheit. - Hier klingt die Lehre der Stoiker durch; vgl. Cicero, de fin. III,7,26, und de nat. deorum I. 14; vgl. auch Horaz, Ep. I, X, 12 ↩

  2. vgl. Eph 6,1 ↩

  3. Eph 6,4; Kol 3,21.22 ↩

  4. vgl. dazu (Ps.-)Plutarch 1. c. 726 ↩

  5. (Ps.-) Plutarch (b01. c.) nennt mehrere solche berühmt gewordene Beispiele von Hundetreue ↩

  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Traductions de cette œuvre
Homélies sur l'Hexaeméron
Homilien über das Hexaemeron (BKV)
Commentaires sur cette œuvre
Einleitung zum Hexaemeron

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité