1.
La raison universelle et renseignement des écritures montrent en effet que l’on ne peut entrer dans le chœur divin sans avoir été entièrement lavé des souillures du vice. Cette condition, bien petite par elle-même, devient pourtant le principe et le fondement de grands biens. Je dis qu'elle est petite, étant donné la facilité avec laquelle s'obtient cet heureux résultat. Quelle peine a-t-on à croire que Dieu est partout, qu'étant en tout il assiste aussi ceux qui invoquent sa puissance vivifiante, et qu'étant présent il fait ce qui convient à son caractère ? [2] Or le propre de l'activité divine, c'est d'opérer le salut de ceux qui en ont besoin. Ce salut se réalise par la purification effectuée dans l'eau. Celui qui a été purifié participera à l'état de pureté, et la pureté véritable c'est la nature divine. Vous voyez combien la chose est simple en son principe, et facile à réaliser : de la foi et de l'eau, l'une laissée à la disposition de notre volonté, et l'autre étroitement associée à la vie humaine. Mais le bien auquel ces conditions donnent naissance a une étendue et une qualité qui l'unissent étroitement à la divinité elle-même.