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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE VII : L'ECRIT AFFICHÉ SUR DES COLONNES CONTRE NOUS
[1] C'était au milieu des villes, ce qu'on n'avait jamais fait, que les arrêtés portés contre nous par les cités, et les copies des rescrits impériaux s'y rapportant, 21 étaient gravés sur l'airain et dressés sur des colonnes. Les enfants dans les écoles avaient à la bouche chaque jour Jésus, Pilate et les actes fabriqués par outrage. [2] Il me paraît nécessaire d'insérer ici ce rescrit de Maximin placé sur des colonnes, afin que tout ensemble deviennent évidentes et l'arrogance fanfaronne et orgueilleuse de la haine portée à Dieu par cet homme et aussi la divine justice qui le suivit de près avec sa haine du mal toujours éveillée contre les impies. Pourchassé par elle, il ne tarda pas à prendre à notre égard une résolution opposée et la formula en des lois écrites.
[3] Copie de la traduction de la réponse de Maximin aux décrets pris contre nous, relevée sur la colonne de Tyr.
« Enfin voici que l'ardeur affaiblie de la pensée humaine s'est fortifiée; elle a secoué et dispersé toute obscurité et ténèbres d'égarement; auparavant cet égarement avait enveloppé de l'ombre mortelle de l'ignorance et tenait assiégées les facultés de penser d'hommes moins impies que malheureux ; aussi connaissent-ils maintenant que c'est la bienfaisante providence des dieux immortels qui gouverne et donne la stabilité. [4] C'est une chose incroyable à dire combien il nous a été agréable et combien exquis et cher, que vous donniez un très grand exemple de vos dispositions religieuses ; sans doute, même avant cela, il n'était ignoré de personne quelle dévotion et piété vous vous trouviez 23 avoir envers les dieux immortels, pour qui se manifeste, non pas une foi de simples paroles, vides de sens, mais une continuité, surprenante d'œuvres remarquables, [5] Aussi bien c'est à juste titre que votre ville peut être appelée le siège et la demeure des dieux immortels. Certes de nombreuses preuves montrent avec évidence qu'elle tient du séjour des dieux du ciel, d'être florissante. [6] Voici donc que votre ville laissant de côté toutes les questions qui la concernaient d'une façon spéciale et négligeant les requêtes antérieures touchant ses affaires, lorsqu'elle s'est aperçue derechef que ces êtres imbus d'une exécrable vanité commençaient à se glisser peu à peu chez elle et à la manière d'un bûcher négligé et assoupi, qui, lorsque les feux se rallument, s'élève et s'épanouit en de grands incendies, aussitôt c'est vers notre piété, comme vers la métropole de toutes les religions, qu'elle s'est réfugiée sans aucun retard, réclamant guérison et secours. [7] Cette pensée salutaire, il est clair que les dieux vous Tout inspirée à cause de la foi de votre religion. Certes ce très haut et très grand Zeus, qui veille à la défense de votre très illustre cité, qui sauvegarde vos dieux pénates, vos femmes et vos enfants, votre foyer et vos maisons contre toute destruction mortelle, a inspiré à vos âmes celte résolution libératrice, montrant et rendant manifeste combien excellent et magnifique et salutaire il est de s'approcher, avec la vénération nécessaire, du culte et des cérémonies des dieux immortels. [8] Qui pourrait-on trouver, en effet, qui lut assez insensé et étranger à toute raison pour ne pas comprendre que c'est par le soin bienfaisant des dieux qu'il arrive que la terre 25 ne refuse pas les semences jetées en elle ni ne trompe l'espoir des laboureurs par une vaine attente, que le spectre d'une guerre impie ne s'implante pas sans obstacle sur la terre, ni que, l'équilibre de la température du ciel étant détruit, les corps desséchés ne sont entraînés vers la mort, que par le souille des vents déchaînés la mer ne soulève pas ses flots, que des ouragans n'éclatent pas à l'improviste en excitant de funestes tempêtes, non plus aussi que la terre nourrice et mère de tous les êtres ne s'affaisse pas quittant ses bases les plus profondes dans un redoutable tremblement, ni que les montagnes qui y sont assises ne sont pas submergées dans les gouffres ouverts; tout cela et des malheurs plus durs encore se sont souvent produits avant ce temps, personne ne l'ignore. [9] Et tout cela ensemble est arrivé à cause de la pernicieuse erreur de la vanité creuse de ces hommes sans loi, lorsque celle-ci s'est multipliée dans leurs âmes et a pour ainsi dire accablé de ses hontes presque toutes les parties de la terre. »
[10] Et à cela, il ajoute après autre chose : « Qu'ils regardent dans les vastes plaines; les moissons jaunissent, les épis ondulent elles prairies, grâce à la pluie propice, brillent fécondes et fleuries ; l'état de l'air qu'il nous est donné de respirer est tempéré et très doux. [11] Que tous au reste se réjouissent, c'est grâce à notre piété, au culte et à l'honneur que nous avons rendu à la divinité que la puissance très grande et très dure de l'atmosphère s'est adoucie et que, jouissant à 27 cause de cela de la paix la plus sereine, inébranlablement, tranquillement, ils soient heureux. Que tous ceux qui, après avoir purgé cette aveugle erreur et cet égarement, sont revenus à un dessein droit et magnifique, se réjouissent donc grandement, comme s'ils étaient arrachés à une tempête soudaine ou a une maladie pénible, et moissonnaient la douce jouissance de vivre encore. [12] Mais s'ils restent dans leur exécrable vanité, selon que vous avez jugé, chassez-les et éloignez-les bien loin de votre ville et territoire, afin qu'ainsi en raison du zèle digne d'éloges que vous avez en ceci, votre ville, délivrée de toute souillure et impiété, selon le dessein qui lui est naturel, avec la vénération qui est due, se rende aux cérémonies saintes des dieux immortels. ; [13] Afin toutefois que vous sachiez combien votre requête là-dessus m'a été agréable, en dehors des résolutions et des sollicitations, avec une volonté spontanée, notre âme très portée à la bienfaisance accorde à votre Dévotion de demander telle grande faveur que vous voudrez en réciprocité de votre religieuse proposition. [14] Et maintenant,décidez de faire et de recevoir cela, car vous obtiendrez celle faveur sans aucun délai. Cette concession sera pour votre ville dans tous les siècles un témoignage de la religieuse piété à l'égard des dieux immortels, et pour vos enfants et descendants une preuve que vous avez obtenu de justes récompenses de notre bienfaisance à cause des principes de votre vie. »
[15] Ces mesures prises contre nous étaient affichées dans chaque province, et, du côté des hommes au moins, fermaient, toute voie à un espoir favorable pour ce qui nous concernait ; aussi bien, selon la parole divine elle-même : « S'il eût été possible, alors les élus eux-mêmes eussent été scandalisés. »
[16] A ce moment, tandis que, chez la plupart, expirait presque l'attente d'un avenir meilleur, tout d'un coup, quand étaient encore en route, achevant leur voyage en certaines contrées, ceux qui avaient la charge de publier le susdit écrit contre nous, le défenseur de son Église, Dieu, serra pour ainsi dire le frein à l'orgueil du tyran et montra l'alliance céleste qui était en notre faveur.
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Kirchengeschichte (BKV)
7. Kap. Das gegen uns an Säulen veröffentlichte Edikt.
Mitten in den Städten wurden, was zuvor nie der Fall war, die gegen uns eingereichten Bittgesuche der Städte1 und die Reskripte mit den darauf erfolgten kaiserlichen Verordnungen öffentlich durch Eingrabung auf ehernen Säulen bekanntgegeben. Die Kinder in den Schulen führten täglich den Namen Jesus und Pilatus und die zum Hohne erdichteten Akten im Munde. Es scheint mir geboten, eben diesen Erlaß des Maximinus, wie man ihn den Säulen anvertraut, hier einzufügen. Es soll damit die prahlerische und übermütige Anmaßung dieses Gottesfeindes ebenso offenbar werden wie die heilige, nimmer schlummernde, gegen die Gottlosen gerichtete, die Sünden hassende Gerechtigkeit, die seinen Fersen folgte. Denn von dieser getrieben, faßte er bald darauf entgegengesetzte Beschlüsse in unserer Angelegenheit und gab sie in schriftlich niedergelegten Gesetzen kund.
Abschrift einer Übersetzung des Reskriptes, das Maximinus auf die gegen uns eingereichten Bittgesuche erlassen, entnommen der Säule in Tyrus:2
„Endlich einmal hat die schwächliche Kühnheit des menschlichen Verstandes alle Nacht und allen Nebel des S. 416 Irrtums, der ehedem die Gemüter der nicht so sehr gottlosen als unglücklichen Menschen in dem verderblichen Dunkel der Torheit verstrickt und gefangen gehalten, abgeschüttelt und zerstreut und zu erkennen vermocht, daß alles von der gütigen Vorsehung der unsterblichen Götter gelenkt und geordnet werde. Es läßt sich nicht in Worte fassen, wie erfreulich, wie erwünscht und angenehm uns diese Tatsache ist; denn ihr habt einen herrlichen Beweis eurer gottesfürchtigen Gesinnung gegeben. Es war ja schon früher allgemein bekannt, welche Hochachtung und Verehrung ihr gegen die unsterblichen Götter hegtet, in denen nicht ein Glaube an leere und gehaltlose Worte, sondern eine ununterbrochene Reihe wunderbarer und herrlicher Taten sich offenbart. Darum dürfte eure Stadt billig ‚Sitz und Wohnung der unsterblichen Götter’ genannt werden. Viele Beispiele bekunden wenigstens, daß sie durch die Anwesenheit der himmlischen Götter ausgezeichnet sei. Und siehe da, als nun eure Stadt das, was ihr am Herzen hätte liegen sollen, vernachlässigt und die Gebete für das eigene Wohl beiseite gesetzt, dann aber erfuhr, wie die Anhänger der verfluchten Torheit von neuem um sich zu greifen begannen gleich einem Scheiterhaufen, der, vernachlässigt und schlummernd, sobald der Brand wieder angefacht wird, in mächtigen Flammen emporlodert, da nahm sie sofort ohne Zögern zu unserer Frömmigkeit als dem Mutterlande aller Religion ihre Zuflucht und flehte um Rettung und Hilfe. Sichtlich haben euch die Götter diesen heilbringenden Gedanken wegen eures Glaubens und eurer Frömmigkeit eingegeben. Wahrlich unser höchster und größter Jupiter, der über eurer glänzenden Stadt thront, der eure heimischen Götter, eure Frauen S. 417 und Kinder, euren Herd und eure Häuser vor jedem Unheil und Verderben bewahrt, er ist es, der euren Seelen das rettende Wollen eingehaucht und euch gezeigt und kundgetan, wie erhaben, herrlich und heilsam es ist, mit der schuldigen Ehrfurcht dem Dienste und den heiligen Bräuchen der unsterblichen Götter sich zu nahen. Denn wo könnte man jemanden finden, der so töricht und so sehr allen Verstandes bar wäre, daß er nicht erkennte: der Güte und Sorge der Götter ist es zu danken, daß die Erde den ihr anvertrauten Samen nicht zurückweist und so die Landleute, eitel wartend, in ihrer Hoffnung täuscht, daß nicht das Gespenst eines ruchlosen Krieges unbehindert Fuß fasse auf der Erde, die Atmosphäre nicht verpeste und die Körper entstellt dem Tode entgegensiechen, daß das Meer nicht, aufgepeitscht von gewaltigen Winden, zu hohen Wogen sich türme, und nicht unerwartet ausbrechende Orkane zerstörende Ungewitter bringen, daß nicht die Erde, die Ernährerin und Mutter aller, in furchtbarem Beben aus ihren tiefsten Schlünden versinke und die Berge, die auf ihr lasten, in den sich öffnenden Abgründen verschlinge. Solche und noch viel schlimmere Übel waren ehedem, wie jedermann weiß, oftmals hereingebrochen. Und all das war geschehen wegen des verderblichen Irrwahns und der eitlen Torheit jener ruchlosen Menschen, da diese Macht bekommen über ihre Seelen und, man könnte fast sagen, den ganzen Erdkreis mit Schmach bedeckten.“
Diesen Worten fügt er nach anderem hinzu:
„Sie mögen betrachten auf den weiten Ebenen die Saaten, wie sie blühen und wie ihre Ähren wogen, die Wiesen, wie sie infolge wohltuenden Regens mit Kräutern und Blumen sich schmücken, die Luft, wie sie wiederum milde und ganz ruhig geworden! Alle sollen sich freuen, daß durch unsere Frömmigkeit und Ehrfurcht und unser Opfern die Macht des gar gewaltigen S. 418 und starken Mars besänftigt ist,3 und frohlocken über den heiteren Frieden, den sie darob in Sicherheit und Ruhe genießen. Und alle jene, die aus dem blinden Irrtum und Abweg gänzlich herausgefunden haben und zur richtigen und völlig gesunden Einsicht zurückgekehrt sind, mögen sich noch mehr freuen, da sie, wie aus unerwartetem Gewittersturm oder schwerer Krankheit befreit, für die Zukunft des Lebens frohen Genuß gewonnen. Die aber an ihrer verfluchten Torheit festhalten sollen eurem Wunsche gemäß aus eurer Stadt und deren Umgebung entfernt und verbannt werden, damit eure Stadt zum Lohne für euren lobenswürdigen Eifer so vor jeder Befleckung und Gottlosigkeit bewahrt bleibe und nach dem ihr eigenen Verlangen mit der schuldigen Ehrfurcht dem Dienste der unsterblichen Götter obliege. Damit ihr aber wisset, wie angenehm uns diese eure Bitte war, und wie sehr unsere Seele zum Wohltun neigt, aus freiem Antrieb und abgesehen von Gesuchen und Bitten, so stellen wir eurer Erhabenheit anheim, als Lohn für eure gottliebende Gesinnung eine Gnade, so groß sie sei, zu erbitten. Geruhet, diese Bitte zu stellen und die Gabe entgegenzunehmen! Ohne Verzug sollt ihr sie empfangen. Und dieses eurer Stadt gewährte Geschenk wird für alle Zeiten Zeugnis geben von eurer frommen Gesinnung gegen die unsterblichen Götter und euren Kindern und Enkeln verkünden, daß ihr in Ansehung dieser eurer Lebensführung geziemenden Lohn von unserer Güte empfangen habt.“
Dieses gegen uns erlassene Reskript wurde in jeder Provinz öffentlich bekannt gegeben. Nach menschlichem Ermessen war damit jede Hoffnung für unsere Sache ausgeschlossen. Die Verhältnisse lagen so, daß gemäß dem bekannten Gottesworte4 selbst die Auserwählten, wenn es möglich wäre, daran Anstoß genommen hätten. Schon war bei den meisten die Hoffnung im Sin- S. 419 ken,5 als plötzlich, da die mit dem Schreiben gegen uns betrauten Boten in manchen Gebieten noch unterwegs waren, Gott, der Streiter für seine eigene Kirche, seine himmlische Hilfe uns offenbarte und dem Übermut des Tyrannen wider uns ein Ziel setzte.
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Vgl. oben S. 413 Anm. 1. ↩
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Zu dem folgenden kaiserlichen Erlasse vgl. die berühmte Urkunde von Arykanda, veröffentlicht in „Archäol.-epigraph. Mitt. aus Österreich-Ungarn“, hrsg. von Benndorf und Bormann (1893), S. 93 f. 108; „Orientis Graeci inscriptiones“, hrsg. von W. Dittenberger, S. 569; O. Gebhardt, „Ausgewählte Märtyrerakten“ (1902), S. 184 f. — Der Text des kaiserlichen Erlasses war Eusebius bei der ersten Niederschrift des 9. Buches noch nicht bekannt. Laqueur, S. 106—114. ↩
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Der Text ist hier verderbt. ↩
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Matth. 24, 24. ↩
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Vgl. Luk. 21. 26. ↩