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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE PREMIER : DE LA PAIX QUI NOUS A ETE ACCORDEE PAR L'INTERVENTION DE DIEU
[1] A Dieu, grâces soient rendues sur toutes choses, au maître absolu et au roi de l'univers ; pleine action de grâce aussi au sauveur et libérateur de nos âmes. Jésus-Christ, par qui surtout nous prions que les bienfaits de la paix à l'égard des embarras du dehors et des dispositions de l'esprit nous soient gardés fermes et inébranlables.1
[2] En même temps que ces prières, nous avons ajouté encore ce dixième livre à ceux qui précèdent de l'histoire ecclésiastique et nous te le dédierons, Paulin, toi qui es très saint à mes yeux, te proclamant le sceau de toute l'entreprise.2 [3] C'est à bon droit qu'ici, dans cette dernière partie, nous placerons le discours final prononcé dans la fêle de la restauration des églises, obéissant à un esprit divin qui en quelque manière m'y invite ainsi : « Chantez au Seigneur un chant nouveau parce qu'il a fait des choses admirables : sa droite et son bras qui est saint lui ont donné le salut; le Seigneur a fait connaître son salut, devant les nations il a révélé sa justice. »
[4] Selon l'ordre de la parole divine chantons donc le chant nouveau pour le présent, parce qu'après les spec73 tacles et les récits terribles et sombres, nous avons été jugés dignes de voir un tel moment et de célébrer de si grandes choses ; beaucoup de nos devanciers, qui étaient vraiment justes et martyrs de Dieu, ont désiré les voir sur la terre et ne les ont pas vues, les entendre et ne les ont pas entendues. [5] Mais eux, ils ont hâté leur course au plus vite et ont obtenu les biens très supérieurs dans les cieux eux-mêmes, et dans le paradis ils ont conquis les délices divines. Quant à nous, nous confessons que ces biens que nous avons obtenus sont plus grands que nous n'avons mérité ; nous sommes frappés de la grâce de la magnificence de celui qui en est l'auteur ; nous l'admirons à bon droit de toute la force de notre âme, le révérant et attestant la vérité par ces paroles de l'Écriture, [6] où il est dit : « Venez et voyez les œuvres du Seigneur, les merveilles qu'il a opérées sur la terre: il ôte les guerres jusqu'aux extrémités du monde ; il brisera l'arc et rompra l'armure, il brûlera les boucliers dans le feu. » De cela, qui s'est manifestement accompli pour nous, réjouissons-nous, et continuons la suite de notre ouvrage.
[7] Elle a donc disparu de la manière qui a été exposée, toute la race des impies, et elle s'est évanouie tout d'un coup delà vue des hommes, si bien que de rechef la divine parole a son accomplissement quand elle dit : « J'ai vu l'impie s'élever et se glorifier comme les cèdres du Liban; et j'ai passé et voici qu'il n'était plus, 75 et j'ai cherché sa place, et ne l'ai pas trouvée. » [8] Alors du reste un jour brillant et lumineux, qu'aucun nuage n'assombrit, éclairait des rayons d'une clarté divine par toute la terre les églises du Christ. Rien n'empêchait même ceux qui étaient en dehors de notre association, sinon de jouir également des biens que Dieu nous procurait, du moins de profiter de l'influence qui en découlait et d'en avoir leur part.3
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Voyez. Ia n. précédente. ↩
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Paulin, alors évoque de Tyr, succéda dans la suite à Philogonius sur le siège d'Antioche, et mourut six mois plus tard ; il fut remplacé par Eustathe. Il sympathisait avec Arius. Eusèbe fait encore son éloge dans le Contre Marcellum, I, iv. Voy. aussi PHILOSTORGE, III, xv, et THEODORET, 1, ν. Il mourut avant le concile de Nicée, où figurèrent Eustathe d'Antioche et Zenon de Tyr. ↩
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θιάσου : Eusèhe transfère aux chrétiens le nom des associations religieuses (spécialement dionysiaques, des Grecs. Cf. I, iii, 12 et 19 (θιοσώταις). - μετουσία; : l'édit de Constantin et de Licinius assurait Ia liberté de toutes les croyances. ↩
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Kirchengeschichte (BKV)
1. Kap. Der uns von Gott geschenkte Friede.
Gott, dem Allmächtigen und Könige des Alls, sei für alles Dank gesagt, größter Dank auch Jesus Christus, dem Erlöser und Befreier unserer Seelen, durch welchen wir unablässig bitten, daß uns der Friede gegen äußere und innere Feinde fest und unerschüttert erhalten bleibe.
Unter Gebet sei so das zehnte Buch der Kirchengeschichte den vorausgehenden angereiht! Dieses Buch wollen wir dir widmen, mein heiligster Paulinus,1 freudig es ausrufend, daß du das Siegel des ganzen Werkes bist. Mit gutem Grunde wollen wir auch in ihrem ganzen Umfange die Festrede über den Wiederaufbau der Kirchen hier anfügen, gehorsam dem göttlichen S. 437 Geiste, der uns auffordert: „Singet dem Herrn ein neues Lied, denn Wunderbares hat er getan! Es hat ihn gerettet seine Rechte und sein heiliger Arm. Der Herr hat kundgetan sein Heil, vor den Augen der Völker hat er seine Gerechtigkeit geoffenbart.“2 Folgend dieser Weisung wollen wir nunmehr das neue Lied anstimmen. Denn nach jenen schrecklichen und düsteren Schauspielen und Erzählungen sind wir gewürdigt worden, jetzt Dinge zu sehen und festlich zu verkünden, die vor uns viele wahrhaft Gerechte und Gotteszeugen auf Erden zu sehen begehrt und nicht gesehen, und zu hören begehrt und nicht gehört.3 Doch sie, die in schnellem Lauf vorangeeilt, wurden viel höherer Güter teilhaftig, entrückt in den Himmel selbst und in die göttliche Wonne des Paradieses.4 Wir bekennen aber, daß auch die Dinge, die uns vor Augen liegen, größer sind als unsere Verdienste. Über alle Maßen staunen wir über die hohe Huld dessen, der uns die Gabe geschickt, und bewundern sie nach Gebühr und in Ehrfurcht mit der ganzen Kraft unserer Seele, bezeugend die Wahrheit der Weissagungen, die da niedergeschrieben sind und lauten:5 „Kommet und sehet die Werke des Herrn, die er wunderbar auf Erden gewirkt hat, indem er die Kriege bis an die Grenzen der Erde beseitigte! Er zertrümmert den Bogen und zerschlägt die Waffe und verbrennt die Schilde im Feuer.“ In Freude darüber, daß sich diese Worte sichtbar an uns erfüllt haben, wollen wir unsere Erzählung fortsetzen.
Auf die berichtete Weise ward so das ganze Geschlecht der Gottesfeinde vernichtet und den Blicken der Menschen so plötzlich entzogen, daß wiederum ein göttliches Wort in Erfüllung ging, das da spricht:6 „Ich sah, wie sich der Gottlose gleich den Zedern des Libanon erhob und emporreckte. Aber als ich vorüberging, siehe, da war er nicht mehr! Und ich suchte seinen Platz, und S. 438 nicht war er zu finden.“ Ein freundlicher und heller, von keiner Wolke getrübter Tag leuchtete nun fortan mit den Strahlen himmlischen Lichtes auf der ganzen Erde über den Kirchen Christi. Und kein Neid verwehrte es, daß auch jene, die außerhalb unserer Genossenschaft standen, wenn auch nicht das Vollmaß der uns von Gott geschickten Segnungen, so doch Abflüsse und Teile davon genießen durften.