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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE XXVI : MÉNANDRE LE MAGICIEN
[1] Ménandre succéda à Simon le mage. Cet autre instrument de la puissance diabolique ne se montra pas inférieur au premier. Lui aussi était Samaritain ; aussi bien que son maître, il atteignit les sommets de la science magique et il le dépassa même dans ses pro- 313 diges. Il se disait le sauveur envoyé d'en haut dès les siècles invisibles pour le salut des hommes. [2] II enseignait qu'on ne pouvait dépasser les anges créateurs du monde, à moins d'être initié par lui à l'exercice de la magie et d'avoir reçu le baptême qu'il conférait. Ceux qui en avaient été jugés dignes, participaient en ce monde à une immutabilité éternelle ; ils ne mouraient pas, ils demeuraient ici-bas sans vieillir jamais et devenaient immortels. On peut facilement, du reste, lire tout cela dans Irénée.1 [3] Justin, traitant de Simon, parle aussi de Ménandre au même endroit et ajoute ceci à son sujet (voy. l'Appendice) .
« Un certain Ménandre, Samaritain, lui aussi, du bourg de Caparattée, devint disciple de Simon. Aiguillonné comme lui par les démons, il alla à Antioche où nous savons qu'il séduisit beaucoup de gens par l'exercice de la magie. Il leur persuadait que ceux qui le suivaient ne mourraient pas : encore aujourd'hui, il y a des gens qui le disent d'après lui. »2
[4] L'activité du démon se servait de tels imposteurs couverts du nom des chrétiens, dans le but de détruire par la magie le grand mystère de la religion et de mettre en pièces les dogmes de l'Eglise sur l'immortalité de l'âme et la résurrection des morts. Mais ceux qui souscrivirent à de tels sauveurs furent déchus de la véritable espérance.
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etc. Les renseignements donnés ici proviennent d'ORIGÈNE, De principiis, IV, xxii. Voy. les ouvrages cités sur I, vii, 14, et A. HARNACK, Lehrbuch der Dogmengeschichte (Leipzig, 1888), 2e éd., t. I, p. 244 suiv. ↩
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Voy. le texte de Justin dans l'édition PAUTIGNY, p. 52, et les divergences des mss. de Justin avec Eusèbe, ib., p. xxxi. ↩
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Kirchengeschichte (BKV)
26. Kap. Der Betrüger Menander.
Auf Simon den Magier folgte Menander. Sein Leben offenbarte ihn als zweites, hinter dem ersten nicht zurückstehendes Werkzeug der teuflischen Kraft. Auch er stammte aus Samaria. Obwohl er gleich seinem Meister die Zauberei im höchsten Maße betrieb, übertraf er ihn noch durch seine Wundersprüche. Denn er erklärte, er wäre der zum Heile der Menschen von oben durch unsichtbare Äonen gesandte Erlöser, und lehrte, nur dadurch könne man Gewalt über die die Welt bildenden Engel erhalten, daß man sich von der ihm selbst übergebenen Zauberkunst leiten und von ihm taufen lasse. Wer dieser Taufe gewürdigt würde, erlange schon in diesem Leben ewige Unsterblichkeit, da er nicht mehr sterben müsse, sondern auf Erden bleibe, ohne je zu altern und den Tod zu kosten. Hierüber kann man sich leicht bei Irenäus1 unterrichten. Auch Justin erzählt in gleicher Weise über Menander, und zwar im Anschluß an seinen Bericht über Simon. Er sagt nämlich:2 „Wie wir wissen, trat ein gewisser Menander, der ebenfalls aus Samaria, und zwar aus dem Dorfe Kaparattaia stammte, Schüler des Simon war und gleichfalls unter dem Einfluß der Dämonen stand, in Antiochien auf, wo er viele durch seine Zauberei irreführte. Denen, die ihm folgten, machte er weis, sie würden nicht sterben. Noch jetzt gibt es Leute, welche dies unter Berufung auf ihn behaupten. Es war wirklich ein teuflisches Unternehmen, wenn solche Zauberer sich mit dem Namen Christen schützten, um zu versuchen, das große Geheimnis unseres Glaubens zu schmähen und die kirchliche Lehre von der Unsterblichkeit und der Auferstehung der Toten zu verspotten. Doch wer sich solchen Heilanden verschrieben hatte, ging der wahren Hoffnung verlustig.