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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE XXVII : L'HÉRÉSIE DES ÉBIONITES
[1] Le démon malfaisant, ne réussissant pas à en détacher d'autres de l'amour du Christ de Dieu, s'empara d'eux par un côté où il les trouva accessibles. Ces nouveaux hérétiques furent à bon droit appelés, dès l'origine, Ebionites, parce qu'ils avaient sur le Christ des pensées pauvres et humbles. [2] Celui-ci leur apparaissait dans leurs conceptions comme un être simple et vulgaire ; devenu juste par le progrès de sa vertu, il n'était qu'un mortel qui devait sa naissance à l'union de Marie et d'un homme. L'observance de la loi mosaïque leur était tout à fait nécessaire, parce qu'ils ne devaient pas être sauvés par la seule foi au Christ, non plus que par une vie conforme à cette foi.
[3] II y en avait cependant d'autres qui portaient le même nom et qui se gardaient de la sottise de ceux- ci. Ils ne niaient pas que le Seigneur fût né d'une vierge et du Saint-Esprit ; mais, comme eux, ils n'admettaient pas sa préexistence, quoiqu'il fût le Verbe divin et la Sagesse, et ils revenaient ainsi à l'impiété des premiers. Leur ressemblance avec les autres est surtout dans le zèle charnel qu'ils mettaient à accomplir les prescriptions de la loi. [4] Ils pensaient que les épîtres de l'apôtre doivent être rejetées complètement, et ils l'appelaient un apostat de la loi. Ils ne se servaient que de l'Évangile aux Hébreux et faisaient peu de cas des autres. [5] Ils gardaient le sabbat et le 317 reste des habitudes judaïques, ainsi que les autres Ébionites ; cependant ils célébraient les dimanches à peu près comme nous, en mémoire de la ..résurrection du Sauveur. [6] Une telle conception leur a valu le nom d'Ébionites, qui convient assez pour exprimer la pauvreté de leur intelligence, puisque c'est par ce terme que les Hébreux désignent les mendiants (voy. l'Appendice).1
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Le nom de « Pauvres » devait être donné dès l'origine aux chrétiens à Jérusalem ; Ebionaei se trouve pour la première fois dans IRENEE, I, ↩
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Kirchengeschichte (BKV)
27. Kap. Die Sekte der Ebionäer.
Da der böse Dämon die Lehre von der Gottheit Christi nicht untergraben konnte, ersann er neue Mittel S. 136 und gewann damit noch andere für sich. Die Alten nannten sie, da sie armselig und niedrig über Christus lehrten, Ebionäer,1 Diese hielten Christus für einen gewöhnlichen Menschen, der nur kraft seines hervorragenden sittlichen Lebenswandels gerecht geworden, und glaubten, er wäre durch die Gemeinschaft eines Mannes mit Maria erzeugt worden. Die Beobachtung des Gesetzes erachteten sie für durchaus notwendig, gerade als ob sie nicht allein durch den Glauben an Christus und auf Grund eines glaubensgemäßen Lebens selig wurden. Eine andere Richtung unter den Ebionäern vermied zwar den erwähnten seltsamen Unsinn, sofern sie die Geburt des Herrn aus der Jungfrau und dem Heiligen Geiste nicht leugnete; allein auch sie wollte nicht zugeben, daß er als Gott, Logos und Weisheit präexistierte, wodurch sie gleich jenen in Gottlosigkeit verfiel, zumal auch sie für die fleischliche Gesetzesbeobachtung eintrat. Sie meinte, man müsse die Briefe des Apostels, von dem sie erklärte, er sei vom Gesetze abgefallen, vollständig verwerfen. Nur das sog. Hebräerevangelium benützte sie, den übrigen Schriften aber legte sie geringen Wert bei. Den Sabbat und die sonstigen jüdischen Bräuche beobachtete diese Richtung gleich den anderen, doch feierte sie auch gleich uns den Tag des Herrn zur Erinnerung an die Auferstehung des Erlösers. Wegen solcher Lehren erhielten diese Richtungen den erwähnten Namen; denn das Wort Ebionäer deutet ihre geistige Armut an. Die Hebräer bezeichneten nämlich mit diesem Worte einen armen Menschen.
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Das hebräische Wort Ebionim heißt: die Armen. Die Erklärung, welche Eusebius davon gibt, ist eine Erfindung der christlichen Polemik. ↩