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Ἐκκλησιαστικὴ ἱστορία
ΙΔ Ὁπόσων ἐμνημόνευσε γραφῶν.
[6.14.1] Ἐν δὲ ταῖς Ὑποτυπώσεσιν ξυνελόντα εἰπεῖν πάσης τῆς ἐνδιαθήκου γραφῆς ἐπιτετμημένας πεποίηται διηγήσεις, μηδὲ τὰς ἀντιλεγομένας παρελθών, τὴν Ἰούδα λέγω καὶ τὰς λοιπὰς καθολικὰς ἐπιστολὰς τήν τε Βαρναβᾶ, καὶ τὴν Πέτρου λεγομένην Ἀποκάλυψιν. [6.14.2] καὶ τὴν πρὸς Ἑβραίους δὲ ἐπιστολὴν Παύλου μὲν εἶναί φησιν, γεγράφθαι δὲ Ἑβραίοις Ἑβραϊκῆι φωνῆι, Λουκᾶν δὲ φιλοτίμως αὐτὴν μεθερμηνεύσαντα ἐκδοῦναι τοῖς Ἕλλησιν, ὅθεν τὸν αὐτὸν χρῶτα εὑρίσκεσθαι κατὰ τὴν ἑρμηνείαν ταύτης τε τῆς ἐπιστολῆς καὶ τῶν Πράξεων· [6.14.3] μὴ προγεγράφθαι δὲ τὸ «Παῦλος ἀπόστολος» εἰκότως· «Ἑβραίοις γάρ, φησίν, ἐπιστέλλων πρόληψιν εἰληφόσιν κατ' αὐτοῦ καὶ ὑποπτεύουσιν αὐτόν, συνετῶς πάνυ οὐκ ἐν ἀρχῆι ἀπέτρεψεν αὐτούς, τὸ ὄνομα θείς». [6.14.4] εἶτα ὑποβὰς ἐπιλέγει· «ἤδη δέ, ὡς ὁ μακάριος ἔλεγεν πρεσβύτερος, ἐπεὶ ὁ κύριος, ἀπόστολος ὢν τοῦ παντοκράτορος, ἀπεστάλη πρὸς Ἑβραίους, διὰ μετριότητα ὁ Παῦλος, ὡς ἂν εἰς τὰ ἔθνη ἀπεσταλμένος, οὐκ ἐγγράφει ἑαυτὸν Ἑβραίων ἀπόστολον διά τε τὴν πρὸς τὸν κύριον τιμὴν διά τε τὸ ἐκ περιουσίας καὶ τοῖς Ἑβραίοις ἐπιστέλλειν, ἐθνῶν κήρυκα ὄντα καὶ ἀπόστολον». [6.14.5] αὖθις δ' ἐν τοῖς αὐτοῖς ὁ Κλήμης βιβλίοις περὶ τῆς τάξεως τῶν εὐαγγελίων παράδοσιν τῶν ἀνέκαθεν πρεσβυτέρων τέθειται, τοῦτον ἔχουσαν τὸν τρόπον. προγεγράφθαι ἔλεγεν τῶν εὐαγγελίων τὰ περιέχοντα τὰς γενεαλογίας, [6.14.6] τὸ δὲ κατὰ Μάρκον ταύτην ἐσχηκέναι τὴν οἰκονομίαν. τοῦ Πέτρου δημοσίαι ἐν Ῥώμηι κηρύξαντος τὸν λόγον καὶ πνεύματι τὸ εὐαγγέλιον ἐξειπόντος, τοὺς παρόντας, πολλοὺς ὄντας, παρακαλέσαι τὸν Μάρκον, ὡς ἂν ἀκολουθήσαντα αὐτῶι πόρρωθεν καὶ μεμνημένον τῶν λεχθέντων, ἀναγράψαι τὰ εἰρημένα· ποιήσαντα δέ, τὸ εὐαγγέλιον μεταδοῦναι τοῖς δεομένοις αὐτοῦ· [6.14.7] ὅπερ ἐπιγνόντα τὸν Πέτρον προτρεπτικῶς μήτε κωλῦσαι μήτε προτρέψασθαι. τὸν μέντοι Ἰωάννην ἔσχατον, συνιδόντα ὅτι τὰ σωματικὰ ἐν τοῖς εὐαγγελίοις δεδήλωται, προτραπέντα ὑπὸ τῶν γνωρίμων, πνεύματι θεοφορηθέντα πνευματικὸν ποιῆσαι εὐαγγέλιον. τοσαῦτα ὁ Κλήμης. [6.14.8] πάλιν δ' ὁ δηλωθεὶς Ἀλέξανδρος τοῦ Κλήμεντος, ἅμα δὲ καὶ τοῦ Πανταίνου ἔν τινι πρὸς Ὠριγένην ἐπιστολῆι μνημονεύει, ὡς δὴ γνωρίμων αὐτῶι γενομένων τῶν ἀνδρῶν, γράφει δὲ οὕτως· «τοῦτο γὰρ καὶ θέλημα θεοῦ, ὡς οἶδας, γέγονεν ἵνα ἡ ἀπὸ προγόνων ἡμῖν φιλία μένηι ἄσυλος, μᾶλλον δὲ θερμοτέρα ἦι καὶ βεβαιοτέρα. [6.14.9] πατέρας γὰρ ἴσμεν τοὺς μακαρίους ἐκείνους τοὺς προοδεύσαντας, πρὸς οὓς μετ' ὀλίγον ἐσόμεθα, Πάνταινον, τὸν μακάριον ἀληθῶς καὶ κύριον, καὶ τὸν ἱερὸν Κλήμεντα, κύριόν μου γενόμενον καὶ ὠφελήσαντά με, καὶ εἴ τις ἕτερος τοιοῦτος· δι' ὧν σὲ ἐγνώρισα, τὸν κατὰ πάντα ἄριστον καὶ κύριόν μου καὶ ἀδελφόν». [6.14.10] καὶ ταῦτα μὲν τοιαῦτα· ὁ γέ τοι Ἀδαμάντιος καὶ τοῦτο γὰρ ἦν τῶι Ὠριγένει ὄνομα, Ζεφυρίνου κατὰ τούσδε τοὺς χρόνους τῆς Ῥωμαίων ἐκκλησίας ἡγουμένου, ἐπιδημῆσαι τῆι Ῥώμηι καὶ αὐτός που γράφει, λέγων· «εὐξάμενος τὴν ἀρχαιοτάτην Ῥωμαίων ἐκκλησίαν ἰδεῖν»· ἔνθα οὐ πολὺ διατρίψας, ἐπάνεισιν εἰς τὴν Ἀλεξάνδρειαν, [6.14.11] καὶ δὴ τὰ συνήθη τῆς κατηχήσεως ἐνταῦθα μετὰ πάσης ἐπλήρου σπουδῆς, Δημητρίου τῶν τῆιδε ἐπισκόπου ἔτι τότε παρορμῶντος αὐτὸν καὶ μόνον οὐχὶ ἀντιβολοῦντος ἀόκνως τὴν εἰς τοὺς ἀδελφοὺς ὠφέλειαν ποιεῖσθαι.
Traduction
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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE XIV : QUELLES ÉCRITURES IL CITE
[1] Pour abréger, dans les Hypotyposes, il fait des exposés, sous forme de résumés, de toute l'Écriture testamentaire, sans omettre les livres controversés; je dis l'épître de Jude et les autres épîtres catholiques, celle de Barnabé et l'Apocalypse attribuée à Pierre. [2] Il dit que l'épître aux Hébreux est de Paul, qu'elle a été écrite aux Hébreux dans leur langue, mais que Luc l'a traduite avec soin et l'a publiée pour les Grecs ; voilà pourquoi on trouve à la traduction de cette épître le même air 195 qu'aux Actes. [3] Elle n'a pas l'inscription « Paul apôtre », et c'est naturel, « car, dit Clément, il l'adressait aux Hébreux qui avaient contre lui une prévention et qui le tenaient en défiance ; il fut tout à fait avisé pour ne pas les rebuter dès le début, de ne pas mettre son nom». [4] Ensuite un peu plus bas il ajoute : «Alors, ainsi que le disait le bienheureux presbytre, quand le seigneur Paul, qui était apôtre du Tout-Puissant, fut envoyé aux Hébreux, bien qu'il fût destiné aux Gentils, il ne s'intitula pas apôtre des Hébreux, par humilité et par respect pour le Seigneur, et aussi parce qu'il écrivait aux Hébreux par subrogation, étant le héraut et l'apôtre des Gentils. »
[5] Dans les mêmes livres, Clément établit encore, en ce qui regarde l'ordre des Évangiles, la tradition des anciens presbytres qui est la suivante. Il dit que les Évangiles qui contiennent les généalogies furent écrits avant les autres. [6] Celui de Marc fut entrepris de la façon suivante : Pierre prêchait publiquement à Rome la parole de Dieu, et exposait l'évangile sous l'action de l'Esprit; ceux qui avaient assisté à ses prédications (ils étaient nombreux) exhortèrent Marc qui avait accompagné Pierre depuis longtemps et qui se souvenait des choses dites par lui, à les consigner par écrit. Il le lit et il donna l'Évangile à ceux qui le lui avaient demandé. [7] Pierre l'apprit, et ne fit rien par ses conseils pour l'empêcher ni pour l'y pousser. Cependant Jean, le dernier, voyant que le côté matériel avait été mis en lumière dans les évangiles, poussé par les disciples et divinement inspiré par l'Esprit, fit un évangile spirituel. Voilà ce que dit Clément.1
[8] A son tour, Alexandre qui est mentionné plus haut parle de Clément en même temps que de Pantène, dans une lettre à Origène, comme de gens qui lui étaient connus; voici ce qu'il écrit : « Ce fut en effet aussi la volonté de Dieu, comme tu sais, que depuis le temps de nos aïeux, notre amitié demeurât inviolable et bien mieux qu'elle devînt plus ardente et plus forte.2 [9] Nous connaissons ces bienheureux pères qui nous ont précédés dans le chemin et vers qui nous serons bientôt : Pantène qui est vraiment bienheureux et maître, ainsi que le vénérable Clément qui est devenu mon maître et qui m'a secouru, et tel autre encore s'il en est quelqu'un. Par eux je l'ai connu, toi en tout excellent, mon seigneur et frère. » [10] Voilà ce qu'il écrit.
Quant à Adamantios (c'est le nom d'Origène), aux temps où Zéphyrin gouvernait l'église des Romains, il séjourna à Rome ainsi qu'il l'écrit quelque part en ces termes : « Ayant souhaité voir la très ancienne église, des Romains. » Il y resta peu et il revint à Alexandrie3 [11] où il remplit ses fonctions accoutumées à la catéchèse avec tout son zèle. Démétrius, qui était alors évêque de cette ville, l'encourageait et, pour ainsi dire, prenait sans hésitation l'initiative de lui demander de subvenir au besoin des frères.4
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Cf. II, xv. - προτρεπτικῶς mss., om. RUFIN ; cf. arm. : «ermahnte» ; πνευματικῶς, SCHWARTZ (d'après II, xv, 2: ἀποκαλύψαντος αὐτῷ τοῦ πνεύματος ; προφανῶς, VALOIS. — Un autre motif pour la composition du quatrième évangile est exposé III, xxiv, 7-13. ↩
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Alexandre, mentionné aux chapitres viii et xi, est désigné ici comme un élève de Clément d'Alexandrie et un condisciple d'Origène. ↩
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Ἀδαμάντιος;: deuxième nom ou surnom d'Origène. On peut se demander si ce sobriquet ne doit pas rentrer déjà dans la catégorie de ceux qu'a étudiés M. E. DIEHL, Rheinisches Museum, t. LXII (1907), p. 421 (résumé Rev. des revues dans la Revue de philologie, t. XXXII, p. 114,45). Il aurait, dès lors, une certaine portée pour l'histoire intérieure des chrétiens d'Egypte. - τῆς Ῥωμαίων ἐκκλησίας : Ῥωμαίων ABDM lat. arm., Ῥώμην ou Ῥώμης ERT. — Le pontificat de Zéphyrin va de 198 (199) à 217. Mais en 216, Origène se fixe en Palestine. ↩
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Cf. plus haut, viii, 3-5. ↩