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Ἐκκλησιαστικὴ ἱστορία
Ι Τίνες ἐπὶ τῆς Ἀντωνίνου βασιλείας ἐπίσκοποι Ῥωμαίων καὶ Ἀλεξανδρέων γεγόνασιν.
[4.10.1] τούτου δὲ τὸ χρεὼν μετὰ πρῶτον καὶ εἰκοστὸν ἔτος ἐκτίσαντος, Ἀντωνῖνος ὁ κληθεὶς Εὐσεβὴς τὴν Ῥωμαίων ἀρχὴν διαδέχεται. τούτου δὲ ἐν ἔτει πρώτωι Τελεσφόρου τὸν βίον ἑνδεκάτωι τῆς λειτουργίας ἐνιαυτῶι μεταλλάξαντος, Ὑγῖνος τὸν κλῆρον τῆς Ῥωμαίων ἐπισκοπῆς παραλαμβάνει. ἱστορεῖ γε μὴν ὁ Εἰρηναῖος τὸν Τελεσφόρον μαρτυρίωι τὴν τελευτὴν διαπρέψαι, δηλῶν ἐν ταὐτῶι κατὰ τὸν δηλούμενον Ῥωμαίων ἐπίσκοπον Ὑγῖνον Οὐαλεντῖνον ἰδίας αἱρέσεως εἰσηγητὴν καὶ Κέρδωνα τῆς κατὰ Μαρκίωνα πλάνης ἀρχηγὸν ἐπὶ τῆς Ῥώμης ἄμφω γνωρίζεσθαι, γράφει δὲ οὕτως·
Traduction
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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE X : QUELS FURENT SOUS LE RÈGNE D'ANTONIN LES ÉVÈQUES DES ROMAINS ET DES ALEXANDRINS
[1] Ce prince subit sa destinée après vingt et un ans de règne [10 juillet 138]. Antonin le Pieux lui succéda à l'empire. La première année de son gouvernement, arriva la mort de Télesphore, dans la onzième année de sa charge, Hygin fut choisi pour l'épiscopat des Romains.
Irénée raconte que Télesphore illustra sa mort par le martyre ; au même endroit, il nous montre que, sous Hygin, l'évêque des Romains, dont nous venons de parler, Valentin, auteur de la secte qui porte son propre nom, et Cerdon, chef de celle de l'erreur de Marcion, florissaient tous deux à Rome. Voici ce qu'il en écrit ;1
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Sur le rescrit d'Hadrien, voy. l'article de M. CALLLEWAERT, dans la Revue d'histoire, et de littérature religieuses, t. VIII (1903), p. 152 suiv. La traduction d'Eusèbe s'est substituée au texte latin dans le ms. de Justin. Un assez grand nombre d'historiens ont considéré le texte latin, donné par Rufin, comme l'original. Bien que cette opinion soit très probablement fausse (voy. CALLEWAERT, l. c, p. 181), nous croyons utile de reproduire ce texte ci-dessous. Exemplum epistulae imperatoris Hadriani ad Minuciuin Fundanum proconsulem Asiae, « Accepi litteras ad me scriptas a decessore tuo Serennio Graniano clarissimo uiro et non placet mihi relationem silentio praeterire, ne et innoxii perturbentur et calumnia- 512 toribus latrocinandi tribuatur occasio. Itaque si euidzenter prouinciales huic petitioni suae adesse ualent aduersum Christianos, ut pro tribunali eos in aliquo arguant, hoc eis exequi non prohibeo. Precibus autem in hoc solis et adclamotionibus uti eis non permitto. Etenim multo aequius est, si quis uolet accusare, te cognoscere de obiectis. Si quis igitur accusat et probat aduersum leges quicquam agere, memoratos homines, pro merito peccatorum etiam supplicia statues. Illud mehercule magnopere curabis, ut si quis calumuiae gratia quemquam horum postulauerit reum, in hunc pro sui nequitia suppliciis seuerioribus uindices. » ↩