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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

« Heureux ceux qui ont faim et soit de la « justice, parce qu’ils, seront rassasiés (6).» Quelle est cette justice dont il parle? C’est ou (114) cette vertu en général, ou seulement celle de ses parties qui est la plus opposée à l’avarice. Comme il va recommander l’aumône et la miséricorde, il montre par avance comment on doit la pratiquer, c’est-à-dire, non de ses larcins ou de ses rapines; c’est ce qu’il fait entendre en appelant heureux ceux qui aiment la justice. Mais remarquez, avec quelle énergie d’expression il parle de cet amour. Il ne dit pas simplement: Heureux ceux qui gardent la justice; mais « heureux ceux qui ont faim, et qui ont soif de la justice, » afin que nous la pratiquions non pas froidement, mais avec toute l’ardeur possible. Comme c’est le propre de l’avarice d’être ardente à amasser du bien, et qu’on a d’ordinaire moins de passion pour le boire et pour le manger, que les avares n’en ont pour augmenter leurs richesses; Jésus-Christ veut que nous transportions cette ardeur à la pratique de la vertu opposée à l’avarice. Il nous propose encore ici une récompense sensible, « parce qu’ils seront rassasiés. »

Parce qu’on croit d’ordinaire que l’avarice enrichit les hommes, il montre au contraire que c’est la justice qui procure ce bienfait. Ne craignez donc plus la pauvreté ni la faim; lorsque vous pratiquerez la justice. Ce sont principalement ceux qui ravissent le bien des autres, qui perdent eux-mêmes ce qu’ils ont, comme au contraire celui qui aime la justice possède son bien en toute sûreté. Que si ceux qui ne prennent point le bien d’autrui, doivent jouir un jour d’une si grande abondance, quel sera le bonheur de ceux qui renoncent à tout ce qu’ils possédaient sur la terre ?

« Heureux ceux qui sont miséricordieux, parce qu’on leur fera miséricorde (7). » Ici Jésus-Christ parle, selon moi, de tous ceux qui pratiquent la miséricorde non-seulement par le moyen des richesses, mais encore par toutes sortes de bonnes œuvres. Il y a plusieurs manières d’exercer la miséricorde, et ce commandement est d’une très grande étendue. Quelle doit en être donc la récompense? « Parce, » dit-il, « qu’ils recevront miséricorde. » Il semble d’abord que cette récompense ne soit qu’égale au bien qu’on aura fait; mais elle est infiniment plus grande. Les hommes exercent la miséricorde en hommes mais Dieu leur fera miséricorde en Dieu. Il y a bien de la différence entre la compassion d’un homme, et celle d’un Dieu: et elles sont aussi éloignées l’une de l’autre, que la malice l’est de la bonté.

« Heureux ceux qui ont le coeur pur, parce qu’ils verront Dieu (8). » Remarquez que cette récompense est toute spirituelle. Ceux-là selon Jésus-Christ, ont le coeur pur, qui ont une vertu générale et universelle, et qui ne se sentent coupables de rien, ou qui possèdent la chasteté dans un degré éminent. Car il, n’y a point de vertu qui nous soit plus nécessaire pour mériter de voir Dieu. Ce qui fait dire à saint Paul: « Tâchez d’avoir la paix avec tout le monde, et de conserver la pureté sans la quelle personne ne verra Dieu. » (Hébr. XI, 14) Cette vue de Dieu qu’il promet, doit s’entendre de celle dont les hommes sont capables.

Ce commandement était nécessaire. Plusieurs sont assez charitables, s’abstiennent de la rapine, ne connaissent pas l’avarice, mais ils se livrent à l’impureté et à la fornication; or cela ne peut suffire, et c’est pour le montrer que Jésus-Christ ajoute ensuite ce précepte. Saint Paul enseigne la même chose dans son épître aux Corinthiens lorsqu’il rend aux Macédoniens le témoignage qu’ils s’étaient enrichis non-seulement par l’aumône, mais par toute sorte de vertus. Car après avoir parlé de la libéralité avec laquelle ils avaient secouru les pauvres de leur argent, il ajoute aussi qu’ils s’étaient donnés au Seigneur. Car parlant de la libéralité avec laquelle ils avaient secouru les pauvres, il dit: Qu’ils s’étaient donnés premièrement eux-mêmes à Dieu.

« Heureux les pacifiques, parce qu’ils seront appelés enfants de Dieu (9). » Jésus-Christ par ces paroles, non seulement nous défend les discussions et les haines ; il exige quelque chose de plus, il veut que nous travaillions à réconcilier entre eux ceux qui sont divisés. Il promet encore ici une récompense spirituelle « Ils seront,» dit-il, «appelés enfants de Dieu; » ça a été en effet l’oeuvre propre du Fils unique de Dieu, de réunir ce qui était divisé, et de réconcilier ceux qui étaient ennemis. Mais afin que 1’on ne croie pas qu’il n’existe point d’autre bien que la paix, il ajoute ensuite: « Heureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce que le royaume du ciel est à eux (10). » Ceux qui souffrent « pour la justice, » c’est-à-dire, pour la vertu; pour la piété, et pour la défense du prochain, car il entend d’ordinaire par ce mot « de (115) justice, » la réunion de toutes les vertus.

« Vous serez bienheureux , lorsque les hommes vous diront des paroles outrageuses, qu’ils vous persécuteront, et qu’à cause de moi, ils publieront faussement toute sorte de mal contre vous (11). Réjouissez-vous alors, et tressaillez de joie, parce qu’une grande récompense vous est réservée dans les cieux (12). » Quand les hommes, dit-il, vous appelleraient séducteurs, imposteurs, ou n’importe quoi, « vous êtes bienheureux. » Qu’y a-t-il de plus nouveau que cette loi, qui appelle des biens ce que tout le monde fuit comme des maux, la pauvreté, les larmes, les persécutions, et les médisances? Cependant Jésus a persuadé cette doctrine, non à un, non à deux, non à dix, à vingt, à cent, à mille personnes, mais généralement à toute la terre. Ce peuple qui entendait ces vérités si nouvelles, si surprenantes, et si dures, ne laissait pas d’en être frappé, tant était grande la majesté de Celui qui les publiait.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Beachte auch, mit welchem Nachdruck der Herr dies ausspricht. Er sagt nicht: Selig sind diejenigen, die festhalten an der Gerechtigkeit, sondern: „Selig diejenigen, die Hunger und Durst leiden nach der Gerechtigkeit.“ Wir sollen eben nicht bloß so einfachhin der Gerechtigkeit nachgehen, sondern dabei Eifer und großes Verlangen zeigen. Das ist ja auch ein ganz besonderes Merkmal der Habsucht. Ja, nicht einmal nach Speise und Trank haben wir ein so heftiges Verlangen, wie nach Erwerb und größerem Besitz. Mit ebenso großem Verlangen hieß uns nun der Herr nach jener Tugend streben, die der Habsucht entgegengesetzt ist. Dann bestimmt er auch hier wieder die zeitliche Belohnung: „denn sie werden gesättigt werden“. Da nämlich die meisten glauben, Gewinnsucht mache reich, so stellt er fest, dass das Gegenteil davon der Fall ist; denn1 die Gerechtigkeit vermag dies zu erreichen. Fürchte also nicht, durch rechtschaffenes Handeln arm zu werden, und habe keine Angst, deswegen Hunger leiden zu müssen. Gerade die Diebe und Räuber verlieren am ehesten all das, was sie haben, während der, der die Rechtschaffenheit liebt, all sein Eigentum in Ruhe und Sicherheit genießen kann. Wenn aber schon jene, die nicht nach fremdem Gute trachten, solchen Reichtum erlangen, um wieviel mehr diejenigen, die ihren eigenen Besitz freiwillig dahingeben?

V.7: „Selig sind die Barmherzigen.“

Hier scheint mir der Herr nicht bloß diejenigen im Auge zu haben, die mit ihrem Gelde, sondern auch jene, die mit ihren Taten Barmherzigkeit üben. Es gibt ja gar verschiedene Arten, barmherzig zu sein, und weit und umfassend ist dieses Gebot. Welches ist also dann der Lohn dafür? „Denn die werden Barmherzigkeit erlangen.“ Diese Gegengabe scheint zwar nur S. 247gleichwertig zu sein, und doch ist sie weit mehr wert, als das gute Werk. Denn die Barmherzigen üben nur menschliches Erbarmen, aber finden dafür solches bei Gott, dem Herrn aller Dinge. Menschliches und göttliches Erbarmen stehen aber nicht auf einer Stufe, sondern soweit das Böse vom Guten absteht, so groß ist der Unterschied zwischen diesem und jenem.

V.8: „Selig sind diejenigen, die ein reines Herz haben; denn sie werden Gott anschauen.“

Da hast du wieder eine geistige Belohnung. Unter „rein“ versteht aber hier Christus entweder diejenigen, die in jeder Hinsicht tugendhaft sind und keinerlei Sünde auf dem Gewissen haben; oder jene, die in Enthaltsamkeit leben. Keine Tugend haben wir ja so notwendig, um Gott zu schauen, als gerade die Reinheit des Herzens. Darum sagte auch der hl. Paulus: „Suchet den Frieden mit allen und die Heiligkeit, ohne die niemand den Herrn schauen wird“2 . Das „Schauen“ meint er hier, insoweit es dem Menschen möglich ist. Da nämlich viele zwar Almosen geben, nicht stehlen und nicht habsüchtig sind. dagegen die Ehe brechen und Unkeuschheit treiben, so wollte er zeigen, dass das erstere nicht genügt; darum fügte er auch diese Seligpreisung hinzu. So bezeugt auch der hl. Paulus den Mazedoniern in seinem Brief an die Korinther, sie hätten nicht bloß durch ihre Almosen sich ausgezeichnet, sondern auch durch die andere Tugend. Nachdem er nämlich davon geredet, wie freigebig sie mit ihrem Gelde seien, sagt er: „Ja, sogar sich selbst haben sie dem Herrn und uns geschenkt“3 .

V.9: „ Selig die Friedfertigen.“

Mit diesen Worten verbietet Christus nicht nur Zwiespalt und gegenseitige Feindschaft, sondern verlangt noch mehr, dass wir nämlich andere, die entzweit sind, wieder versöhnen. Auch dafür stellt er eine S. 248geistige Belohnung in Aussicht. Und was für eine? „Denn sie werden Kinder Gottes genannt werden.“ Das ward ja die Aufgabe des Eingeborenen, das Zwiespältige zu vereinigen, und das zu versöhnen, was sich bekämpfte. Und damit du nicht glaubest, der Friede sei überall etwas Gutes, fügte er hinzu:

V.10: „Selig diejenigen, die Verfolgung leiden um der Gerechtigkeit willen“, das heißt ihrer Tugendhaftigkeit wegen, weil sie besser und gottesfürchtiger sind als andere. Mit dem Worte „Gerechtigkeit“ pflegt er nämlich immer das allseitige Tugendleben der Seele zu bezeichnen.

V.11: „Selig seid ihr, wenn euch die Menschen schmähen und verfolgen, und lügnerisch alles Schlechte gegen euch sagen um meinetwillen.

V.12: Freuet euch und frohlocket!“

Zum Beispiel, will er sagen, wenn sie euch auch Zauberer nennen, Betrüger, Verführer, oder was immer sonst, selig seid ihr. Könnte es wohl eine größere Neuerung geben, als diese Vorschriften, durch die er gerade das als begehrenswert hinstellt, wovor die anderen zurückschrecken, das ist: Armut, Buße, Verfolgung, üble Nachrede? Aber dennoch hat er es ausgesprochen, und fand Gehör, nicht bloß bei zwei oder zehn, zwanzig, hundert oder tausend Menschen, sondern in der gesamten Welt. Und als die Volksscharen diese Dinge hörten, die doch schwer und unangenehm sind, und der Gewohnheit der meisten Menschen zuwiderlaufen, da wurden sie erschüttert. So groß war die Gewalt seiner Rede.


  1. nur ↩

  2. Hebr 12,14 ↩

  3. 2 Kor 8,5 ↩

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