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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

5.

Mais que veulent dire ces paroles: «Vous rendrez au Seigneur les serments que vous lui aurez faits? » (Ps. XL1X, 14.) C’est-à-dire, lorsque vous jurerez, vous direz la vérité « Et moi, » dit-il, «je vous défends de jurer absolument. » Et voulant les éloigner davantage de jurer par le nom de Dieu, il dit: « Ne jurez point, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu (34); ni par la terre, parce que c’est son marche-pied; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand Roi (35). » Il se sert encore du langage des prophètes, et montre qu’il n’est point contraire aux anciens, qui avaient coutume de jurer par ces choses, comme il le dit à la fin de cet évangile. Mais remarquez comment il relève les éléments, non par leur nature particulière, mais par le rapport qu’ils ont à Dieu; remarquez aussi la condescendance de son langage. Les hommes alors étaient étrangement portés à l’idolâtrie. C’est donc pour les détourner de croire les éléments vénérables par eux-mêmes, qu’il se sert du motif que nous venons de voir, et qu’il met en jeu la majesté de Dieu. Il ne dit pas que le ciel est beau, et d’une grande étendue, ou que la terre est féconde et très-utile aux hommes; mais il dit de l’un qu’il est le trône de Dieu, et de l’autre, qu’elle est son marchepied, afin de porter les hommes par toutes sortes de considérations à craindre et à révérer le Créateur.

« Et ne jurez pas même par votre tête, parce que vous ne pouvez rendre un seul de vos cheveux blanc ou noir. » Lorsque Jésus-Christ défend à l’homme de jurer par sa tête, ce n’est pas qu’il considère l’homme comme quelque chose de bien grand, puisque l’homme n’a été créé que pour être soumis à Dieu, et pour l’adorer. Mais il veut en ceci rendre gloire à Dieu, et montrer que l’homme n’est pas le maître de lui-même, ni des serments qu’il ferait en jurant par sa tête. Que si (145) un père ne donne point son fils à un autre homme, Dieu donnera bien moins à un autre l’ouvrage de ses propres mains. Car encore que votre tête soit à vous, elle est néanmoins l’ouvrage d’un autre. Vous êtes si éloigné d’en être le seigneur et le maître, qu’il vous est impossible d’y faire le moindre changement. Il ne dit pas : Vous ne pouvez agrandir un de vos cheveux, mais: vous n’en pouvez changer la couleur.

Vous me direz peut-être: Si quelqu’un me contraint de jurer, et m’impose cette nécessité, que dois-je faire? Je vous réponds que. la crainte de Dieu doit être plus forte sur votre esprit, que cette nécessité qu’on. vous impose. Que si vous allez chercher des raisons de ce genre, et de semblables prétextes, vous n’obéirez à aucun des commandements de Dieu. Car lorsqu’on vous défend de répudier votre femme, ne pourrez-vous pas dire de même: mais si elle est de mauvaise humeur, si elle fait trop de dépense? Lorsqu’on vous commande d’arracher votre oeil droit, ne pourrez-vous pas dire : Mais si je l’aime de tout mon coeur? Lorsqu’on ne vous permet pas de jeter un seul regard déshonnête, ne direz-vous pas encore : Mais puis-je m’empêcher de voir? Lorsqu’on vous ordonne de ne vous point mettre en colère contre votre frère, ne pourrez-vous pas dire aussi : Mais si je suis prompt, et que je ne puisse retenir ma langue? Ainsi vous pourriez éluder tous les commandements que Dieu vous fait.

Considérez que vous n’oseriez alléguer de semblables excuses, lorsqu’il s’agit de garder les lois humaines. Vous n’oseriez dire: Mais si telle ou telle chose arrive, suis-je obligé de garder la loi? Et il faut de gré ou de force que vous vous y soumettiez. Si vous voulez être fidèle à la loi de Jésus-Christ, vous ne vous trouverez pas exposé à cette nécessité de jurer. Car celui qui aura écouté avec foi ces béatitudes, et qui se sera mis dans l’état où Jésus-Christ le demande, sera tellement cru de tout le monde, qu’il ne trouvera personne qui le contraigne à jurer.

« Mais contentez-vous de dire: Cela est, ou cela n’est pas. Ce qui est de plus vient du mauvais (37). » Ce qui est de plus que le oui ou le non, c’est le jurement, et non le parjure, puisque ce dernier étant visiblement mauvais, nous n’avons pas besoin que personne nous en avertisse, et Jésus-Christ ne dirait pas: « ce qui est de plus, » en parlant d’une chose évidemment mauvaise. Car ce qui est « de plus,» c’est le superflu, le surajouté, ce qui dépasse le nécessaire, tel qu’est le jurement.

Vous nie direz peut-être: Si le serment vient d’une mauvaise cause, pourquoi Dieu le commande-t-il par la loi ?Vous pourrez demander la même chose touchant le divorce : Pourquoi ce qui est un adultère maintenant, était-il permis autrefois? Que pouvons-nous répondre à cela, sinon que la faiblesse de ce peuple obligeait Dieu. à user de condescendance dans les lois qu’il lui donnait? N’était-il pas de même indigne de Dieu d’être honoré par la fumée des holocaustes? Mais il se proportionnait à ce peuple, comme un homme sage prend avec un enfant le langage des enfants. Mais depuis que Dieu nous a instruits des véritables vertus, le divorce passe pour un adultère, et le jurement est défendu comme venant d’un mauvais principe.

Si ces premières lois avaient eu le démon pour auteur, elles n’auraient pas produit tant de bons effets. Si la loi ancienne n’avait précédé la nouvelle, celle-ci n’aurait pas été si facilement reçue. N’accusez donc point d’être sans vertu une loi, dont l’usage n’est plus de saison. Elle a servi, en son temps, et nous pouvons dire qu’elle sert encore aujourd’hui. Rien ne montre mieux son utilité que le reproche même qu’on lui fait de n’en avoir pas. C’est sa gloire qu’on en juge de la sorte. Car si elle ne nous avait nourris d’abord d’une manière proportionnée à notre faiblesse, et si elle ne nous avait ainsi rendu capables de quelque chose de plus grand, nous n’aurions pu jamais en porter un semblable jugement.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

5.

Um sie aber dann noch mehr davon abzubringen, bei Gott zu schwören, sagt er:

„Auch nicht beim Himmel, weil dies der Thron Gottes ist;

V.35: nicht bei der Erde, weil sie der Schemel seiner Füße ist, noch auch bei Jerusalem, weil es die Stadt des großen Königs ist.“

Der Herr redet hier noch mit den Worten des Propheten1 . Er will damit zeigen, dass er sich nicht im Gegensatz zum Alten Testament befindet. Die Juden hatten nämlich die Gewohnheit, bei diesen Dingen zu schwören, und noch am Schlusse des Evangeliums können wir das Vorhandensein dieser Gewohnheit beobachten. S. 314Du aber bedenke, aus welchem Grunde er die geschaffenen Dinge so hochhält. Nicht ob ihrer eigenen Natur, sondern wegen der Beziehung, in der Gott zu ihnen steht, und die er hier so ausdrückt, wie es unserer Fassungskraft angemessen ist. Da nämlich überall der Götzendienst herrschte, so wollte er den Schein vermeiden, als zolle er den Geschöpfen um ihrer selbst willen Verehrung. Deshalb hat er den erwähnten Grund angegeben, der seinerseits wieder Gott die Ehre gibt. Er sagte darum nicht: Weil der Himmel so schön und so groß ist; oder: Weil die Erde so fruchtbringend ist, sondern: Weil der Himmel Gottes Thron ist, die Erde aber sein Schemel. Damit weist er seine Zuhörer in allem auf Gott hin.

V.36: „Auch nicht bei deinem Haupte, weil du nicht imstande bist, auch nur ein Haar weiß oder schwarz zu machen.“

Auch hier hat er wieder nicht den Menschen zum Gegenstand der Bewunderung gemacht, da er hinzufügte, man solle auch nicht bei seinem Haupte schwören; sonst wäre am Ende ja auch noch der Mensch angebetet worden. Vielmehr weist er die Ehre Gott zu, und zeigt dir, dass du nicht einmal Herr über dich selbst bist, also auch nicht Herr über die bei deinem Haupte geschworenen Eide. Wenn schon niemand sein eigenes Kind einem anderen geben möchte, so wird um so eher Gott sein eigenes Werk nicht in deine Gewalt geben. Wenn es auch dein Haupt ist, es gehört doch einem anderen. Ja, du bist so wenig dessen Herr, dass du auch nicht das geringste daran ändern kannst. Er sagte nämlich nicht: Du kannst kein Haar ausreißen, sondern: Du kannst dessen Beschaffenheit nicht ändern. Wie aber, fragst du, wenn jemand einen Eid von mir verlangt, und mich dazu nötigt? Dann soll eben die Furcht Gottes stärker sein als der Zwang. Willst du nämlich solche Vorwände geltend machen, so wirst du überhaupt kein Gebot beachten. Da wirst du auch von deiner Frau sagen: Wie aber, wenn sie streitsüchtig und verschwenderisch ist? Und von deinem rechten Auge: Wie, wenn ich es gern habe, und dafür brennen muss? Und von dem unkeuschen Blick: Wie, wenn ich S. 315es nicht über mich bringe, jemand nicht anzusehen? Von dem Hass gegen deinen Nächsten: Wie, wenn ich vorschnell bin und meine Zunge nicht beherrschen kann? Mit einem Wort, du würdest dich auf diese Weise über alle Gebote hinwegsetzen. Freilich bei menschlichen Gesetzen wagst du es nicht, derlei Ausflüchte vorzubringen und zu sagen: Wie aber, wenn das und das der Fall ist? Da tust du, was dir vorgeschrieben ist, ob es dir gefällt oder nicht. Indes dürftest du wohl ohnehin niemals zum Schwören gezwungen werden. Wer nämlich die obigen Seligpreisungen gehört hat, und sich dann so im Leben verhält wie Christus es befohlen, der wird niemals von irgend jemand zu solch einem Schwur genötigt werden, da er eben von allen geachtet und geehrt wird.

V.37: „Ihr sollt aber Ja. Ja sein lassen, und Nein, Nein; was darüber hinausgeht, ist vom Bösen.“

Was ist denn das, was über das Ja und Nein hinausgeht? Das ist der Eid, aber nicht etwa der Meineid. Dies letztere geben ja alle zu, und man braucht keinem erst zu sagen, dass der Meineid vom Bösen ist, und dass er nicht bloß überflüssig, sondern unerlaubt ist. Das Überflüssige, das, was zuviel ist und über das rechte Maß hinausgeht, das ist der Eid. Wieso aber, fragst du, ist der Eid vom Bösen? und wenn er vom Bösen war, wie konnte man ihn gesetzlich vorschreiben? Dasselbe kannst du auch von deiner Frau sagen. Wie kann man jetzt als Ehebruch ansehen, was früher erlaubt war?

Was kann man also darauf erwidern? Dass eben die Vorschriften des Alten Testamentes der Schwäche derer Rechnung trugen, für die sie bestimmt waren. So ist es ja auch an sich Gottes ganz unwürdig, ihm mit dem Fett von Opfertieren zu verehren, so wenig wie unverständiges Geschwätz sich für Philosophen ziemt. Deshalb wird also jetzt eine derartige Handlung als Ehebruch, und das Schwören als böse betrachtet, weil der Herr uns eben jetzt zu höherer Tugend angeleitet hat. Hätten aber jene früheren Gesetze den Teufel zum Urheber gehabt, so hätten sie nicht soviel Gutes gewirkt. Und S. 316wenn sie nicht zuerst vorausgegangen wären, so hätten die jetzigen nicht so leicht Aufnahme gefunden. Beurteile darum ihren Wert nicht nach der Gegenwart, in der sie ihre Brauchbarkeit verloren, sondern nach der damaligen Zeit, da sie durch die Umstände bedingt waren; oder vielmehr, wenn du willst, auch nach der Gegenwart. Denn auch jetzt noch erweist sich ihr Wert am meisten gerade in dem, wogegen wir Einwendungen erheben. Dass sie uns jetzt weniger gut vorkommen, ist gerade ihr höchstes Lob. Denn, hätten sie uns nicht die richtige Nahrung geboten, und uns dadurch zum Streben nach Höherem befähigt, so würden sie uns jetzt nicht als das erscheinen, was sie sind. Wenn die Mutterbrust ihre Aufgabe ganz erfüllt hat, und dem Kinde festere Nahrung gereicht werden kann, so gilt sie fortan als überflüssig. Ja die Eltern, die sie früher als Bedürfnis für das Kind ansahen, suchen sie ihm jetzt durch allerhand neckische Reden als unnütz darzustellen; und viele Mütter begnügen sich nicht bloß mit Worten, sondern bestreichen ihre Brust auch mit bitteren Salben, damit, wenn schon bloße Worte das unangebrachte Verlangen des Kindes nicht beseitigen, die Sache selbst ihm den Appetit verderbe.


  1. Jes 66,1; Ps 47,3 u.109,2 ↩

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