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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

Non content de les avoir réfutés par ce qu’il vient de dire, Jésus-Christ ajoute encore: « Mais il viendra un temps que l’époux leur «sera ôté, et alors ils jeûneront (15). » Il leur fait voir par ces paroles que ce n’était point par intempérance que ses disciples ne jeûnaient point, mais par un ordre admirable de sa sagesse. Il mêle aussi en répondant aux Juifs quelques paroles qui font allusion à sa passion et à sa croix, afin que ses disciples s’accoutument insensiblement à entendre ces choses fâcheuses du moins en apparence, et qu’ils se préparent aux. afflictions. Ils étaient encore trop faibles pour porter les discours clairs que Jésus-Christ leur aurait directement adressés sur ce sujet, puisqu’on voit dans la suite qu’ils en furent troublés quand ils les entendirent; mais dites à d’autres en leur présence, ces choses leur causaient une moins pénible impression. Ensuite comme vraisemblablement les disciples de Jean tiraient vanité de la passion de leur maître, Jésus-Christ rabat leur orgueil en laissant entrevoir sa propre passion dans l’avenir. Il n’avance encore rien touchant sa résurrection; il n’était pas encore temps. C’était une chose naturelle que celui qu’ils regardaient comme un pur homme, mourût, mais il était au-dessus de la nature qu’étant mort il ressuscitât.

Après s’être justifié de la sorte contre l’accusation des Juifs, il fait encore ici ce qu’il vient de faire auparavant. Car comme lorsque ses envieux tâchaient de le couvrir de confusion parce qu’il mangeait avec des pécheurs, il leur fit voir que bien loin d’être coupable, cette conduite était au contraire sage et méritoire; de même ici, lorsqu’ils veulent le convaincre de ne pas savoir diriger ses disciples, il leur prouve au contraire qu’ils n’entendaient rien eux-mêmes à gouverner les autres, et que ce n’était que la passion qu’ils avaient de l’accuser qui les faisait parler de la sorte.

« Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieux vêtement, parce que le neuf emporte encore une partie du vieux, et qu’ainsi « la rupture en devient plus grande (16). » Il leur rapporte encore une comparaison familière pour leur prouver mieux ce qu’il leur dit. Voici le sens de ces paroles: Mes disciples ne sont pas encore très-forts. Ils ont besoin qu’on ait pour eux beaucoup de condescendance. Le Saint-Esprit ne les a pas encore renouvelés. Il ne faut pas. accabler leur faiblesse par trop de préceptes. Jésus-Christ traçait ici une règle importante à ses apôtres, afin que lorsqu’ils auraient eux-mêmes ensuite des disciples qui viendraient à eux de tous les endroits de la terre, ils les traitassent avec une douceur et une patience qui eût du rapport avec celle que Jésus-Christ leur témoignait à eux-mêmes. «Et l’on ne met point non plus de vin nouveau dans de vieux vaisseaux ; parce que si on le fait, les vaisseaux se rompent, le vin se répand, et les vaisseaux sont perdus; mais on met le vin nouveau dans des vaisseaux neufs, et ainsi le vin et les vaisseaux se conservent (17). » Jésus-Christ se sert ici d’exemples semblables à ceux dont se sont servis les prophètes. Car Jérémie. compare le peuple à une ceinture comme Jésus-Christ compare ici ses disciples à un vêtement; et ce même prophète parle de vin et de vaisseaux comme Jésus-Christ fait ici. (Jérém. XIII.) Il choisit à dessein ces comparaisons parce qu’il s’agissait d’intempérance et d’excès de bouche. Saint Luc dit quelque chose de plus, savoir, que « le neuf déchire le vieux « auquel on le coud. » (Luc, V.) Vous voyez donc que bien loin d’en recevoir quelque utilité on n’en retira qu’un plus grand mal. Ainsi par une même parole il leur apprend leur état présent et leur prédit leur état futur; c’est-à-dire qu’ils seraient entièrement renouvelés. Mais avant ce temps il ne leur veut rien commander de trop fort et de trop austère.

Celui qui veut imposer aux hommes des lois pénibles, avant qu’ils soient capables de les porter, ne les trouvera plus disposés à les recevoir lorsque le temps sera venu, parce, qu’il les en aura rendus incapables par sa précipitation. Ce malheur ne vient plus ni des vaisseaux, ni (248) du vin, mais de l’imprudence et de l’indiscrétion de ceux qui le versent.

Jésus-Christ nous apprend ici la raison pour laquelle il s’abaisse si souvent dans ses discours; c’est que son langage s’accommodait à la faiblesse de ceux qui l’écoutaient, plus qu’il n’était en rapport avec sa propre grandeur. Il s’en explique lui-même très-clairement lorsqu’il dit à ses apôtres : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne les pouvez porter maintenant. » Il ne veut pas qu’ils croient qu’il n’avait plus rien à leur dire, mais que ce n’était que leur faiblesse qui l’empêchait de leur déclarer des vérités plus importantes, qu’il promet de leur découvrir, lorsqu’ils seraient devenus plus forts. Il fait la même chose ici : « Le temps viendra, dit-il, que l’époux leur sera ôté, et alors ils jeûneront. »(Jean, XVI,12.)

Imitons cette conduite, mes frères. N’exigeons pas tout, dès le principe, de toutes sortes de personnes. Contentons-nous dans les commencements de ce que chacun peut faire, et notre modération les rendra capables de tout. Si vous avez un grand zèle de voir les âmes s’avancer bien vite, c’est ce zèle même qui doit vous porter à ne les presser pas trop, afin que vous les voyiez bientôt dans l’état que vous souhaitez. Si ceci vous paraît être une énigme, jetez les yeux sur toute la nature, et vous reconnaîtrez cette vérité. Ne vous laissez point ébranler par les reproches de ceux qui vous accuseront injustement.

Quoiqu’ici les accusateurs soient des pharisiens, et les accusés des disciples, cependant Jésus-Christ ne modifie en rien sa conduite ; il ne dit point : C’est une chose honteuse que ceux-là jeûnent et que mes disciples ne jeûnent pas. Il fait comme un sage pilote qui ne s’arrête pas à considérer la violence des flots agités, mais qui ne pense qu’à conduire son vaisseau, et à suivre toutes les règles de son art. C’est ainsi que Jésus-Christ fait. Il voyait que c’était une chose honteuse, non que ses disciples ne jeûnassent pas, mais qu’ils reçussent une plaie mortelle du jeûne, et qu’ils en devinssent comme un vêtement qui se déchire, ou comme un vaisseau qui se rompt.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Allein nicht bloß damit bringt er sie zum Schweigen; er führt noch einen anderen Grund an. Er sagt: S. d429 „Es werden Tage kommen, da der Bräutigam wird von ihnen genommen werden, und dann werden sie fasten.“ Damit gibt er zu verstehen, dass sie nicht aus Gaumenlust am Mahle teilnahmen, sondern weil er eine weise Absicht damit verband. Zugleich deutet er auch schon zum voraus auf sein Leiden hin, lehrt die Jünger, wie man anderen antworten soll, und hält sie dazu an, sich mit dem Gedanken an Leiden und Widerwärtigkeiten vertraut zu machen. Hätte er dies unmittelbar zu den Jüngern gesagt, so wäre es ihnen schwer und hart erschienen; hat es sie ja doch noch in Aufregung gebracht, als er es ihnen erst später mitteilte1 . Indem er es aber zu den anderen sagte, wurde es auch für sie erträglicher. Da sie aber vermutlich auf den Leidenstod des Johannes sich viel zugute taten, so demütigt er ihren Hochmut gerade damit. Doch erwähnt er vorläufig nichts von der Auferstehung; dazu war eben die Zeit noch nicht gekommen. Das entsprach ja ganz der Natur, dass einer, der als bloßer Mensch galt, sterben soll; das andere aber geht über die Natur. Daraufhin macht er es auch in diesem Falle wieder so, wie er es schon in einem früheren getan. Während die Pharisäer beweisen wollten, dass er Tadel verdiene, wenn er mit Sündern esse, beweist er im Gegenteil, dass seine Handlungsweise nicht bloß keinen Tadel, sondern sogar Lob verdiene. Auch hier wollten sie ihm wieder vorwerfen, er wisse seine Jünger nicht ordentlich zu erziehen. Deshalb zeigt er, dass nur diejenigen so etwas sagen können, die ihrerseits den Verstand nicht zu gebrauchen wissen, sondern denen es einfach ums Tadeln zu tun ist.

V.16: „Denn niemand“, sagte der Heiland, „setzte einen neuen Fleck auf ein altes Kleid.“

Wieder flicht er Beispiele aus dem täglichen Leben in seine Rede. Der Sinn des Vergleiches ist der: Die Jünger sind noch nicht erstarkt, sondern bedürfen noch vieler Nachsicht. Noch sind sie nicht erneut worden durch den Geist. Unter diesen Umständen darf man ihnen noch keine harten Gebote auferlegen. So spricht S. d430 er, um eben dadurch seinen Jüngern als Gesetz vorzuschreiben, dass sie selber, wenn sie einmal ihren Jüngern, die sie aus der ganzen Welt an sich ziehen sollten, mit großer Milde entgegenkämen.

V.17: „Auch schüttet man keinen neuen Wein in alte Schläuche.“

Siehst du, wie seine Vergleiche denen des Alten Bundes entsprechen, nämlich der mit dem Kleid und der mit den Schläuchen? So nennt ja Jeremias das Volk einen Gürtel2 und erwähnt ein andermal Schläuche und Wein3 . Da nämlich hier gerade von Schlemmerei und Tischfreuden die Rede war, so entnimmt er ihnen seine Vergleiche. Lukas sagt sogar noch etwas mehr, dass nämlich auch das Neue zerreißt, wenn man es auf eine alte Unterlage setzt4 . Siehst du also, dass so etwas nicht nur nichts nützt, sondern nur noch mehr schadet? Auch redet hier der Herr zwar von der Gegenwart, weist aber damit auf etwas Zukünftiges hin. So z. B. sagt er, sie5 würden später neu sein; bis aber dies eintreffe, dürfe man ihnen nichts Hartes und Schweres auferlegen. Denn wer vor der rechten Zeit zu hohe Anforderungen stellen will, wird die Menschen auch dann nicht bereit finden, wenn die rechte Zeit gekommen ist, weil er sie ein für allemal unbrauchbar gemacht hat. Daran ist aber nicht der Wein schuld, noch sind es die Gefäße, sondern diejenigen, die den Wein zur unrechten Zeit in die Schläuche gießen. Damit hat uns der Herr den Grund angegeben, weshalb er immer so sanftmütig mit den Jüngern sprach. Wegen ihrer Schwäche hat er vieles gesagt, das an sich nicht seiner Würde entsprach. Das hat er ja auch nach dem Zeugnis des Johannes selber ausgesprochen mit den Worten: „Ich habe euch vieles zu sagen, aber ihr könnt es noch nicht tragen“6 . Damit sie nämlich nicht glauben, das sei alles, was er zu sagen hätte, sondern noch anderes und S. d431 viel Größeres erwarten, deshalb beruft er sich auf ihre Schwachheit und kündet ihnen an, wenn sie einmal stark geworden seien, werde er auch das übrige sagen. Ebenso spricht er auch hier: „Es werden Tage kommen, wo der Bräutigam wird von ihnen genommen werden, und dann werden sie fasten.“ Darum sollen auch wir nicht gleich von Anfang an alles von allen erwarten, sondern nur so viel, als möglich ist; dann werden wir bald auch das andere erreichen. Wenn du dagegen drängst und treibst, so wirst du gerade deshalb nicht vorankommen, weil du eilst. Falls dir aber diese Worte rätselhaft erscheinen, so lass dich von der Natur der Dinge selbst belehren, dann wirst du die ganze Kraft und Tragweite der Worte erfassen. Und lass dich von keinem von denen bewegen, die dich zur Unzeit tadeln; auch hier waren ja die Pharisäer die Ankläger und die Jünger die Angeklagten.


  1. Mt 17,21-22 ↩

  2. Jer 13,1-11 ↩

  3. ebd 12 ff. ↩

  4. Lk 5,36 ↩

  5. die Jünger ↩

  6. Joh 16,12 ↩

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