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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

2.

Cet empire qu’ils exerçaient sur les démons élevait naturellement les coeurs des disciples. Jésus-Christ les rabaisse par ces paroles, en leur montrant que les 1umières qu’ils avaient ne venaient que de la pure volonté de Dieu, et non point de leur mérite; comme s’il leur disait : Les scribes et les pharisiens qui ont été sages et prudents en eux-mêmes sont tombés par leur orgueil. Si donc Dieu leur a caché ces mystères à cause de leur présomption, vous, mes apôtres, appréhendez un traitement semblable, et demeurez toujours petits, puisque c’est cette simplicité et cette humilité d’enfants qui vous a fait mériter ces secrets du ciel, comme il n’y a que l’orgueil qui en ait privé ces sages. Lorsque Jésus-Christ dit à son Père: « Vous leur avez caché ces choses, » il ne marque pas qu’il soit le seul auteur de cette punition, sans qu’ils y aient contribué de leur part. Mais comme lorsque saint Paul, en disant que Dieu « a livré et abandonné les sages du monde à l’égarement d’un esprit dépravé et corrompu (Rom.I, 28), » n’entend pas que ce soit Dieu qui, de lui-même, les ait jetés dans ces ténèbres, mais qu’ils s’y sont précipités par leur faute; il faut entendre de même ce que Jésus-Christ dit en ce lieu : « Vous avez caché ces choses aux sages, et les avez révélées aux petits. »

Mais Jésus-Christ voulant empêcher qu’on ne crût par ces paroles « Je vous rends gloire, mon Père, de ce que vous avez révélé ces choses aux petits, » qu’il n’eût pas lui-même la puissance de faire ces révélations, il ajoute : « Mon Père m’a mis toutes choses entre les mains (27). » Il semble dire à ses disciples qui se réjouissaient de ce que les dé-mous leur étaient assujétis Pourquoi admirez-vous tant que les démons vous obéissent? Tout est à moi : « Mon père m’a mis toutes choses entre les mains. » Quand vous entendez ces paroles : « Mon Père m’a mis toutes choses entre les mains, » n’ayez point de pensées basses et terrestres. Car, de peur que (312) vous ne crussiez qu’il y eût deux dieux non engendrés, il se sert à dessein du mot de « Père», et il montre ainsi en plusieurs autres endroits qu’il est, et engendré du Père, et en même temps le Seigneur souverain de toutes choses. Mais il ajoute encore quelque chose de plus grand pour élever nos esprits plus haut.

« Nul ne connaît le Fils que le Père, comme « nul ne connaît le Père que le Fils, et celui à qui le Fils l’aura voulu révéler (47).» Ces paroles paraîtront peut-être à ceux qui n’ont pas assez de lumière n’avoir aucune liaison avec ce qui les précède, mais cette liaison existe. Après avoir dit : « Mon Père m’a mis toutes choses entre les mains, » il semble qu’il ajoute: Pourquoi vous étonnez-vous que, je sois le Maître souverain? J’ai quelque chose encore de bien plus grand, savoir, de connaître parfaitement mon Père, et d’être de même substance que lui. Car c’est ce qu’il donne à entendre en disant qu’il est le seul qui connaît son Père.

Mais il ne leur parle ainsi, que lorsqu’il leur a donné par ses miracles une preuve de sa puissance, et que non-seulement ils lui voyaient faire ces miracles à lui-même, mais qu’ils en faisaient eux-mêmes, par la vertu de son nom. Et comme il venait de dire en parlant à son Père: « Vous avez révélé ces choses aux petits, » il montre que cette révélation venait aussi de lui-même en disant: « Nul ne connaît le Père que le Fils, et celui à qui le Fils l’aura voulu révéler;» non celui à qui Dieu aura ordonné, ou à qui il aura commandé de révéler le Père, « mais à qui le Fils l’aura voulu révéler. » Que « s’il révèle son Père, » il se révèle aussi lui-même; mais il ne le dit pas expressément parce que c’est une chose qui s’entend assez d’elle-même. Mais il marque positivement qu’il révèle son Père, il le fait ici et ailleurs encore, comme lorsqu’il dit : « Nul ne peut venir à mon Père, sinon par moi. » (Jean, XIV, 8.)

Il montre encore par ces paroles, qu’il n’a qu’une même volonté et qu’un même sentiment avec son Père: Je suis, dit-il, si éloigné d’avoir jamais de différend avec lui et de le combattre en rien, qu’il est au contraire impossible de venir à lui que par moi. Comme les Juifs étaient particulièrement scandalisés de ce que Jésus-Christ leur paraissait un adversaire de Dieu, un homme qui usurpait la Divinité, il s’efforce par tout, et par ses actions, et encore plus ici par ses paroles, de détruire cette pensée.

Quand il dit « que personne ne connaît le Père que le Fils, » il ne veut pas dire que tout le reste des hommes l’ignore entièrement, mais seulement que les hommes n’ont pas la même connaissance du Père qu’en a le Fils, et que de même ils ne connaissent point le Fils, comme le connaît le Père. Car Jésus-Christ ne dit pas ces paroles comme l’impie Marcion le croit, de quelque Dieu inconnu dont jamais personne n’ait eu la moindre connaissance; mais il marque ici une connaissance très-claire et très-parfaite; et cette connaissance, nous ne la possédons ni du Père, ni du Fils, selon cette parole de saint Paul: « Ce que nous avons maintenant de connaissance et de prophétie est très-imparfait. » (I Cor. XIII, 12.)

Le Fils de Dieu, après avoir excité par ces paroles l’ardeur de ses disciples, et leur avoir montré qu’il est tout-puissant, commence ensuite à les appeler à lui.

« Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et je vous soulagerai (28).» Il n’appelle point celui-ci ou celui-là en particulier, mais en général tous ceux qui sont accablés de soins, de tristesses, d’inquiétudes et de péchés. « Venez à moi, » leur dit-il, non pas afin que je tire vengeance de vos crimes, mais afin que je vous en délivre. « Venez à moi, » je vous invite, non que j’aie aucun besoin de vos louanges, mais parce que j’ai une ardente soif de votre salut. « Et je vous soulagerai. » Il ne dit pas seulement : Je vous sauverai, mais: Je vous établirai dans un très-parfait repos. . « Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau est léger (29, 30). » Ne tremblez point quand vous entendez parler de « joug, » car il est « doux. » Ne craignez point quand je vous parle d’un « fardeau, » car il est « léger. » Comment donc, me direz-vous, Jésus-Christ dit-il ailleurs: « que la porte est petite et la voie « étroite? » Elle est petite si vous êtes lâche, elle est étroite si vous êtes paresseux. Mais quand vous accomplirez ce que Jésus-Christ vous commande, son fardeau vous sera léger. C’est dans ce sens qu’il lui donne ici ce nom.

Mais comment, me direz-vous, pourrai-je accomplir ce que Jésus-Christ commande? Vous l’accomplirez, si vous êtes doux, modeste et humble. Car l’humilité est la mère de toutes les vertus. C’est pour cette raison que lorsque (313) Jésus-Christ, prêchant sur la montagne, veut apprendre aux hommes la loi de Dieu, il commence par l’humilité. Il confirme encore ici ce qu’il a dit alors, et il promet à cette vertu une grande récompense. Elle ne vous rendra pas, dit-il, seulement utile aux autres; vous serez le premier qui en recevrez le fruit, puisque « vous trouverez le repos de vos âmes. » Il vous donne dès ce monde ce qu’il vous prépare en l’autre, et il vous fait goûter par avance le repos » du ciel.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

2.

Deshalb sind auch die Schriftgelehrten und Pharisäer, die in ihren eigenen Augen sich für einsichtig hielten, ob ihres eigenen Stolzes leer ausgegangen. Wenn also das der Grund ist, meint der Herr, weshalb dies vor ihnen verborgen ward, so seid auch ihr auf der Hut und bleibt Kinder. Denn damit verdient ihr euch die Gnade, der Offenbarung teilhaftig zu werden, wie ja durch das Gegenteil die anderen derselben verlustig gingen. Und wenn der Herr sagt: „Du hast verborgen“, so glaube deshalb nicht, dass Gott das Ganze gemacht hat; auch wenn Paulus sagt: „Er überlieferte sie einem verderbten Sinn, und er verfinsterte ihren Verstand“1 ,so will er damit nicht behaupten, dass Gott dies bewirke, sondern dass jene daran schuld seien, die den Anlass hierzu bieten. In gleichem Sinne sagt Christus hier: „Du hast es verborgen.“ Zuerst hatte er ja gesagt: „Ich preise Dich, weil Du es ihnen verborgen und den Kindern geoffenbart hast“; damit du aber deshalb nicht etwa glaubst, er danke dem Vater, als ob er selbst nicht auch solche Macht besitze und nicht imstande wäre, solches zu vollbringen, fährt er fort:

V.27: „Alles ist mir vom Vater übergeben worden.“

Zu denen aber, die sich darüber freuten, dass selbst die Dämonen ihnen gehorchten, sagte er: Was wundert S. d559 ihr euch denn, dass die Dämonen euch gehorchen? Alles steht in meiner Macht, „alles ist mir übergeben worden“. Den Ausdruck: „Es ist übergeben worden“, darfst du aber nicht nach menschlicher Art auffassen; der Herr gebrauchte ihn nur, damit du nicht glaubst, es gebe zwei ungeborene Götter. Denn dass er geboren wurde, und zugleich Herr aller Dinge ist, das hat er oft auch anderwärts kundgetan. Sodann bringt er noch etwas Größeres vor, um deine Seele aufzurichten: „Und niemand kennt den Sohn, außer dem Vater; und niemand kennt den Vater, außer dem Sohne.“ Für die Unverständigen könnte es scheinen, als ob zwischen diesen Worten und dem Vorausgehenden kein Zusammenhang bestünde, und doch stimmen sie sehr gut zusammen. Nachdem nämlich der Herr gesagt hatte: „Mir ist alles von meinem Vater übergeben worden“, fügt er gleichsam hinzu: Und was Wunder, dass ich der Herr aller Dinge bin, da ich ja noch etwas Größeres besitze, nämlich die Erkenntnis des Vaters und die Wesensgleichheit mit ihm. Auch dieses letztere offenbart er in etwas verborgener Weise dadurch, dass er sagt, er allein besitze diese Erkenntnis; das ist nämlich der Sinn der Worte: „Niemand kennt den Vater, außer dem Sohne.“ Beachte nun auch, wann er dies sagt. Damals, als die Jünger durch Taten den Erweis seiner Macht erhielten, da sie nicht mehr ihn allein Wunder wirken sahen, sondern in seinem Namen auch selber das Gleiche hatten tun können. Und weil er ferner gesagt hatte: „Du hast es den Kindern geoffenbart“, so zeigt er, dass auch das sein Werk ist. „Denn niemand kennt den Vater, außer dem Sohne, und wem es etwa der Sohn offenbaren will“, nicht wem es etwa aufgetragen oder wem es etwa befohlen wird. Wenn Jesus aber den Vater enthüllt, dann auch sich selbst. Doch übergeht er dies, wie etwas, was jeder ohnehin zugibt; das andere dagegen betont er eigens, und bei allen Gelegenheiten wiederholt er es; so zum Beispiel, wenn er sagt; „Niemand kann zum Vater kommen, außer durch mich“2 . Damit bereitet er auch S. d560 schon auf etwas anderes vor, nämlich darauf, dass er mit dem Vater übereinstimme und eines Sinnes mit ihm sei. Denn, will er sagen, ich bin soweit entfernt, mich im Gegensatz zu ihm zu befinden, dass es nicht einmal möglich ist, dass jemand zu ihm kommt, außer durch mich. Weil nämlich gerade das an meisten Anstoß bei ihnen erregt hatte, dass er ein Widersacher Gottes zu sein schien, so verneint er dies auf jede Weise, und gerade darauf legte er nicht weniger, sondern noch viel mehr Gewicht, als auf die Wunderzeichen.

Mit den Worten: „Und niemand kennt den Vater, außer dem Sohne“, will er indes nicht sagen, dass niemand den Vater kennt, sondern nur, dass niemand ihn mit der Kenntnis erfasst, die er besitzt; dasselbe ist auch vom Sohne zu sagen. Denn nicht von einem Gott, der unbekannt und niemand zugänglich ist, hat er dies gesagt, wie da Marcion behauptet, sondern hat nur eine genaue und erschöpfende Kenntnis desselben verneint. Wir kennen ja auch den Sohn nicht so, wie wir ihn kennen sollten. Das sagt sogar der hl. Paulus mit den Worten: „Zum Teil erkennen wir, und zum Teil weissagen wir“3 . Nachdem also der Herr durch seine Worte die Sehnsucht seiner Zuhörer angeregt und durch seine unaussprechliche Macht gezeigt hatte, da ruft er sie zu sich und sagt:

V.28: „Kommet zu mir alle, die ihr mühselig und beladen seid, und ich will euch erquicken.“

Nicht dieser oder jener nur, nein, alle, die in Sorgen, in Kummer, in Sünden leben. Kommet, nicht damit ich Rechenschaft von euch fordere, sondern um euch von euren Sünden zu befreien. Kommet, nicht weil ich des Ruhmes von euch bedürfte, sondern weil mich nach eurem Heile verlangt. „Denn ich will euch erquicken." Er sagt nicht bloß: Ich will euch retten, sondern, was viel mehr ist: Ich will euch vollkommene Ruhe und Sicherheit verschaffen.

V.29: „Nehmet mein Joch auf euch und lernet von mir, denn ich bin sanftmütig und demütig von Herzen; und ihr werdet Erquickung finden für eure Seelen.

S. d561

V.30: Denn mein Joch ist süß und meine Bürde ist leicht.“

Fürchtet euch nicht, will er sagen, wenn ihr das Wort „Joch“ hört, denn es ist süß; erschreckt nicht, wenn ich von einer Bürde gesprochen, denn sie ist leicht. Wie konnte der Herr aber da früher sagen: „Eng ist die Pforte und beschwerlich der Weg“4 ? Das ist dann der Fall, wenn du nachlässig und lau bist, befolgst du hingegen meine Worte, so wird die Last leicht sein; deshalb hat er auch hier sie also bezeichnet. Wie befolgt man aber seine Worte? Dadurch, dass du demütig wirst und sanftmütig und bescheiden. Denn diese Tugend ist die Mutter aller Weisheit. Deshalb hat er auch sie an den Anfang seiner göttlichen Satzungen gestellt. Ebenso tut er hier wieder dasselbe und setzt für sie den höchsten Lohn fest. Denn nicht bloß anderen nützest du dadurch, so sagt er, sondern auch dich selbst erquickst du vor allen anderen. „Denn ihr werdet Erquickung finden für eure Seelen.“ Ja, er belohnt dich dafür, bevor du noch den Himmelslohn erhältst, und hält deinen Siegespreis bereit, und macht dadurch, sowie durch den Hinweis auf sich selbst als Vorbild, dass seine Rede willige Annahme findet.


  1. Röm 1,28 ↩

  2. Joh 14,6 ↩

  3. 1 Kor 13,9 ↩

  4. Mt 7,14 ↩

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