• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

Traduction Masquer
Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

Mais pour voir encore plus clairement que ce n’est pas de la nécessité que vient le mal écoutez la suite. Après avoir dit malheur à ces hommes, le Sauveur ajoute: « Que si votre main ou votre pied vous est un sujet de scandale, coupez-le et jetez-le loin de vous. Il vaut bien-mieux pour vous que vous entriez dans la vie n’ayant qu’un pied ou qu’une main, que d’avoir deux pieds et deux mains, et d’être précipité dans le feu éternel (8). Et si votre oeil vous est un sujet de scandale, arrachez-le et jetez-le loin de vous. Il vaut bien mieux pour vous que vous entriez dans la vie n’ayant qu’un oeil, que d’avoir deux yeux et d’être précipité dans le feu de l’enfer « 9) » Ce n’est point des membres du corps dont Jésus-Christ parle en ce lieu, mais des amis et des personnes qui nous sont unies de telle sorte, que nous les regardons comme nous étant aussi nécessaires que les membres de notre corps. Quoiqu’il ait déjà dit cela plus haut, il ne laisse pas de le redire ici encore. Car il n’y a rien de plus dangereux que la compagnie des personnes corrompues. L’amitié quelquefois a plus de pouvoir sur nous pour nous inspirer le bien ou le mal, que la (467) nécessité même. C’est pourquoi Jésus-Christ nous commande d’éloigner de nous nos plus intimes amis lorsqu’ils nous nuisent, marquant ainsi clairement que c’était ceux qu’il avait dans l’esprit, lorsqu’il parlait des auteurs de ces scandales.

Considérez donc, mes frères, avec quel soin le Sauveur écarte d’avance les maux que ces scandales pourraient causer, premièrement en les prédisant, en avertissant les lâches de s’y tenir préparés et de veiller sur eux-mêmes, et en marquant que de tous les maux il n’y en avait point qui fût plus à craindre. Car il ne dit pas seulement: « Malheur au monde à cause des scandales » ; mais, pour montrer davantage la grandeur de ce mal, il prononce un double malheur contre celui qui en aurait été l’auteur, car en disant: « Mais malheur à cet homme », et le reste, il nous fait assez juger quelle sera la sévérité de la punition qu’il en doit tirer.

Il ne se contente pas même de cela. Il augmente encore notre terreur. par des comparaisons étonnantes , par lesquelles il nous apprend en même temps le moyen, de fuir les scandales. Ce moyen, mes frères, est de retrancher de notre amitié tous les méchants, quels que soient les liens qui les unissent à nous. Il en apporte une raison convaincante. Car si vous continuez de les regarder comme vos amis pendant qu’ils sont en cet état, vous ne pourrez les gagner et vous vous perdrez vous-même; mais si vous les retranchez de votre amitié, et que vous les traitiez en ennemis, vous sauverez au moins votre âme.

Si vous reconnaissez donc que l’amitié d’une personne vous soit dangereuse, retranchez-la impitoyablement. Si nous coupons souvent nos propres membres, lorsqu’ils sont pourris, de peur qu’ils ne gâtent les autres, combien moins devons-nous épargner nos amis lorsqu’ils nous corrompent? Si le mal était naturel à l’homme, il lui serait inévitable quoi qu’il pût faire, et ainsi cet avis de Jésus-Christ serait inutile. Mais, comme il est impossible que les instructions d’un Dieu soient inutiles et hors de propos, nous devons conclure que le mal vient de notre volonté et non de la nécessité de la nature.

« Prenez bien garde de ne mépriser aucun de ces petits; car je vous déclare que leurs anges voient sans cesse dans le ciel la face de mon Père qui est dans les cieux (10)». Il n’entend point par ce mot « de petits », ceux qui sont tels en effet, mais seulement ceux qui passent pour «petits » dans le monde, c’est-à-dire les humbles, les pauvres et les inconnus qui sont d’ordinaire méprisés des hommes. Car comment pourrait-on appeler « petit » celui qui a la gloire d’être aimé de Dieu? Comment celui qui est plus grand que tout le monde, pourrait-il être appelé « petit» ? Ainsi il les appelle « petits», non parce qu’ils le sont en eux-mêmes, mais parce qu’ils le sont aux yeux des hommes. Il ne dit pas seulement qu’on ne les méprise pas en général, mais qu’on n’en méprise pas même « un seul ». Et en commandant ainsi de les honorer, il nous défend encore davantage contre les scandales. Car s’il nous est utile de fuir les méchants, il nous l’est aussi d’honorer les bons. Et nous tirons de là un double avantage: l’un de nous éloigner de ceux dont la compagnie ne nous pourrait être qu’une occasion de chute et de scandale; l’autre d’avoir de l’estime et de l’amour pour ceux dont la vie doit être la règle et l’exemple de la nôtre.

Jésus-Christ ajoute une autre raison, qui nous les doit rendre encore plus vénérables. « Car je vous déclare », dit-il, « que leurs anges voient sans cesse dans le ciel la face de mon Père qui est dans les cieux». On voit par ces paroles que les saints et que tous les chrétiens ont des anges. L’Apôtre dit aussi « que la femme se doit voiler la tête à cause des « anges». (I Cor. II, 6; Deut. XXXII, 7.) Et Moïse régla les limites des nations selon le nombre des anges de Dieu. Mais ici Jésus-Christ ne parle pas seulement des anges, mais des anges les plus élevés. Car en disant « ils voient la face de mon Père», Jésus-Christ marque la liberté et la confiance avec laquelle ces anges s’approchent de la majesté de Dieu, et par conséquent la grande gloire dont ils jouissent. « Car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu (11) ». Il ajoute encore ici une autre raison plus puissante que la première, et y joint une comparaison par laquelle il fait voir que son Père est dans la même volonté que le Fils. « Dites-moi, je vous prie, si un homme a cent brebis, et qu’une seule vienne à s’égarer, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres pour aller sur les montagnes chercher celle qui était égarée (12)? Et s’il arrive qu’il la trouve, je vous dis en vérité qu’il en reçoit plais de joie que des (468) quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont point égarées (13). Ainsi « votre Père qui est dans le ciel ne veut pas a qu’aucun de ces petits périsse (14) ». Considérez par combien de raisons Jésus-Christ nous exhorte à avoir de l’estime et du soin des moindres d’entre nos frères. Ne dites donc plus : ce pauvre homme est un serrurier; celui-ci un cordonnier, et celui-là un jardinier, et ainsi ce sont des gens de néant dont je ne fais pas grand compte. Voyez au contraire par combien de considérations Jésus-Christ veut que vous bannissiez ces pensées et que vous en preniez d’autres plus équitables et plus conformes à la foi, et que vous ayez égard même aux plus petits. Il prend un petit enfant, et le met au milieu de ses disciples. Il leur commande de devenir comme de petits enfants, et leur dit que quiconque en recevrait de tels en son nom, le recevrait lui-même: et que quiconque les scandaliserait, souffrirait d’épouvantables supplices. Il ne se contente pas de dire que ces auteurs de scandale seraient jetés dans la mer avec une meule attachée au cou. Il prononce encore un double malheur contre eux; et il nous commande de les couper et de les retrancher de nous, quand ils nous seraient ,aussi nécessaires que nos mains ou que nos yeux.

Il nous engage aussi à honorer ces petits par le respect que nous devons aux anges qui les gardent. Il nous y exhorte encore plus puissamment par ses propres souffrances, par ce qu’il a enduré pour eux: car en disant: « Le Fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu», il nous marque clairement sa croix. C’est dans cette même pensée que saint Paul nous défend de scandaliser notre frère « pour lequel Jésus-Christ est mort » - (Rom. IV, 15). Enfin il nous y exhorte par la raison que son Père céleste ne veut pas que ces petits périssent; et il se sert de sa comparaison familière d’un pasteur qui quitte ses brebis qui sont en sûreté pour aller chercher celle qui s’est égarée, et qui la trouvant en reçoit une extrême joie. Si Dieu donc se réjouit ainsi lorsqu’il retrouve un de ces petits » qui s’est égaré, comment osez-vous mépriser ceux que Dieu considère tant, vous qui devriez, à l’imitation de Jésus-Christ, donner, s’il était besoin, votre propre vie pour sauver le moindre d’entre eux?

Traduction Masquer
Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Dass also niemand zum Bösen gezwungen wird, darüber mag dich auch das Folgende belehren. Nachdem der Herr das "Wehe" ausgesprochen, fährt er nämlich fort:

V.8: "Wenn aber deine Hand oder dein Fuß dich ärgert, hau sie ab und wirf sie fort von dir. Denn besser ist es dir, verstümmelt oder lahm ins Leben einzugehen, als zwei Hände oder zwei Füße zu haben und in das ewige Feuer geworfen zu werden.

S. d858

V.9: Und wenn dein Auge dich ärgert, reiß es aus und wirf es fort von dir. Denn es ist dir besser, einäugig in das Leben einzugehen, als zwei Augen zu haben und in den Feuerofen geworfen zu werden."

Mit diesen Worten meint Jesus nicht etwa die eigentlichen Gliedmaßen, sondern die Freunde, die Angehörigen, welche uns ebenso teuer sind wie notwendige Glieder. Dasselbe hatte er schon früher einmal gesagt und wiederholt es jetzt. Es gibt eben nichts so Verderbliches wie bösen Umgang. Denn was oft der Zwang nicht vermag, das bringt die Freundschaft zuwege, sei es zum Schaden, sei es zum Nutzen. Daher sein strenges Gebot, alle zu entfernen, die uns zum Schaden gereichen; er versteht darunter jene, die uns Ärgernis gaben. Siehst du da, wie er den Schaden, der aus den Ärgernissen entspringt, abwehrt? Er sagt voraus, dass auf jeden Fall Ärgernisse kommen werden, damit niemand unvorbereitet davon Betroffen werde, sondern in Behutsamkeit dieselbe gewärtige; er weist darauf hin, dass Ärgernisse ein großes Übel seien1 ; endlich nennt er solche Leute, die Ärgernis geben, mit Nachdruck "unselig". Denn durch die Worte: "Wehe aber jenem Menschen" kündigt er deutlich an, dass die Strafe eine schwere sein werde.

Zu diesen Worten fügt er auch noch ein Gleichnis, um das Fürchterliche der Sache noch mehr hervorzuheben. Auch das ist ihm noch nicht genug; er gibt auch die Art und Weise an, wie man das Ärgernis meiden kann. Und auf welche Weise soll das sein? Mit den Bösen, sagt er, musst du jede Beziehung abbrechen, auch wenn sie deine größten Freunde wären. Der Grund, den er hierfür vorbringt, ist unwiderleglich. Wenn sie deine Freunde bleiben, sagt er, wirst du sie nicht gewinnen und obendrein noch selbst ins Verderben stürzen; wenn du hingegen mit ihnen brichst, wirst du wenigstens dein eigenes Heil sichern. Sobald dir also die Freundschaft mit irgendeinem Menschen zum Schaden gereicht, dann mache der Sache gründlich ein Ende. Wir lassen uns S. d859 ja häufig ein oder das andere Glied wegschneiden, wenn es unheilbar krank ist und den übrigen verderblich geworden ist; wieviel mehr gilt das bei der Freundschaft. Wäre aber das Böse naturnotwendig, dann wäre unsere Mahnung und unser Rat ganz überflüssig; überflüssig wäre es auch, sich vor der erwähnten Gefahr in acht zu nehmen. Ist es aber nicht überflüssig und das ist es wirklich nicht, so erhellt deutlich, dass das Böse seine Quelle im Willen hat.

V.10: "Sehet zu, dass ihr keines von diesen Kleinen verachtet; denn ich sage euch, dass ihre Engel im Himmel immerdar das Angesicht meines Vaters schauen, welcher im Himmel ist."

Unter "Kleinen" versteht der Herr nicht solche, die dem Leibe nach klein sind, sondern jene, die in den Augen der Welt für klein gelten: die Armen, die Verachteten, die Unbekannten. Oder wie sollte derjenige klein sein, der soviel Wert hat als die ganze Welt? Wie sollte klein sein, wer ein Freund Gottes ist? Also jene meint er, welche nach der Ansicht der großen Menge zum niederen Volk gerechnet werden. Er redet so, auch wo es sich nur um einen, nicht schon um mehrere handelt, um auch hierdurch den Schaden hintanzuhalten, der entstünde, wenn viele geärgert würden. Denn wie die Flucht vor dem Bösen, so bringt die Achtung vor dem Guten gar großen Gewinn; und zweifach ist der Vorteil, den einer, der diese Maßregel beobachtet, daraus ziehen kann: erstens, dass er die Freundschaft mit Leuten aufgibt, die ihm zum Ärgernis gereichen, und zweitens, dass er jene, die heiligmäßig leben, achtet und ehrt. Dann aber zeigt der göttliche Heiland, dass diese Kleinen auch noch aus einem anderen Grunde Ehrerbietung verdienen, denn: "Ihre Engel schauen immerdar das Angesicht meines Vaters, der im Himmel ist." Daraus geht klar hervor, dass den Heiligen, ja allen Menschen, Engel zur Seite stehen. Denn auch der Apostel sagt von den Frauen: "Deshalb soll das Weib einen Schleier haben auf dem Haupte, um der Engel willen"2 und Moses schreibt: "Er setzte der Stämme Grenzen S. d860 nach der Zahl der Engel Gottes"3 . An unserer Stelle spricht Christus jedoch nicht bloß von Engeln überhaupt, sonders von besonders hervorragenden Engeln. Durch die Worte: "das Angesicht meines Vaters" meint er nichts anderes als ihre größere Gottesvereinigung und die Fülle ihrer Ehrenauszeichnung.

V.11: "Denn gekommen ist der Sohn des Menschen, um zu retten, was verloren war."

Damit führt er einen neuen Grund an, der noch gewichtiger ist als der vorausgehende, und zeigt durch das nachfolgende Gleichnis, dass dies auch dem Willen des Vaters entspreche.

V.12: "Was dünkt euch? Wenn jemand hundert Schafe hat und es geht eines von ihnen irre, wird er nicht die neunundneunzig zurücklassen und auf die Berge steigen, um das verirrte zu suchen?

V.13: Und wenn er es glücklich wieder findet, so freut er sich über selbes mehr, als über die neunundneunzig, welche nicht irre gegangen sind.

V.14: So ist es auch nicht der Wille eures Vaters, dass eines dieser Kleinen verloren gehe."

Siehst du, wie Christus es sich angelegen sein lässt, uns zur Sorge für unsere ärmeren Brüder aufzumuntern? Sage also nicht in Geringschätzung: das ist ja nur ein Schmied, ein Schuster, ein Bauer, ein Tölpel! Um dich davor zu hüten, beachte, wieviel der Herr tut, um dich zur Bescheidenheit zu bewegen und dir die Sorge für sie ans Herz zu legen. Er stellt ein Kind vor sie hin und sagt: "Werdet wie die Kinder", und: "Wer ein solches Kind aufnimmt, nimmt mich auf", und "wer es ärgert", wird auf das schwerste gestraft werden. Er führt nicht bloß das Beispiel vom Mühlstein an, sondern spricht auch sein "Wehe" aus; er befiehlt uns, von solchen Leuten uns loszusagen, mögen sie uns auch lieb sein wie die Hände oder die Augen. Auch auf die Engel, die eben diesen ärmeren Brüdern beigegeben sind, weist er hin, um uns zur Wertschätzung derselben anzutreiben; S. d861 ebenso bezeichnet er dies als seinen ausdrücklichen Willen, da er ja auch für sie gelitten hat. Wenn er nämlich sagt: "Der Sohn des Menschen ist gekommen zu retten, was verloren war", deutet er offenbar seinen Kreuzestod an, ähnlich wie Paulus von einem Mitbruder schreibt: "Für welchen Christus gestorben ist"4 ; ferner zeigt er, dass es den Vater schmerzt, wenn sie zugrunde gehen; schließlich beruft er sich auf die allgemeine Sitte, dass der Hirte die geretteten Schafe verlässt, um das verlorene zu suchen, und wenn er das verirrte gefunden hat, sich freut, dass er es wohlbehalten wieder hat.


  1. denn er sagt nicht einfach: Wehe der Welt um der Ärgernisse willen, sondern zeigte, dass die Ärgernisse großes Unheil anstiften ↩

  2. 1 Kor 11,10 ↩

  3. Dtn 32,8 ↩

  4. Röm 14,15 ↩

  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Traductions de cette œuvre
Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité